Armscor

Armscor est l'acronyme de Armaments Corporation of South Africa, un organisme sud-africain sous contrôle étatique créé officiellement en 1968 afin de gérer les programmes d'armements nationaux, ainsi que leur exportation. La mise sur pied de cette entreprise étatique découle de façon directe de l'embargo sur l'armement décrété par l'ONU en 1963 et imposé en 1967.

Armscor

Création
Siège social Pretoria
Activité Industrie de l'armement
TVA européenne ZA4390160077
Site web www.armscor.co.za

Ramifications et implications

Du temps de l'Apartheid, Armscor gérait les programmes de tous les fabricants d'armements nationaux. Cela comprenait le domaine aérien avec Atlas Aircraft Corporation (hélicoptère de combat Denel AH-2 Rooivalk, avion de chasse Atlas Cheetah...), terrestre et même naval. Au plus fort de la politique militariste sud-africaine, environ un millier de sociétés et entreprises étaient impliquées dans la production ou le développement d'armements.

De plus, Armscor avait pour mission de marketer les productions nationales à l'exportation. Étant donné l'embargo, la plupart des transactions se faisaient assez discrètement. Ainsi, si les représentants sud-africains n'étaient pas admis dans les salons internationaux d'armement, on pouvait les rencontrer (et signer les contrats) aisément dans le premier grand hôtel venu où ils élisaient domiciles le temps du salon.

Armscor entrera également en contact avec la société Space Research Corporation (en) pour l'étude d'obusiers de 155 millimètres. Dirigée par Gerald Bull, la S.R.C. sera l'entreprise qui élaborera le projet de super-canon Babylon pour l'Irak, une arme de 2 100 tonnes capable de mettre une charge en orbite. La collaboration entre l'entreprise Armscor et Mr. Bull sera très active, l'Afrique du Sud achetant 30 000 obus d'artillerie et les plans du canon GC-35 qui donnera naissance au G-5, version locale nettement améliorée du canon canadien. À noter que cette vente se fera avec l'aide d'Israël, qui acheminera les pièces d'artillerie jusqu'en Afrique du Sud. La rumeur veut que certains agents de la CIA aient aussi été impliqués dans la transaction, même si aucun document objectif ne peut le confirmer. Ces activités violant l'embargo de l'ONU coûteront à M. Bull plusieurs années de prison.

Voir aussi

Source

  • Défense & Sécurité Internationale

Liens internes

Liens externes

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