Aroffe

Aroffe (/a.ʁɔf/) est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Aroffe (homonymie).

Aroffe

Église Saint-Sulpice à Aroffe

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Agnès Foray
2020-2026
Code postal 88170
Code commune 88013
Démographie
Gentilé Aruffiens, Aruffiennes [1]
Population
municipale
83 hab. (2018 )
Densité 9,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 06″ nord, 5° 54′ 00″ est
Altitude 370 m
Min. 347 m
Max. 460 m
Superficie 8,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mirecourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Aroffe
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Aroffe
Géolocalisation sur la carte : France
Aroffe
Géolocalisation sur la carte : France
Aroffe

    Ses habitants sont appelés les Aruffiens et les Aruffiennes .

    Géographie

    Localisation

    Situation géographique d'Aroffe.
    Légende

    Située à la frontière des Vosges, Aroffe est facilement repérable sur une carte car son territoire dessine une hache (voir carte ci-dessus).

    Avec un climat semi-continental, les étés sont très chauds et les hivers très froids. Le village d'Aroffe se situe entre trois collines qui sont recouvertes de forêts et il est traversé par la rivière Aroffe. Celle-ci prend sa source à Trames fontaine sur le territoire de Beuvezin, en limite de Tramont-Lassus.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Aroffe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,2 %), forêts (31,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), terres arables (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom du village viendrait d'un énorme rocher situé a l'est du village en direction de Soncourt

    Arupea

    Aruffiam(735)

    Arufie

    Histoire

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    L'histoire du village d'Aroffe se conjuge avec celle de la rivière éponyme au bord de laquelle il se situe[9],[10]. Les incertitudes sont nombreuses quant à l'époque de création du village mais des vestiges découverts à proximité, sur le territoire de la commune de Gémonville, indique que cette région a bien été habitée par les Gaulois. L'âge des premières habitations remonterait ainsi aux alentours du Ier ou IIe siècle av. J.-C.. La Gaule belgique passe sous domination romaine au cours du Ier siècle av. J.-C. et cette longue époque gallo-romaine ne laissera aucun vestige à Aroffe, la plupart des pierres étant récupérées au cours des siècles comme matériaux de construction des maisons médiévales.

    Le Moyen Âge, siècle de légendes à Aroffe

    En 476 apr. J.-C., les hordes de barbares pillant tout envahissent la Gaule. Les Mérovingiens fondent une dynastie. Leur conversion au christianisme aura une conséquence sur la population et sur les légendes d'Aroffe. Très tôt commence dans le village d'Aouze la chasse aux sorcières. Et une légende en sortira, légende qui a sa part de vérité. Elle commence en pleine chasse de sorcières à Aouze. Un habitant d'Aroffe, paysan comme la plupart, après avoir assisté à un procès de sorcières, repartit dans son village. Mais au même moment, un sorcier qui avait échappé au massacre jeta un sort à l'habitant d'Aroffe. Celui-ci se retrouva suspendu dans les airs. À ce moment, il pria la sainte Vierge de le faire descendre en contrepartie de quoi il construirait une chapelle. Son vœu fut exaucé et il construisit la chapelle à l'endroit où il retomba, entre Aroffe et Soncourt, sur l'une des trois collines d'Aroffe : la colline de Chaplemont.

    Une autre légende se racontait dans le village sous forme de leçon religieuse. Celle-ci se déroule un dimanche, jour de repos. Un paysan amenait du foin en haut de l'une des collines quand tout à coup la sainte Vierge lui apparut. Elle lui demanda de rentrer chez lui car le dimanche était jour de repos. Le paysan continua à monter alors la sainte vierge lui prophétisa qu’il ne pourrait pas monter cette colline avec ses deux ânes. Il fallut tous les chevaux et les ânes du village pour qu'il puisse monter la colline.

    La période du Moyen Âge ne fut pas qu'une période de légende. Dans la seconde partie du XVIe siècle, une église fut édifiée alors que le vilalge comptait déjà la présence d'une chapelle. Cette église fut achevée en 1528 avec la pose d'une verrière remarquable.

    À l'instar des villages environnant, Aroffe relevait du diocèse de Toul et dépendait de Vicherey qui disposait d'un château autrefois visité par le roi Dagobert qui aimait s'y reposer.

    La Révolution et le XIXe siècle

    En 1793 : pendant la période de la Révolution, la chapelle est détruite et pillée ; les pierres serviront à construire le reste de l'église et les terres sont vendues. Au XIXe siècle commence la révolution industrielle. Une tuilerie est construite ; elle marchera à plein régime jusqu'au XXe siècle. Un moulin pour faire la farine est construit, il fonctionnera jusqu'à la mort du boulanger pendant la guerre 1939-1945.

    XXe et XXIe siècles

    Au début du siècle est construit un cinéma animé par un curé. La guerre 1914-1918 marque beaucoup Aroffe. Mais ce n'est rien comparé à la Seconde Guerre mondiale ; le village est occupé. L'abbé Mathis curé d'Hennezel sera torturé et ne survivra pas à son supplice. Le boulanger est déporté et ne reviendra pas. Des Polonais se réfugient dans les forêts. Maurice Gérard, un habitant, après avoir sauvé un parachutiste anglais et ayant manqué le couvre-feu, sera lui aussi déporté en camp de concentration ; il sera délivré par les Russes. Après la guerre, Le village subit un exode rural prononcé : le cinéma et le bar ferment et ne subsiste que le garage.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1864 Nicolas Victor Duval    
    1865 1881 Victor Claude    
    1881 1894 Joseph Gérard    
    1894 1900 Anatole Didelot    
    1900 après 1904 Émile Duval    
             
    mars 2001 mars 2008 Michel Croctaine DVD  
    mars 2008 octobre 2016 Claude Blain (°1930) DVD Retraité, démissionnaire
    novembre 2016 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Marie-Agnès Foray (°1934)[11]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    DVD Retraitée

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 83 habitants[Note 2], en diminution de 11,7 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    250250287281308312315319309
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    298295258241239255236216226
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    214154148149156139139147118
    1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 -
    9892778292998683-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Dans les forêts et sur les trois collines entourant le village, il est possible de trouver de petites étoiles minérales à l'instar de celles qui affleurent le sol de la colline de Sion.
    • Grotte du Haut-du-Mont : cette grotte, appelée Trou de la Graiotte; D'une profondeur de 16 m, elle se situe à une altitude de 400 m et à une distance de 1 200 m de l'église[16].
    • Vieux moulin en bordure de village.
    • Lavoirs dont l'un demeure en état d'usage.
    • Église Saint-Sulpice[17].
    • Croix et symboles religieux fréquents dans le village :
      • maison au Retable dont la façade est ornée d'une scène sculptée dans laquelle les douze apôtres entourent Jésus crucifié[18] ;
      • nombre de façades de maisons disposent également de niches abritant chacune une statue mariale ;
      • croix-calvaire de l'église[19] ;
      • croix de chemin en pierre du XVIe siècle qui a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [20],[21].

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'or à la bande ondée d'azur chargée d'un poisson d'argent entre deux feuilles de chêne du même, accompagnée en chef par un calvaire de gueules et en pointe par une roue de moulin du même.
    Commentaires : La bande ondée et le poisson symbolisent l'Aroffe, rivière qui a donné son nom au village. Le calvaire et la roue de moulin indiquent des édifices de la localité. Les feuilles de chêne évoquent les forêts entourant Aroffe[22].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/vosges-88
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Le ruisseau d'Aroffe et le village d'Aroffe.
    10. Les caprices de l'Aroffe.
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. La grotte du Haut-du-Mont.
    17. Église Saint Sulpice (XVIe – XIXe siècles)
    18. Maison au Retable.
    19. Croix-calvaire de l'église.
    20. « Croix de chemin », notice no PA00107081, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. La Croix de chemin.
    22. Site de généalogie.

    Liens externes

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