Association française de normalisation

L’Association française de normalisation (abrégée Afnor ou AFNOR[2],[3]) est l'organisation française qui représente la France auprès de l'Organisation internationale de normalisation (ISO)[4] et du Comité européen de normalisation (CEN)[5]. Depuis le , à la suite du rapprochement[6] de l'Afnor et de l'Union technique de l’électricité (UTE), elle est aussi membre du Comité européen de normalisation en électronique et en électrotechnique (CENELEC) au niveau européen, et de la Commission électrotechnique internationale (CEI) au niveau international[7].

Pour le groupe, voir groupe Afnor.

L'Association française de normalisation a été créée en 1926 ; elle est placée sous la tutelle du ministère chargé de l'industrie. Son rôle est précisé dans le décret no 2009-697 du relatif à la normalisation, qui lui confère une mission d'intérêt général. À ce titre, elle perçoit une subvention publique couvrant une partie de ses activités. En 2020, ce soutien représentait 8,2 % des produits de l'association, accusant une baisse d'un quart par rapport à 2018, année où il avait atteint un montant exceptionnel.

Reconnue d'utilité publique, l'Afnor comptait 1 480 membres-adhérents au 31 décembre 2020. Depuis sa fusion avec l'Association française pour l'assurance de la qualité en 2004, elle fait partie du groupe AFNOR[8][réf. non conforme].

L'AFNOR édite la collection des normes NF qui identifie habituellement un document par la forme NF L CC-CCC dans la nomenclature nationale française.

Ses missions

La branche normalisation de l'AFNOR se charge :

  • d'animer et coordonner l'élaboration des normes ;
  • de représenter et défendre les intérêts dans toutes les instances de normalisation ;
  • d'homologuer les normes ;
  • de promouvoir et faciliter l'utilisation des normes ;
  • de développer la certification des produits et services avec la marque NF[9].

Histoire de l'AFNOR

  •  : création de l'Association française de normalisation[10].
  •  : AFNOR est habilité à délivrer la Marque NF, marque nationale de conformité aux normes.
  •  : reconnaissance d’utilité publique d’AFNOR par décret.
  •  : création de l’ISO, Organisation internationale de normalisation.
  •  : création du CEN, Comité européen de normalisation, par les associations nationales de normalisation des pays de la CEE et de l’AELE. Le secrétariat en est confié à Afnor.
  •  : création de l’AFAQ, Association française pour l'assurance de la qualité, structure de certification qui répond à l’émergence des normes ISO 9000, outils privilégiés pour structurer la démarche qualité dans les entreprises.
  •  : lancement des Clubs « Initiative et compétitivité » avec des responsables d’entreprise pour relever le défi de 1992, date cible pour la libre circulation des produits en Europe.
  •  : début de la rédaction des normes ISO 14001.
  •  : remise du 1er certificat ISO 9000.
  •  : déclinaison de la Marque NF à l’agro-alimentaire et aux activités de service.
  • 1993 : Olivier Peyrat devient directeur général d’AFAQ. Création de l’institut de Certification des auditeurs (ICA).
  • 1995 : remise du 1er certificat ISO 14001 (environnement).
  •  : François Ailleret est élu président d’AFNOR.
  •  : Olivier Peyrat est nommé directeur général d’AFNOR.
  •  : Fusion entre AFNOR et AFAQ pour donner naissance au groupe Afnor qui comprend trois filiales commerciales autour de l’association AFNOR.
  •  : regroupement des collaborateurs Île-de-France au siège du groupe à La Plaine Saint-Denis.
  •  : Claude Satinet est élu président d’AFNOR. François Ailleret devient président d’honneur.
  •  : Création du Fonds AFNOR pour la normalisation[11][réf. non conforme].
  •  : rapprochement AFNOR-UTE[12],[6].
  •  : Marc Ventre est élu président d'AFNOR, à l'issue de l'assemblée générale qui célèbre les 90 ans de l'association[13]. Le , il est réélu pour trois années supplémentaires.

Stratégie

Le système français de normalisation s'appuie sur 22 bureaux de normalisation sectoriels et sur AFNOR pour les domaines communs à plusieurs secteurs. En vertu du décret du , il est animé par AFNOR qui élabore les référentiels demandés par les acteurs socio-économiques, en invitant ceux-ci à se réunir en commissions de normalisation.

AFNOR a publié en 2019 une stratégie française de normalisation, prenant la suite de celle 2016-2018, désignant les enjeux et les actions prioritaires à mettre en œuvre afin de répondre aux besoins des PME, des artisans, des grandes entreprises, des collectivités locales et des consommateurs. Cette stratégie est construite autour de trois axes : la lutte contre le dérèglement climatique, une société plus inclusive, une numérisation maîtrisée.

Autres activités

L'organisme propose aussi des activités commerciales, portées par des filiales, au sein du groupe Afnor dont l'association constitue la holding : information et promotion des normes (ainsi que leur publication qui assure une partie de son financement) ; évaluation et certification (Afnor Certification) ; formation professionnelle sur les systèmes de management QSE[14][réf. non conforme])

À ce titre, le groupe Afnor est présent dans 40 pays.

AFNOR est impliquée dans les relations internationales, notamment au travers de la coopération technique auprès de pays en développement et/ou émergents. Ceci afin de faciliter leur entrée dans l’OMC (Organisation mondiale du commerce) ou leur rapprochement avec l’Union européenne. AFNOR a également créé, en 2007, avec le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), le Réseau Normalisation et Francophonie (RNF). L'objectif de cette association est d'aider au développement de la normalisation dans les pays francophones. Le RNF regroupe des organismes nationaux de normalisation ou de promotion de la qualité, d'Afrique, d'Amérique du Nord et d'Europe.

Partenaires au développement international

Le groupe AFNOR travaille au développement international de ses activités de normalisation, d’information, de certification et de formation via un réseau de partenaires-clés membres en France de l'association mais présents dans de nombreux pays et participant aussi à d'autres comités nationaux ou internationaux de normalisation et organismes de certification :

Activités de lobbying

Depuis 2017, l'AFNOR déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France. Le montant déclaré de ces activités n'excède pas 25 000 euros pour l'année 2017, 10 000 euros pour 2018 et 10 000 euros pour 2019[15].

Notes et références

  1. « Assemblée générale d’AFNOR : Marc Ventre nouveau président », sur afnor.org, (consulté le ).
  2. « Accueil – AFNOR », sur afnor.org (consulté le ).
  3. « Code de rédaction interinstitutionel de l'Union européenne Annexe A4 Sigles et acronymes », sur publications.europa.eu (consulté le ).
  4. « AFNOR France Catégorie de Membre : Comité membre », sur iso.org (consulté le ).
  5. CEN members - AFNOR, consulté le .
  6. « Rapprochement Afnor-UTE : la France plus unie et plus forte à l’international - Afnor », sur www.afnor.org (consulté le ).
  7. « Organisation – Vue d'ensemble », sur francenormalisation.fr (consulté le ).
  8. .
  9. « La normalisation en France », sur AFNOR Normalisation (consulté le ).
  10. « Afnor en quelques dates / À propos d'Afnor / Groupe / - Accueil », sur www.afnor.org (consulté le ).
  11. .
  12. « Histoire de la normalisation électrotechnique », sur www.afnor.org (consulté le ).
  13. « Assemblée générale d’Afnor : Marc Ventre nouveau président - Afnor Normalisation », Afnor Normalisation, (lire en ligne, consulté le ).
  14. .
  15. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur hatvp.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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