Art préhistorique

Si les premières manifestations discrètes de l'art préhistorique datent de la fin du Paléolithique moyen, celui-ci ne prend une réelle ampleur qu'au début du Paléolithique supérieur (45 000 à 12 000 ans av. J.-C.) avec l'Aurignacien qui marque la première manifestation de l'art figuratif. Il est alors très diversifié dans ses thématiques, ses techniques et ses supports. Il inclut des représentations figuratives animales, des représentations anthropomorphes souvent schématiques, ainsi que de très nombreux signes. L'art préhistorique se développe ensuite durant le Gravettien, le Solutréen, puis le Magdalénien, souvent considéré comme l'apogée de l'art paléolithique.

La Vénus de Laussel, l'une des plus célèbres Vénus paléolithiques.
La Vénus de Hohle Fels, première manifestation attestée de l'art figuratif.

Au Mésolithique (12 000 à 8 000 ans av. J.-C.), les manifestations artistiques figuratives sont rares. De cette époque sont connus des galets peints ou gravés de figures géométriques.

Au Néolithique (8 000 à 3 000 ans av. J.-C.), l'art figuratif se développe à nouveau, en incluant notamment des animaux domestiques. De nouveaux supports commencent à être utilisés, par exemple lors du décor de poteries en céramique.

L'art préhistorique est surtout le fait d'hommes modernes (Homo sapiens) mais quelques découvertes sont attribuées aux Néandertaliens (Grotte de Gorham).

Les différentes théories sur les significations de l'art préhistorique

Exemple d'art préhistorique indigène australien : les mains, se fondant dans la roche, disparaissent métaphoriquement et établiraient une liaison avec le monde des esprits selon la théorie du chamanisme pariétal de Jean Clottes.
Mains négatives réalisées au pochoir, dont certaines avec doigts tronqués (grottes de Gargas).

Les préhistoriens ont longtemps considéré que l'art préhistorique avait un berceau unique (naissance en Europe) et avait évolué progressivement pour devenir de plus en plus raffiné (du plus simple au plus compliqué comme la chronologie stylistique en quatre périodes d'André Leroi-Gourhan par exemple, avec « chevauchements » possibles entre les périodes). L'émergence de l'art dans différentes régions du monde et l'invention de la grotte de Chauvet en 1994 remettent totalement en cause cette conception. Les datations au carbone 14 des peintures âgées de 36 000 ans de Chauvet « font littéralement voler en éclat l'idée d'une évolution linéaire de l'art préhistorique et d'un art primitif balbutiant, au style fruste et grossier[n 1] dont aurait progressivement émergé l'apothéose créatrice de Lascaux[2].

Différentes théories sur les origines de l'art préhistorique sont proposées pour expliquer le grand boom artistique du Paléolithique[3] :

  • L'art pour l'art : l'Homme préhistorique qui manifeste un pur plaisir de dessiner et de peindre, a des préoccupations artistiques. Cette théorie, dont un des premiers défenseurs est Gabriel de Mortillet ne fonctionne pas pour l'art pariétal qui est souvent dans des grottes sombres ou inaccessibles. De plus, elle apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle marquée par l'anticléricalisme militant de préhistoriens éminents, tels Mortillet, Lartet ou l'anglais Christy, dont le parti positiviste et matérialiste lutte contre le parti clérical hostile à l'ancienneté de l'homme préhistorique (l'homme antédiluvien de Boucher de Perthes). Les luttes idéologiques contaminent alors la recherche, ce qui explique le scepticisme d'Émile Cartailhac devant les peintures de la grotte d'Altamira[4].
  • L'art comme rituel de la chasse magique : hypothèse développée en 1914 par Salomon Reinach qui imagine que les représentations d'animaux ou de scènes de chasse donnent aux hommes préhistoriques le pouvoir magique de possession et de domination sur la bête, leur assurant ainsi une chasse fructueuse[5]. Elle est enrichie par le comte Henri Begouën[6] et l'abbé Breuil[n 2]. Cette théorie ne fonctionne pas pour les représentations d'animaux ou d'éléments qui n'ont aucun rapport avec la chasse[n 3]. En outre, les animaux les plus souvent chassés, d'après les ossements retrouvés par les archéologues, ne sont pas les animaux les plus représentés[9].
  • L'art comme témoignage de préoccupations religieuses (proto-religion selon l'archéologue Emmanuel Anati[10]) ou mythologiques. Les hommes préhistoriques auraient pu se réfèrer à une puissance divine représentée par les animaux (dont un cas particulier est le totémisme[11]) ou des esprits surnaturels (théorie du chamanisme pariétal de André Glory puis de Jean Clottes[12]). La théorie chamaniste pour expliquer l'art préhistorique se retrouve dès 1952 sous la plume de Horst Kirchner et a connu depuis lors de nombreux développements[13],[14]. Elle a cependant été très critiquée, à la fin du siècle dernier, par les spécialistes, préhistoriens et ethnologues : elle présentait en effet une vision, très réductrice et extrapolée, du chamanisme et ne correspondait pas à la réalité archéologique, seules quelques images pouvant être interprétées en ces termes[15],[16]. Les représentations artistiques auraient également pu illustrer des récits initiatiques ou cosmogoniques, par exemple un mythe selon lequel les animaux seraient sortis de sous la terre[17]. Certains chercheurs, comme Denis Vialou, pensent que croire à un art paléolithique chamanique c'est nier l'hétérogénéité des cultures préhistoriques. Ils insistent sur les différences et les spécificités régionales et locales, en soulignant que chaque grotte correspond d'abord à des systèmes symboliques identitaires qui lui sont propres, et en mettant en évidence de grands centres d'art rupestre préhistorique[18].
  • L'art comme témoignage d'une hiérarchie sociale permettant à une caste de se prévaloir de ses origines mythiques, cette hiérarchie pouvant être une conséquence d'un début de division du travail (avec notamment des individus désignés soumis à un apprentissage spécifique, se spécialisant dans la peinture, le travail de la pierre ou de l'ivoire, d'œuvres d'art ayant une fonction de prestige) et d'accumulation des ressources. Les inégalités sociales ne seraient pas nées, comme on le croit ordinairement, avec la révolution néolithique et l'apparition de l'agriculture, mais dès le Paléolithique récent, en lien avec l'émergence d'un système économique fondé sur le stockage des ressources sauvages[19],[20]. Cependant, cette hypothèse a été fortement critiquée[21].
  • L'art comme une volonté de la part de l'homme moderne d'exprimer une prise de possession de l'espace face aux Néandertaliens en affirmant graphiquement ses sentiments, ses croyances. Cette hypothèse est contredite par la découverte de productions artistiques chez l'homme de Néandertal voire chez Homo erectus.
  • L'art paléolithique non considéré comme de l'art : cette conception des préhistoriens anglo-saxons suppose que les hommes préhistoriques ont des préoccupations non esthétiques mais fonctionnelles (agir sur les esprits, revivifier les animaux selon les saisons par exemple).

L'approche structuraliste d'André Leroi-Gourhan dans les années 1960 a de son côté, avec prudence, écarté toute volonté d'interprétation[22]. « Depuis, la majorité des préhistoriens se sont rangés à son argumentation et à l'idée que toute tentative d'explication relative aux significations de l'art préhistorique était vouée à l'échec, une démarche forcément située pour des raisons de subjectivité hors du champ scientifique[23] ». Les nombreuses théories attestent leur superfluité par la multiplicité des explications sur lesquelles elles reposent[24]. Toutes les significations sont en effet envisageables car elles varient d'une région à l'autre selon le message véhiculé. L'art « peut s'adresser à une collectivité plus ou moins étendue, aux connaissances variables en fonction de l'appartenance à un même groupe ou à un groupe différent, en fonction aussi de l'âge, du sexe, des degrés d'initiation, du rôle social et de bien d'autres paramètres. Il peut adresser un avertissement ou formuler un interdit. Il peut aussi raconter une histoire, profane ou sacrée, ou n'avoir d'autre sens que la manifestation ou l'affirmation d'une présence (graffiti). Parfois, il ne s'adresse pas aux hommes mais à la (ou aux) divinité(s) et il s'efforce d'établir un lien avec le monde surnaturel[25] ».

Typologie

Le martien des gravures rupestres du Tassili en Algérie, typique de la phase des cueilleurs archaïques.
Charue et bétail gravés à Asberget parmi les gravures rupestres de Tanum en Suède occidentale, typiques de la phase de l'économie complexe.

L'archéologue Emmanuel Anati propose la typologie suivante[26] :

Supports

Techniques

Les œuvres au trait gravé (au doigt pour les matières les plus souples comme l'argile, au burin pour les matières les plus dures comme l'os[32] ou les roches) ou au trait peint consistent à tracer des contours et certains détails (avec une grande variétés d'aspects des traits colorés par des « crayons »[n 4] : ponctué, uni, modelé). La peinture, monochrome ou polychrome, emploie des matières colorantes (charbons, pigments minéraux) appliqués en aplat uni, par la technique du pochoir, du tamponnage, du soufflé (projection d'un colorant poudreux, directement avec la bouche  technique du crachis  ou avec une sarbacane), de l'estompe, ou à l'aide de touffes de poils ou de fibres végétales (ancêtres du pinceau)[33],[34].

Types

Les représentations peuvent présenter 3 types de signes, associés ou non, en proportions variables.

Thématiques

5 grandes thématiques spécifiques[réf. souhaitée] peuvent être distinguées :

  • chasseurs archaïques (notamment grands animaux et symbolique associée)
  • cueilleurs archaïques (notamment êtres fantastiques)
  • chasseurs évolués (notamment scènes de chasse, avec arcs et flèches)
  • pasteurs (notamment troupeaux)
  • économique complexe (notamment scènes diverses, élevage et agriculture)

L'émergence de l'art au Paléolithique

Perles en coquilles de Nassarius kraussianus datées du paléolithique moyen : a) ouverture réalisée à l'aide d'un outil en os ; b) facette plane produite par l'usure, probablement lors du frottement avec d'autres perles ou avec un lien ; c) traces d'ocre à l'intérieur du coquillage, peut-être transférées depuis le corps de la personne portant la parure ; d) vue générale des perles.
Photo F. d'Errico.
Relevé du motif en zigzag gravé sur un os découvert dans le site paléolithique moyen de Bacho Kiro en Bulgarie.

Les origines de notre espèce Homo sapiens sont certainement africaines et remontent à 200 000 ans[35]. La théorie de la « révolution symbolique » (apparition du langage, de l'art et des comportements modernes il y a 40 000 ans) qui s'est imposée au terme d'un siècle d'exploration des origines de l'art préhistorique s'est effondrée, notamment avec la découverte dans les années 2000, de parures réalisées sur coquilles marines de Nassarius gibbosulus (en) et datant du Paléolithique moyen entre −100 000 et −50 000 ans[36]. De plus, la datation de l'art préhistorique connaît actuellement de nombreux bouleversements, une datation ou découverte isolée, appelées unicum, étant toujours contestable[37]. La datation des œuvres artistiques fait d'ailleurs l'objet de nombreuses recherches : datation directe (par le carbone 14  charbon de bois, os , résonance magnétique nucléaire, thermoluminescence sur du silex ou de la calcite chauffés), datation indirecte (grâce au contact des figures avec des couches d'habitat datées ou attribuées à une culture donnée, ou à l'obturation de la caverne ; datation par le carbone 14 ou par l'uranium-thorium des concrétions  calcite, oxalate de calcium [n 5] déposées sur les œuvres), chaque méthode de datation ayant des domaines d'applicabilité et des difficultés propres[39],[40].

Selon certains auteurs[41], les préoccupations esthétiques auraient pu se manifester dès le Paléolithique inférieur et ce de plusieurs manières :

  • collecte d'objets naturels
    • un galet de jaspillite rouge a été retrouvé sur un site fréquenté par les Australopithèques il y a près de 3 millions d'années.
    • des motifs géométriques gravés sur des coquillages il y a 500 000 ans par des Homo erectus[42].
    • un biface, daté de 300 000 ans et retrouvé à Swanscombe en Angleterre, a été façonné dans une roche comportant un oursin fossile.
  • utilisation de colorants : l'utilisation d'hématite ou d'ocre est attestée dans différents endroits du globe à partir de 100 000 ans.
  • utilisation de pierres remarquables dans la production d'outils : jaspe en Corrèze, cristal de roche dans différents sites, obsidienne lors du Paléolithique moyen en Éthiopie…
  • fabrication d'objets dont la forme n'a pas d'explication fonctionnelle évidente :
    • des bolas, des boules de pierre façonnées et plus ou moins régulières, manifestement trop lourdes pour servir de projectiles, ont été retrouvées notamment à Sidi Abderrhamane au Maroc.
    • de même, certains auteurs considèrent la recherche de symétrie lors de la taille des bifaces acheuléens comme l'une des premières préoccupations d'ordre esthétique.

À la fin du Paléolithique moyen, apparaissent les premières incisions dépourvues de rôle fonctionnel, sur des os ou des pierres. En Afrique du Sud, le site de Blombos a livré des pierres gravées et colorées de motifs géométriques complexes, associées à des objets de parure en coquillage. Cette découverte, datée de plus de 75 000 ans BP, est l'une des plus anciennes formes d'expression artistique humaine. Elle traduit les capacités d'abstraction des Homo sapiens de l'époque.

Certains sites moustériens ont également livré des minéraux insolites ou des fossiles collectés par les Néandertaliens lors de leurs déplacements. C'est le cas notamment des grottes d'Arcy-sur-Cure. De plus, certaines œuvres du Moustérien pourraient être attribuées à l'homme de Néandertal, comme le masque de la Roche-Cotard (en), les peintures pariétales des grottes de Nerja, de La Pasiega (en), de Maltravieso (es)[43].

Ces découvertes étayent ainsi le modèle d'une évolution graduelle en Afrique depuis 200 000 ans, et ne contredisent pas une autre théorie, « à savoir le scénario qui prévoit une origine multiple des cultures symboliques parmi plusieurs populations humaines »[36].

L'art du Paléolithique supérieur

Extension européenne de l'art du Paléolithique supérieur
  • Art pariétal
  • Art mobilier
  • Limite des principaux glaciers
  • Côtes

L'explosion des formes d'art est caractéristique du Paléolithique supérieur. L'Homo sapiens est le principal acteur de cette révolution, même si des chercheurs pensent aujourd'hui que certaines œuvres peuvent être attribuées à l'homme de Néandertal[44].

Les premières représentations figuratives connues sont indonésiennes : ce sont les peintures pariétales de la grotte de Leang Bulu Sipong 4, datées de 43 900 ans avant le présent, dans l'île de Sulawesi, en 2019[45]. Par leur ancienneté elles "supplantent" une autre peinture pariétale indonésienne, datée de 40 000 ans, dans la grotte de Lubang Jeriji Saléh (en) (île de Bornéo) qui avait été annoncée en 2018 comme « la plus ancienne œuvre figurative connue »[46].

Il y a environ 32 000 ans, l'art est déjà très diversifié et abouti, tant au niveau des thématiques que des techniques. Dans la Grotte Chauvet, l'une des plus anciennes grottes ornées connues, un grand nombre de techniques (gravure, peinture, tracés digitaux, empreintes, etc.) a été employé pour réaliser des figurations animales parfois très réalistes[47]. Les gravures d'Arcy-sur-Cure sont à peu près aussi anciennes[48]. À la même époque, des statuettes en ivoire sont également connues, comme « l'homme lion » de la Hohlenstein-Stadel. Même si l'art du Paléolithique supérieur couvre près de vingt mille ans, il est possible de dégager un certain nombre de caractéristiques générales sans entrer dans le détail de la chronologie.

Supports de l'art

L'art du Paléolithique supérieur se présente sous forme de peintures pariétales et rupestres, mais aussi de sculptures et de gravures en argile, en pierre, en ivoire ou en os. Les œuvres conçues avec des matériaux périssables, comme le bois, les peaux, voire les tissus[49], ont malheureusement disparu. On ne peut qu'imaginer ce qu'elles devaient être, et il est certain que notre connaissance reste très partielle.

Le métal n'est pas encore connu. Certains objets, très fins et fragiles, ne semblent pas exclusivement utilitaires, et peuvent avoir une fonction d'apparat. De nombreux témoins d'art apparaissent sur des éléments de la vie quotidienne qui ont sans doute eu un rôle non artistique, comme les propulseurs.

Art pariétal

Les bisons du Tuc d'Audoubert, in situ dans la grotte

L'art pariétal comporte des œuvres peintes, gravées ou sculptées. Ces dernières sont souvent associées aux abris sous roche (Roc-aux-Sorciers à Angles-sur-l'Anglin). La grotte de Lascaux comporte plus de gravures que de peintures. Selon la dureté de la paroi, l'artiste utilisait ses mains seules (parois argileuses) ou des outils de pierre et de bois pour inciser la paroi. Certaines créations modelées sont de véritables chefs-d'œuvre, tels les bisons de la grotte du Tuc d'Audoubert.

Pour la peinture, les trois couleurs de base sont le rouge, le noir et le jaune[50].

Pour les différents pigments utilisés :

Les analyses de pigment ont montré dans certains cas la réalisation de recettes complexes incluant des charges minérales non colorées.

Dans certains cas, l'artiste traçait un contour avec un pinceau ou directement grâce à un bout de charbon et remplissait ensuite selon divers procédés : pinceau, application à la main, soufflage dans un tube. Ce dernier procédé mouchetait finement la paroi, permettant des effets subtils de dégradés.

Les artistes du Paléolithique utilisaient les formes naturelles des parois pour créer des figures. Ainsi, parfois seulement quelques contours de la figure soient représentés, le reste étant suggéré par la forme de la paroi.

Art mobilier

L'art mobilier est l'art des objets, que ceux-ci soient utilitaires ou non. On trouve dans cette catégorie des rondes bosses, comme les Vénus, mais aussi des armes sculptées comme des propulseurs, et des objets de la vie quotidienne, comme des lampes en terre gravées de signes.

On remarque souvent une correspondance entre art mobilier et art pariétal : même iconographie, même style.

Les hommes du Paléolithique savaient déjà décorer leurs armes. Ils possédaient un art mobilier composé de pendeloques et de plaquettes décorées.

Iconographie

Trois types de figurations peuvent être distinguées : des signes, des animaux et des représentations humaines.

Signes

Les signes sont de loin les éléments les plus fréquents, les plus divers et les plus difficiles à interpréter. On les trouve autant dans l'art pariétal que dans l'art mobilier. Généralement, ils accompagnent des animaux, mais il existe aussi des panneaux de signes, comme dans la grotte de Niaux.

Ces signes sont des points, des flèches, des mains négatives et positives, avec un nombre de doigts variables, des tectiformes, des quadrillages colorés de différentes teintes, des sortes de feuilles, etc. La liste est quasiment impossible à établir, tant ils sont divers. La couleur semble toujours avoir une grande importance.

André Leroi-Gourhan a proposé d'interpréter ces signes comme des symboles sexuels. Par exemple, sur le panneau de signes de la grotte de Niaux, les signes fléchés seraient à associer à la femme et les points à l'homme. D'autres préhistoriens pensent qu'il s'agit d'une sorte de système numérique.

Reznikoff détermine que les points rouges semblent n'avoir qu'une signification purement sonore[54]. La concordance entre points rouges et résonances atteint 99% dans de nombreuses grottes[55]. Dès 1988, Reznikoff et Dauvois posent trois principes essentiels après avoir étudié de nombreuses grottes ornées :

  • la plupart des images (80% à 90%) se trouvent dans des lieux sonores ou dans leur voisinage (moins de m d'écart)[55],[56] ;
  • les meilleurs lieux sonores sont toujours marqués et souvent ornés ;
  • l'emplacement de certains signes ne s'explique que par la qualité sonore de leur location, et peuvent d'ailleurs être retrouvés « à l'écoute »[56].

Faune

Cerf gravé de Lascaux.
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Les animaux sont le deuxième thème de prédilection des artistes préhistoriques. Ceux-ci s'inspiraient visiblement des espèces animales visibles dans leur environnement, mais pas particulièrement des espèces qu'ils avaient l'habitude de chasser. Les figurations évoquant l'environnement végétal sont extrêmement rares.

Le bestiaire varie selon les régions et selon les époques : toutefois, on trouve en majorité de grands herbivores (chevaux, bisons, aurochs), comme dans la grotte de Lascaux.

D'autres espèces sont plus rarement représentées, parfois avec de fortes dominantes géographiques ou chronologiques : lions et rhinocéros dans la grotte Chauvet, en Ardèche, biches dans les grottes de la région des Cantabres en Espagne ou mammouths à Rouffignac, en Dordogne. Il arrive aussi que soient représentés des animaux indéterminables ou « fantastiques » : une figure de la salle des taureaux de Lascaux est parfois qualifiée de « licorne ».

D'Huy et Le Quellec (2012) rappellent une pratique en Égypte et dans le désert lybien, de représenter des figures d'animaux fléchés afin d'empêcher l'animation des images et suggèrent que les figures préhistoriques d'animaux fléchés connues en France pourraient avoir le même but et non liées à une supposée magie de chasse [57]

Certains animaux sont parfois représentés selon des conventions stylistiques plus ou moins uniformes à l'échelle d'une région. Pour les chevaux du sud-ouest de la France, par exemple, on note un ventre rond, large, alors que les jambes sont à peine ébauchées.

Les animaux sont quelquefois regroupés, inclus dans une scénographie. Ainsi, on trouve à la grotte Chauvet la représentation d'un rhinocéros surmonté de plusieurs lignes dorsales, ce qui donne une impression de profondeur et de multitude évoquant un troupeau. Les groupes peuvent comporter des animaux d'une même espèce, mais associent souvent plusieurs espèces différentes. Les superpositions et raclages sont aussi courants. Parfois, un individu est écarté, comme le cheval dans le passage, à Lascaux.

L'art mobilier comporte aussi nombre de représentations animales, notamment au bout de propulseurs. Le propulseur du faon à l'oiseau est l'un des plus délicats. Élément de prestige de par sa fragilité, il est le chef-d'œuvre d'une importante série d'objets du même type. Des chevaux en ronde-bosse sont également fréquents.

Représentations humaines

Vénus de Willendorf, vers 25 000 ans BP
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Trois principaux types de représentations humaines se distinguent :

  • représentations humaines asexuées : personnage sans sexe identifiable ;
  • représentations anthropomorphiques : personnages mi-humains mi-animaux, parfois réduits à de simples masques comme dans la grotte d'Altamira en Espagne ou en pied, comme dans la Grotte des Trois-Frères ;
  • représentations humaines avec un sexe féminin ou masculin identifiable. On peut noter la surreprésentation des sexes féminins par rapport aux sexes masculins.

Quelques interprétations sont possibles mais restent de l'ordre de l'hypothèse. Ainsi, certaines représentations humaines avec un sexe féminin pourraient être un symbole de fécondité, comme le montrent les statuettes de « Vénus », dont les hanches et le ventre sont hypertrophiés et la tête et les membres réduits à leur plus simple expression. La Vénus de Willendorf en est un des exemples les plus célèbres. L'hypertrophie ou l'atrophie pouvant jouer le rôle de figure de style pour mettre en évidence certaine partie du corps pour exprimer une idée. Les vulves stylisées et les gravures présentes dans l'art pariétal renforcent cette hypothèse.


Les « humains en situation de faiblesse face à un animal » : on en trouve un exemple dans le puits de Lascaux, au Roc de Sers et sur une plaquette provenant du Mas d'Azil conservée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. L'humain est couché face un animal chargeant, ou combat contre lui.

L'art de l'Épipaléolithique et du Mésolithique

Cette période de transition est relativement pauvre en manifestations artistiques, limitées à des galets peints (Azilien) et quelques silhouettes animales en France et en Italie. Des gravures sur rocher (phoques, baleines, poissons, etc.) sont connues en Norvège.

L'art du Néolithique

Le Mégalithisme

Carte avec statue-menhirs en Europe. La estatua-menhir del Pla de les Pruneres (Mollet del Vallès) Photos and draws: 1y 4.-Bueno et al. 2005; 2.-Santonja y Santonja 1978; 3.-Jorge 1999; 5.-Portela y Jiménez 1996; 6.-Romero 1981; 7.-Helgouach 1997; 8.- Tarrete 1997; 9, 10, 13, 14, 29, 30, 31, 32.-Philippon 2002; 11.-Corboud y Curdy 2009; 12.-Muller 1997; 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23 Arnal 1976; 24 y 25.- Augusto 1972; 26 y 27.- Grosjean 1966; 34.- López et al. 2009.

Le mégalithisme constitue la plus ancienne forme d'architecture monumentale dans l'histoire de l'humanité. À ce titre, il relève également de l'art préhistorique. Même si sa fonction première n'était pas directement « artistique », mais religieuse, le mégalithe est parfois le support privilégié de l'art de son époque. Par exemple, les orthostats des dolmens peuvent être ornés de gravures très complexes dont la symbolique nous échappe encore ; ils peuvent également avoir été sculptés et présenter une forme anthropomorphe, s'apparentant ainsi à de véritables statues préhistoriques, dont certaines sont caractérisées au point d'avoir des seins (divinité tutélaire féminine ?), des rangs de colliers, etc. De même, les statues-menhirs sont des mégalithes dont les gravures parfois fort évoluées et nombreuses sont les témoins de l'activité artistique des hommes de la Préhistoire, l'art s'associant au sacré.

L'art mobilier néolithique

Outre de nombreux éléments ornementaux et cérémonials, l'art mobilier néolithique comprend une large gamme de formes de poteries et autres objets quotidiens. La sculpture connaît un développement précoce et original : pratiquement dans toutes les cultures néolithiques d'Europe orientale apparaissent, dès les phases anciennes, des figurines féminines de terre cuite mais aussi de pierre, supposées représenter une hypothétique « Déesse Mère » symbolisant la fertilité.

Notes et références

Notes

  1. Des techniques sophistiquées (effets de perspective, estompe pour traduire les nuances du pelage ou du modelé des corps, détourage pour accentuer le relief, vaste composition d'ensemble) sont inventées au début du Paléolithique supérieur par les Aurignaciens[1].
  2. « À la base d'une telle création artistique il y a des connaissances profondes des formes animales, qu'une expérience quotidienne de vie de chasseur à la grosse bête peut seule donner ; pas de grande chasse, pas d'art pariétal naturaliste »[7].
  3. Par exemple, le renne et le cerf sont les deux animaux les plus chassés dans le sud-ouest de la France et au nord de l'Espagne, mais ce sont le bison et le cheval qui dominent dans les représentations artistiques. Cf les différences observées entre zoocénoses, taphocénoses et iconocénoses (bestiaires figurés) étudiées par François Djindjian[8].
  4. Blocs de colorant à base d'ocres, de charbon d'os ou de charbon de bois, notamment ceux du fusain. L'extrémité effilochée d'un bâton mâché joue le même rôle.
  5. Dans les abris éclairés par le jour, la colonisation des parois par des bactéries, des micro champignons et des lichens provoque la formation d'un biofilm composé d'acide oxalique. Celui-ci, au contact de carbonate de calcium, forme des cristaux d'oxalate de calcium (whewellite ou weddellite) qui peuvent être datés par le carbone 14[38].

Références

  1. [Clottes 1995] Jean Clottes, « L'originalité de la grotte Chauvet-Pont-d'Arc, à Vallon-Pont-d'Arc (Ardèche) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 2, , p. 565 (lire en ligne [sur persee]).
  2. Azéma & Brasier 2016, p. 392.
  3. Lorblanchet 1999.
  4. Delporte 1990, p. 42, 191.
  5. Salomon Reinach, « L'art et la magie à propos des peintures et des gravures de l'âge du renne », L'Anthropologie, t. 14, , p. 257-266.
  6. [Bégouën 1939] Henri Bégouën, « Les bases magiques de l'art préhistorique », Scientia, , p. 202-216 (lire en ligne [histoiredelafolie.fr], consulté le ).
  7. [Breuil 1952] Henri Breuil, Quatre cents siècles d'art pariétal, Montignac, Centre d'études et de documentation préhistoriques, , p. 22.
  8. [Djindjian 2012] François Djindjian, « Fonctions, significations et symbolismes des représentations animales paléolithiques », dans Clottes J. (dir.), L'art pléistocène dans le monde (Actes du Congrès IFRAO (en), Tarascon-sur-Ariège, septembre 2010 « Signes, symboles, mythes et idéologie… »), (lire en ligne [PDF] sur blogs.univ-tlse2.fr).
  9. Delporte 1990, p. 195.
  10. [Anati 2004] Emmanuel Anati, La religion des origines, Hachette, , 178 p. (ISBN 978-2-01-279234-0).
  11. [Testart 2016] Alain Testart, Art et religion : de Chauvet à Lascaux, Paris, Gallimard, , 373 p..
  12. [Clottes & Lewis-Williams] Jean Clottes et David Lewis-Williams, Les chamanes de la préhistoire : Transe et magie dans les grottes ornées, Points, , 236 p. (ISBN 978-2-7578-0408-7).
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  14. [Le Quellec 2006] Jean Loïc Le Quellec, « L'extension du domaine du chamanisme à l'art rupestre sud-africain », Afrique & histoire, vol. 2, no 6, , p. 41-75 (lire en ligne [sur cairn.info])
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Voir aussi

Généralités

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Croyances

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Filmographie

Articles connexes

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