Armée de l'air et de l'espace

L'Armée de l'air et de l'espace est l'une des quatre composantes des Forces armées de la République française ; les autres composantes militaires étant l'Armée de terre, la Marine nationale et la Gendarmerie nationale.

Armée de l'air et de l'espace

Logo de l'Armée de l'air et de l'espace depuis le .

Création
Pays France
Allégeance République française
Type Armée de l'air et de l'espace
Effectif 40 500 (en 2021)
Fait partie de Armée française
Ancienne dénomination Aéronautique militaire
Armée de l'air
Couleurs
Devise "Faire face"
Marche Chant des aspirants
Chant de l'EFSOAA[1]
Équipement 578 aéronefs, dont 217 avions de combat
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
campagne de Madagascar
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Conflit tchado-libyen
Guerre du Golfe
Guerre du Kosovo
Guerre d'Afghanistan (2001-2014)
Opération Harmattan
Guerre contre l'État islamique
Opération Barkhane
Commandant Général d’armée aérienne Stéphane Mille, depuis le

L'Armée de l'air française est la plus ancienne force aérienne au monde. Les cinq premières escadrilles ont été créées début 1912 et dépendaient alors de l'Armée de terre française. L'Armée de l'air est devenue une armée à part entière le 2 juillet 1934.

Au , 40 800 militaires et 5 200 civils servent dans ses rangs[2]. Elle totalise 170 000 heures de vol par an. Son budget annuel est de 7,5 milliards d’euros en 2020, soit 20 % du budget du ministère des Armées.

Historique

Un North American T-28 Trojan aux couleurs de l'Armée de l'air française. Ces appareils furent engagés dans la lutte antiguérilla durant la guerre d'Algérie. Le "Fennec" était une version du T-28 modifiée par l'Aérospatiale (moteur plus puissant, blindage de protection, points d'emport sous voilure).
Mirage IIIC de l'escadron de chasse 2/10 Seine en 1980, avec 2 réservoirs de 500 L dits "supersoniques" et armé d'un Matra R530 C EM d'entrainement (autodirecteur Electro Magnétique semi-actif; il existait aussi en version à autodirecteur Infra Rouge passif).
Un Mirage F1 de l'escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen et un de l'escadron de chasse 3/30 Lorraine en 1986 armés de missiles d'entrainement Matra : R 550 "MAGIC" 1 en extrémité de voilure à droite (avec normalement un R 550 maquette à gauche), et un R 530 F EM en interne voilure droite (possibilité avec aussi à gauche). Depuis la fin des années 1950, la production Dassault Aviation forme l’ossature de la force de combat de l’armée de l’air française.

L'aviation militaire française naquit en 1909, inscrivant, de ce fait, la France comme le premier pays à s'équiper d'avions de combat. Après le vote d'une loi à l'Assemblée nationale française le [3], l'Aéronautique militaire faisait officiellement partie de l'Armée française, aux côtés des quatre autres armes traditionnelles de l'Armée de terre de cette époque : l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.

Lors de l'entrée dans la Première Guerre mondiale, la France dispose d'un total de 148 avions (dont 8 de l'aéronautique navale) et de 15 dirigeables. À l'armistice en , 3 608 avions sont en service[4]. 5 500 pilotes et observateurs sont tués sur les 17 300 engagés dans le conflit, soit 31 % de pertes[5].

La loi du érigea l'Aéronautique militaire en « arme spéciale »[6], mais elle restait sous la coupe de l'Armée de terre. Elle ne devint une armée à part entière et totalement indépendante que le [7],[8]. Ses unités sont pour la plupart héritières des traditions (insignes…) des escadrilles de la Première Guerre mondiale où s'illustrèrent nombre d'aviateurs devenus célèbres.

Elle fut également le berceau du parachutisme militaire français, avec la mise sur pied de « l'infanterie de l'air » dans les années 1930, dont les commandos parachutistes de l'air descendent directement.

La bataille de France de 1940 et l'engagement des aviateurs français libres (FAFL) de 1940 à 1943, puis de ceux de l'armée de la libération, sont également des épisodes marquants de l'histoire de l'Armée de l'air. Les sacrifices du commandant René Mouchotte ou, plus anonymement, du lieutenant Marcel Beau illustrent le dévouement de cette armée.

Depuis 1945, l'Armée de l'air a notamment été engagée en Indochine (1945-1954), à Suez (1956), en Algérie (1952-1962), en Mauritanie et au Tchad, dans le golfe Persique (1990-1991), en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, au Mali et en Irak.

Depuis 1964, l’Armée de l'air a eu sa part de responsabilité dans la mise en œuvre de l'arme nucléaire française : vecteurs pilotés Dassault Mirage IV, Dassault Mirage IIIE , SEPECAT Jaguar ou missiles sol-sol balistique stratégiques (SSBS) de la base aérienne 200 Apt-Saint-Christol sur le plateau d'Albion.

Depuis sa création, en 1953, la patrouille de France reste l'unité de l'Armée de l'air la plus connue du grand public français, par ses démonstrations de voltige aérienne. Depuis , elle est complétée par l’Équipe de voltige de l'Armée de l'air (EVAA) sur la base aérienne de Salon-de-Provence pour constituer les équipes de présentations de l’Armée de l’air (EPAA) qui depuis a remporté un très grand nombre de victoires dans les compétitions nationale ou mondiales. Lors des derniers championnats du monde en les pilotes de l'EVAA ont remporté les titres champions du monde par équipe et champion du monde individuel[9].

En juillet 2019, le président Emmanuel Macron annonce vouloir la renommer « Armée de l'air et de l'espace » et créer en son sein un Commandement de l'espace[10]. Cette nouvelle dénomination est présentée par la ministre des Armées, Florence Parly, le à Salon-de-Provence[11]. Le changement de dénomination officielle est effectif le 11 septembre 2020[12].

Chasseur Rafale de l'Armée de l'air.

Missions

L'Armée de l'air reçoit principalement cinq attributions de défense[13] :

  1. connaissance et anticipation ;
  2. prévention ;
  3. dissuasion ;
  4. intervention ;
  5. protection.

Organisation

Organisation générale

Base aérienne 117 Paris, site de l'état-major de l'Armée de l'air jusqu'en 2015.

L’Armée de l'air et de l'espace est organisée conformément au chapitre 4 du titre II du livre II de la troisième partie du code de la Défense, qui remplace le décret no 91-672 du .

Sous l’autorité du chef d'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace (CEMAAE) implanté à Paris, du chef d'état-major des Armées et du ministre de la défense qui la contrôle par l’intermédiaire d'un Inspecteur Général des Armées (IGAAir) général d'armée aérienne, donc du même grade que les chefs d'états-major, elle est organisée selon le schéma suivant [14] :

  • l’état-major de l’Armée de l’air, le CEMAAE assisté d'un Médecin général, Inspecteur du service de santé pour l'armée de l'air (ISSAA), de deux généraux de corps d'Armée aérienne, l'un Inspecteur de l'armée de l'air (IAA) , l'autre Major Général de l'Armée de l'air (MGAE) qui commande les directions, centres et forces de l'Armée de l'air.
  • les forces sous l'autorité du MGAA sont organisées autour de trois commandements par nature de forces, le Commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS), le Commandement des forces aériennes (CFA) et le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). S'y ajoute, à compter du , un quatrième grand commandement, le Commandement de l'espace (CDE). Le CFAS, le CDAOA et le CDE sont subordonnés organiquement à l'EMAAE, mais pour leur emploi sont subordonnés à l'État-major des Armées (EMA)[15].

État-major de l’Armée de l’air et de l'espace (EMAA)

L’état-major de l'Armée de l'air est actuellement implanté, comme l'État-Major des armées ainsi que les états-majors de l'Armée de terre, de la Marine sur le site de Balard, plus communément appelé le « Pentagone à la française » ou « Balardgone », dans le 15e arrondissement de Paris. Il est composé d'environ 150 aviateurs, principalement officiers.

Les travaux de l'EMAAE sont dirigés par le Major général de l'Armée de l'air et de l’espace (MGAA) chargé de faire appliquer la politique générale de l'Armée de l'air.

Il dispose :

  • de la direction des ressources humaines de l'Armée de l'air (DRHAA),
  • de la direction centrale du Service industriel de l'aéronautique (SIAé),
  • du Centre d'expertise aérienne militaire (CEAM),
  • du Centre d'études réserves et partenariats de l'Armée de l'air (CERPA)
  • d'un Sous-chef d'état-major préparation de l'avenir (SCPA) chargé de conduire les études de préparation de l'avenir, du plan d'équipement, de la conception et de la conduite des programmes d'armement;
  • d'un Sous-chef d'état-major activité (SCAc) chargé de la politique de préparation opérationnelle d'emploi et de soutien, des directives d’entraînement et d'instruction du personnel;
  • d'un Sous-chef d'état-major synthèse (SCS) pour la supervision des projets transverses Air, le management de l'information, le pilotage de la performance et la maîtrise des activités de l'Armée de l'air;
  • d'un Sous-chef d'état-major délégué aux relations extérieures (DRE) pour la coopération bilatérale avec les armées de l'air étrangères et le soutien aux exportations;
  • d'un Sous-chef d'état-major Officier général nucléaires et activité (OGNS) responsable de la politique de l'Armée de l'air dans la maîtrise et la prévention des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).
  • d'un médecin adjoint santé près du MGAA,
  • de deux commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et d'un commandement organique (CFA)

Commandements

L’Armée de l'air répartit ses forces et moyens entre trois commandements : deux grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et un commandement organique (CFA)[alpha 1] :

Les deux dernières brigades faisaient partie jusqu'en 2013 du CSFA, ou commandement du soutien des forces aériennes, qui mettait à disposition et entretenait les systèmes d'armes, équipements, les systèmes d'information et de communication (SIC) ainsi que les infrastructures ; le CSFA fournissait également des prestations liées au soutien de l'homme, à la logistique (ravitaillement et transport), là où les forces de l'Armée de l'air opèrent ou s'entraînent ; ces deux brigades sont maintenant subordonnées au CFA.

Depuis le , l'Armée de l'air est organisée à l'échelon national et n'a plus de commandements territoriaux. Auparavant, ces commandements territoriaux s'articulaient autour de régions aériennes (RA), au nombre de cinq à l'origine. Le nombre avait ensuite été ramené à quatre par décret du avec la suppression de la 5e RA (AFN). Le décret du ramène le nombre de RA à trois : « RA Atlantique », « RA Méditerranée » et « RA Nord-Est ». Le est mise en place une organisation comprenant une « RA Nord » (RAN) et une « RA Sud » (RAS). La division territoriale est finalement abolie par le décret no 2007-601 du [16],[17].

En juillet 2019, le président Emmanuel Macron annonce la création en septembre d'un grand commandement de l'espace au sein de l'Armée de l'air. Le nouveau commandement, implanté à Toulouse, doit rassembler 200 personnes à son lancement[10].

Direction des ressources humaines de l'Armée de l'air et de l'espace (DRHAA)

La DRH-AA recrute, forme, gère, administre et convertit le personnel de l'Armée de l'air. Depuis le , la DRH-AA regroupe en son sein les attributions de l'ancienne direction du personnel militaire de l'Armée de l'air (DPMAA) et certaines attributions de l'ancien commandement des écoles de l'Armée de l'air (CEAA). Elle est également responsable du recrutement au sein de l'Armée de l'air via son Bureau recrutement.

Services

L'Armée de l'air dispose d'un service[18] :

NB. - Depuis 2018, la Structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la Défense (SIMMAD) se nomme désormais Direction de la Maintenance aéronautique (DMAé) et relève directement du CEMA

Commandement interarmées de l'espace

L'Armée de l'air assure le commandement opérationnel du Commandement interarmées de l'espace.

En septembre 2020, un commandement spatial militaire rattaché à l'armée de l'air prend ses fonctions pour affirmer une présence « active » mais « non offensive » dans l'espace[19], face à d'éventuelles « manœuvres inamicales »[20]. Son QG est basé à Toulouse, avec un effectif initial de 220 personnes[19]. Cet effectif est appelé à évoluer aux alentours de 500 personnes à l'horizon 2025.

Bases aériennes

L'Armée de l'air dispose, au  :

  • en métropole, de 21 bases aériennes dotées d'une piste aéronautique, de 4 détachements air et de 8 éléments air rattachés;
  • hors métropole, de 4 bases aériennes, de 3 détachements air, d'un élément air et de 3 bases aériennes projetées;

Les bases aériennes abritent :

  • des unités aériennes : escadrons de chasse, d'assaut nucléaire, de transport, de ravitaillement en vol, de détection aéroportée, d'instruction en vol ou de drones ;
  • des unités au sol chargées de la détection de la menace aérienne et du contrôle aérien militaire ;
  • des postes de commandement, des entrepôts de matériels ou des écoles.

Outre-mer et à l'étranger, les bases, qui peuvent être projetées, soutiennent des unités aériennes et des moyens au sol en fonction des besoins des opérations extérieures (OpEx) : avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès), avions de chasse à N'Djaména (Tchad, opération Épervier), au Moyen-Orient (opération Chammal) ou à Niamey (détachement chasse et drones MQ-9 Reaper dans le cadre de l'opération Barkhane)

Unités navigantes de l'Armée de l'air

Il existe trois échelons :

L'unité opérationnelle de base est l'escadron, généralement commandé par un lieutenant-colonel. L'échelon supérieur, l'escadre, qui avait été supprimé au début des années 1990, a été rétabli à partir de 2014. L'escadrille est une subdivision de l'escadron.

L'escadre

Commandée par un lieutenant-colonel ou un colonel, l'escadre est une formation qui rassemble des unités et du personnel dédiés à une même mission. L'appellation « escadre » a remplacé celle de régiment en 1932 et a désigné, jusqu'en 1994, une unité regroupant sous commandement unique :

  • des unités (escadrons ou groupes) généralement équipées du même type d'avion ou du moins assurant le même type de mission (chasse, transport, etc.) ;
  • des unités de maintenance et d'appui.

Cet échelon, qui avait été supprimé à partir de 1993 dans le cadre du plan « Armées 2000 », a été rétabli en 2014 avec une définition élargie, certaines escadres ne mettant pas en œuvre d'aéronefs[21].

Dans un premier temps, ont été créées quatre escadres[21] :

Dans un deuxième temps, l'Armée de l'air a annoncé en la création de sept escadres supplémentaires[21] :

L'Armée de l'air annonce également en que la numérotation des unités, l’immatriculation des aéronefs affectés et le transfert du patrimoine historique (drapeau, traditions et nom de baptême) seraient mis en conformité avec leurs escadres d’appartenance au cours de l’année 2016[21].

Enfin, les deux escadres suivantes ont été créées en 2017 et 2019:

L'escadron ou le groupe

Commandé par un lieutenant-colonel, l’escadron est l'unité opérationnelle de base. Ce terme a remplacé celui de groupe à partir de 1949 dans un but de standardisation avec les alliés de l'OTAN qui mettaient en œuvre des squadrons. Cependant, le terme de groupe n'a pas entièrement disparu : il a été notamment conservé par le groupe aérien mixte 56 Vaucluse, spécialisé dans les opérations spéciales ou le groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne qui porte cette dernière appellation depuis 2004[alpha 2].

À noter que l'appellation d'escadron est également utilisée par des formations terrestres qui assurent les fonctions de soutien technique, de défense sol-air, de protection et de sécurité.

Un escadron de chasse compte une vingtaine de machines, réparties en général en trois escadrilles.

Un escadron de transport peut compter jusqu’à une douzaine de machines en effectif théorique (C-160 Transall) mais l’effectif est souvent beaucoup plus faible en fonction du type de machine, des disponibilités et des missions (trois Airbus A310-300 et deux Airbus A340-200 pour l'escadron de transport 3/60 Esterel).

À noter que les escadrons avaient conservé dans leur désignation la numérotation des anciennes escadres lors de leur suppression dans les années 1990. Exemple : l'escadron de transport 1/64 Béarn (ou plus exactement l'escadron de transport 01.064 Béarn), qui appartenait à la 64e escadre de transport lors de la dissolution de cette dernière (recréée en ).

L'escadrille

Un escadron regroupe en général deux ou trois escadrilles.

L'escadrille assure une double fonction administrative et opérationnelle, même si l’essentiel de la gestion des opérations se fait au niveau de l’escadron. Un pilote est affecté à une escadrille mais les appareils, eux, sont en général affectés à l’escadron[alpha 3]. Depuis la mise en place des ESTA (escadrons de soutien technique aéronautique) les appareils et les mécaniciens sont affectés directement à la base puis mis à disposition des escadrons basés sur place.

Les escadrilles reprennent les traditions d’unités prestigieuses dont la plupart  les SPA et autres SAL[alpha 4]  remontent à la Première Guerre mondiale.

Unités non navigantes de l'Armée de l'air

L'Armée de l'air mobilise des aéronefs, ainsi que leurs pilotes, mais également des équipes spécialisées, non navigantes, qui contribuent directement à l'emploi de ces appareils.

Les fusiliers commandos de l'air de la BAFSI

Les fusiliers commandos de l'air de la brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention (BAFSI) sont affectés[22],[23] :

  • soit en « escadron de protection » (EP, en abrégé) ;
  • soit dans l'une des trois unités dites « commando parachutiste de l’air » (CPA, en abrégé), en l'occurrence, le CPA 10, le CPA 20 ou le CPA 30 (en cours de fermeture/modification).

Les EP participent à la protection des bases aériennes à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national, mais aussi aux opérations extérieures.

Les CPA pratiquent aujourd'hui des missions communes, mais également des tâches spécialisées ; cela concerne l'intervention et le renfort de protection au profit des points sensibles « air » à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national. Ces troupes de grande valeur contribuent aux opérations de l'Armée de l'air et aux opérations spéciales.

Le service du commissariat des armées

« Intendance de l'air » entre 1934 et 1947[24], « commissariat de l'air » entre 1947 et 2007, puis brièvement « service de l'administration générale et des finances » (SAGF) de 2008 à 2009 et enfin « service du commissariat des armées » (SCA)[alpha 5] depuis 2010, ont successivement été des services d'administration au service de l'Armée de l'air. Les commissaires ainsi que les civils de ce service interviennent dans diverses secteurs : soutien des opérations, droits individuels, juridique, contrôle interne comptable, achats et exécution financière, soutien et protection du combattant[25].

Identité visuelle, symboles et emblèmes

Pour son logo, l'Armée de l'air puise tout particulièrement dans l'image de l'épervier, rapace des campagnes françaises. Appelé « charognard », il forme l'un des symboles de l'Armée de l'air présent sur le calot et les épaulettes des aviateurs.

Avant 1989 : drapeau et ailes

Avant 1989, l'Armée de l'air se représentait simplement par un drapeau français, marqué d'une paire d'ailes dorées.

Entre 1989 et 2010 : roue et drapeau

Entre 1989 et 2010, un logo symbolisant les différentes composantes de l'Armée de l'air, comportant la roue des mécaniciens, une forme d'aile et une cocarde, était en usage. Il avait des lignes assez franches.

Entre 2010 et 2020 : épervier

L'épervier aux lignes aériennes symbolise fortement l'Armée de l'air, la surveillance et la chasse.

Depuis 2020 : Dimension spatiale

Souhaitant répondre à la volonté des Aviateurs de maintenir les traits identitaires qui les caractérisent, un nouveau logo reprend les caractéristiques principales du précédent pour souligner la continuité avec l’armée de l’Air (passée et actuelle), en y ajoutant trois principes clés[26] :

  • marquer qu’il s’agit d’une évolution et non d’une révolution de la mission : conservation de l’épervier;
  • intégrer la dimension espace : ajout d’une courbe évoquant la sphère terrestre et inscription du texte « & DE L’ESPACE » dans une police plus fine ;
  • évoquer la martialité : un oiseau qui se cabre pour neutraliser sa proie.

Aéronefs

Les aéronefs de l'Armée de l'air sont pour la plupart de la génération des années 1980[27].

La disponibilité des avions est de 95 % en opérations extérieures et de 60 % sur le territoire national.

Avions de combat

La flotte d'avions de combat de l’Armée de l'air est en forte baisse depuis les années 2000. Alors qu'elle alignait 575 avions de combat en 1982, en 2012 elle met en œuvre 226 avions dans des unités de combat et 13 dans la flotte d'expérimentations  ceux-ci pouvant être utilisés pour des missions de combat. Le volume de la flotte se stabilise à 200 avions de combat rénovés ou de nouvelle génération en 2018, puis il est prévu à 218 dans les années 2020, d'après la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025[28].

Au [2] , elle alignait le parc suivant :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Dassault Rafale C & B France Avion de combat omnirôle 101 basés à Saint Dizier-Robinson : EC 1/4 Gascogne (dissuasion), EC 2/4 Lafayette (dissuasion), ETR 3/4 Aquitaine (transformation) ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation), EC 2/30 Normandie-Niémen, EC 3/30 Lorraine ; Al Dhafra : EC 1/7 Provence
Dassault Mirage 2000 D France Chasseur-bombardier (assaut conventionnel) 68 basés à Nancy-Ochey : EC 1/3 Navarre, EC 2/3 Champagne (transformation), EC 3/3 Ardennes ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) ; 55 Mirage 2000 D seront rénovés[29],[30] et resteront en service au moins jusqu'en 2030
Dassault Mirage 2000-5F France Avion de chasse (défense aérienne) 28[31] basés à Luxeuil-Saint Sauveur : EC 1/2 Cigognes ; Djibouti : EC 3/11 Corse
Dassault Mirage 2000 C France Avion de chasse (défense aérienne) 12
basés à Orange-Caritat : EC 2/5 Ile-de-France
Dassault Mirage 2000 B France Avion de chasse (transformation) 7 basés à Orange-Caritat : EC 2/5 Ile-de-France ; avions non armés qui seront conservés jusqu'au retrait des Mirage 2000 D pour assurer la transformation sur Mirage 2000


Avions de transport et ravitaillement

Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Airbus A330 MRTT Phénix  Union européenne Avion de ligne militaire de ravitaillement et transport stratégique 5
A330 MRTT Armée de l'air
Basés à Istres-Le Tubé : ERVTS 1/31 Bretagne ;

Le 6e sera livré en décembre 2021, les 7e, 8e et 9e en juillet, novembre et décembre 2022, et les 10e, 11e, 12e en juillet, septembre et décembre 2023.

La cible finale de 15 appareils sera atteinte entre 2025 et 2030 par la transformation des 3 A330-200[32].

Boeing KC-135 Stratotanker États-Unis Avion de ligne militaire de ravitaillement 11 basés à Istres-Le Tubé : ERV 4/31 Sologne ; 8 C-135FR et 3 KC-135RG (modernisation en 2013-14) ; ils sont remplacés progressivement par 15 Airbus A330 MRTT « Phénix » entre 2018 et 2030. Un premier avion-ravitailleur C-135FR des Forces Aériennes Stratégiques [FAS], en l’occurrence le no 475 codé 31-CF, a été officiellement retiré du service lors d’une cérémonie organisée le 7 octobre 2020 sur la base aérienne 125 d’Istres, après avoir effectué plus de 36 000 heures de vol. Le C-135FR 738 | 31-CJ retiré le 23 mars 2021, et le 471 | 31-CB retiré le 28 juin 2021.
Airbus A330 -200  Union européenne Avion de ligne de transport stratégique 2 basés à Creil : ET 3/60 Esterel, stationnés à Roissy-Charles-de-Gaulle. Le premier a été livré à l’Armée de l’Air le 26 novembre 2020 et le second le 15 décembre 2020. Le troisième sera livré courant 2022[32]. Ces 3 avions seront transformés en Airbus A330 MRTT Phénix pour atteindre la cible de 15 appareils à l'horizon 2030.
Airbus A310-304  Union européenne Avion de ligne de transport stratégique 2 basés à Creil : ET 3/60 Esterel ; stationnés à Roissy-Charles-de-Gaulle ; appareils d'occasions MSN421 & MSN422[30] (Ex-Royal Jordanian Airlines, acquisition en 1993) et MSN418[30] (Ex-Wardair Canada, acquisition en 2001). MSN421 a été retiré le 5 août 2019[33].
Airbus A400M Atlas  Union européenne Avion de transport militaire tactique à allonge stratégique 18 basés à Orléans-Bricy[34] : ET 1/61 Touraine[35], ET 4/61 Béarn

50 appareils en commande.

Lockheed C-130J Super Hercules États-Unis Avion de transport militaire tactique 4
basés à Orléans-Bricy : ET 2/61 Franche-Comté ; 2 C-130J-30, 2 KC-130J

Affectés à l'escadron franco-allemand

Lockheed C-130H Hercules États-Unis Avion de transport militaire tactique 14
basés à Orléans-Bricy : ET 2/61 Franche-Comté, ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) ; Évreux-Fauville: GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; 5 C-130H , 9 C-130H-30.

Remplacés à terme par l'A400M

Transport Allianz C-160 Transall France/ Allemagne Avion de transport militaire tactique 8 basés à Orléans-Bricy : ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) ; Évreux-Fauville : EEA 1/54 Dunkerque, GAM 56 Vaucluse (DGSE).

Remplacés à terme par l'A400M

Airbus CN-235 (ex CASA CN-235)  Union européenne Avion de transport militaire tactique léger 27
basés à Évreux-Fauville : ET 1/62 Vercors, ET 3/62 Ventoux ; La Réunion : ET 50 Réunion ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Tahiti : ET 82 Maine ; Djibouti : ET 88 Larzac
DHC-6 Twin Otter Canada Avion à décollage et atterrissage court 5 basés[36] à Évreux-Fauville : GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; Orléans-Bricy : ET 3/61 Poitou (opérations spéciales)

(*) au 01 mai 2020

Avions de renseignement, surveillance, contrôle

Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Boeing E-3F Sentry États-Unis Avion de détection, de commandement et de contrôle 4 basés à Avord : EDCA 36 Berry ; progressivement amenés au standard Block 40/45 de l'US Air Force[37]
Transport Allianz C-160 Transall Gabriel France/ Allemagne Avion de guerre électronique 2 basés à Evreux-Fauville : EEA 1/54 Dunkerque
Beechcraft King Air 350 Vador États-Unis Avion léger de Surveillance et Reconnaissance 2
basés à Evreux-Fauville : EEA 1/54 Dunkerque

Avions de liaison

Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Airbus A330-200  Union européenne Avion de ligne à usage gouvernemental 1
basé à Villacoublay : ET 60 et stationné à Évreux-Fauville ; avion du président de la République ; appareil d'occasion MSN240 (Ex-Air Caraïbe, acquisition en 2010)[30]
Dassault Falcon 7X France Avion d'affaires à usage gouvernemental 2 basés à Villacoublay : ET 60
Dassault Falcon 2000 France Avion d'affaires à usage gouvernemental 2 basés à Villacoublay : ET 60
Dassault Falcon 900 France Avion d'affaires à usage gouvernemental 2 basés à Villacoublay : ET 60
Socata TBM-700 France Avion d'affaires de liaison 15 basés à Villacoublay : ET 41 Verdun ; Bordeaux-Mérignac: ET 43 Médoc ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation)

Hélicoptères

Il est important de noter que la plupart des hélicoptères de l'Armée française se trouvent dans l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT) .

Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Airbus Helicopters H225M Caracal (ex Eurocopter EC 725)  Union européenne Hélicoptère militaire moyen (transport, recherche, sauvetage au combat) 10 basés à Cazaux : EH 1/67 Pyrénées (opérations spéciales) ; 8 Caracal appartenant au 4e RHFS de l'Armée de terre seront cédés après réception des NH90 Forces Spéciales ; 8 autres Caracal ont été commandés en 2020 pour une livraison en 2024. A terme, les 26 Caracal remplaceront la flotte des Puma.
Airbus Helicopters H225 Super Puma (ex-Eurocopter EC 225)  Union européenne Hélicoptère moyen (transport, recherche, sauvetage) 2
basés à Évreux-Fauville : GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; cédés fin juin 2016 par la Marine nationale à la suite de l'arrivée des NH90 NFH.
Airbus Helicopters H215 Super Puma (ex-Aérospatiale AS 332) France Hélicoptère moyen à usage gouvernemental 3 basés à Villacoublay : ET 60 ;
Sud Aviation SA 330 Puma France Hélicoptère moyen (transport, recherche, sauvetage) 18
SA 330 de l'Armée de l'air
basés à Ventiseri-Solenzara : EH 1/44 Solenzara ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Djibouti : ET 88 Larzac ; Villacoublay : 2 appareils contribuant au GIH (RAID et GIGN) dépendant organiquement du 4e RHFS (opérations spéciales) de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre. En cours de remplacement par des H225M Caracal.
Airbus Helicopters H125M Fennec (ex-Aérospatiale AS 555) France Hélicoptère militaire léger (défense aérienne et mesures actives de sûreté aérienne) 40 basés à Villacoublay : EH 3/67 Parisis ; Orange-Caritat : EH 5/67 Alpilles ; Libreville : ET 55 Ouessant ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane

Drones

Au , l'Armée de l'air disposait de[38] :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
General Atomics MQ-9 Reaper États-Unis Drone de surveillance et de bombardement 12 Basés à Cognac-Châteaubernard : ED 1/33 Belfort ; 6 appareils en version Block 1 dont le retrofit en version Block 5 est prévu pour la période 2021-2023 ; 6 appareils en version Block 5 ; 1 appareil écrasé le près de Niamey,[39] et remplacé par un Reaper loué pour deux ans à General Atomics Aeronautical Systems pour la somme annuelle symbolique d'un dollar[40].

Avions de formation et d'entraînement

Au , l'Armée de l'air disposait de[2]:

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Dassault-Dornier Alpha Jet E France/ Allemagne Avion d'entraînement (transition opérationnelle & entrainement chasse) 72 basés à Cazaux (ETO): ETO 2/8 Nice, EE 3/8 Côte d'Or ; Mont-de-Marsan: ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) ; 20 modernisés au standard E+
Pilatus PC-21 Suisse Avion d'entraînement (formation chasse) 17
basés à Cognac-Châteaubernard (EAC) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon ; flotte acquise en leasing court, maintenance externalisée auprès de Babcock
Embraer EMB-121 Xingu Brésil Avion d'entraînement (formation transport) 22 basés à Avord (EAT) : EIV Fourchambault, maintenance externalisée en 2013[41] auprès de Cassidian Aviation Training Services (CATS)[42]
Grob G 120A Allemagne Avion d'entraînement (formation tronc commun) 18 basés à Cognac-Châteaubernard (EPAA) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon ; flotte externalisée auprès de Cassidian Aviation Training Services (CATS)
Cirrus SR20 & SR22 États-Unis Avion d'entraînement (formation initiale) 17 basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIV 2/93 Cévennes, EIV 3/5 Comtat-Venassin, EFNC 1/93 Aunis ; 14 SR20 et 6 SR22 A ; flotte externalisée auprès de Cassidian Aviation Training Services (CATS)

Dans le cadre du programme FOMEDEC (Formation modernisée et différenciée des équipages de chasse), dix-sept avions d'entraînement avancé Pilatus PC-21 ont été commandés le en remplacement des Alpha Jet de Tours et des TB-30 Epsilon de Cognac[43],[44] ; l'équipement comprend également deux simulateurs de missions (FMS - Full mission simulator) et trois entraîneurs de vol (PTT - Part Task Trainer) de dernière génération, installés dans le nouveau bâtiment « Major Laurent Pauc » à Cognac[45]. Ces appareils stationnés sur la base aérienne 709 de Cognac servent à la formation d'environ trente élèves pilotes de l'Armée de l'air, dix navigateurs officiers système d'armes, dix élèves pilotes de la Marine nationale, et dix élèves moniteurs simulateur, chaque année[46]. En novembre 2017, sur la base aérienne de Cognac, le terrain devant accueillir le bâtiment des simulateurs fut cédé à Babcock, sa construction s'acheva en automne 2018. La base se vit également dotée d'un nouveau bâtiment école, des bâtiments d'hébergement doivent être rénovés, ainsi que le mess, dont la rénovation s'est achevée en été 2018[47]. Stockés chez Pilatus depuis plusieurs mois en attendant l'achèvement de certains travaux, les deux premiers PC-21 ont été livrés en octobre 2018. La première promotion de l'école de pilotage a été accueillie en mai 2019[48]. En 2020, l’École d’aviation de chasse sur la base aérienne 705 Tours sera fermée.

Planeurs

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
France/ Allemagne/ Autriche Planeur 68
basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIVV 5/312 Ste.-Victoire ; Saintes-Thénac : EIVV 25/535 Cordouan ; Romorantin-Pruniers : EIVV 21/535 Chambord

Planeurs monoplace: 23 Centrair 101 Pegase, 4 Centrair ASW20FL, 3 Rolladen Schneider LS4, 2 Alexander Schleicher ASW19B, 2 Alexander Schleicher ASW22, 1 Rolladen Schneider LS8-18, 1 CB15 Crystal

Planeurs biplace: 17 Centrair 201 Marianne, 4 Schempp-Hirth Janus, 1 Schempp-Hirt Nimbus 4D, 1 Schempp-Hirt Duo Discus, 1 DG505 Elan-Orion

Motoplaneurs: 5 Diamond HK36TTC Super-Dimona

Jodel D140R Abeille & D-140E Mousquetaire France Avion léger (remorquage planeur) 17 basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIVV 5/312 Ste.-Victoire ; Saintes-Thénac : EIVV 25/535 Cordouan ; Romorantin-Pruniers : EIVV 21/535 Chambord

Équipes de présentation

Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :

Nom Origine Type Quantité Photo Remarques
Dassault-Dornier Alpha Jet E France/ Allemagne Avion d'entraînement 20
basés à Salon de Provence: Patrouille de France
Extra Aircraft Extra 330 Allemagne Avion de voltige 3
basés à Salon de Provence: Équipe de voltige de l'Armée de l'air

Deux avion monoplaces et un biplace.

L’Armée de l'air dispose également des avions de présentation suivants réquisitionnés sur les escadrons de combat :

La Fondation des œuvres sociales de l'air (FOSA) organise chaque année, avec l'Armée de l'air, des « meetings » de présentation des appareils et des équipements[49],[50].

Matériels futurs

Moyens humains

Aviateurs lors de l'ouverture du mémorial de l'escadrille La Fayette.
Sous-officier de l'Armée de l’air prenant part à une cérémonie commémorative de l'escadrille La Fayette composée lors de la Première Guerre mondiale de pilotes volontaires américains engagés sous pavillon français.

Depuis la fin de la guerre d'Algérie, le pourcentage des effectifs de l’Armée de l'air par rapport à l’ensemble des armées correspond à 17 à 19 % de ceux-ci[53]. En 1990, à la fin de la guerre froide, les effectifs sont de 56 400 militaires sous contrat, 36 300 appelés du contingent et 5 400 civils[54].

Au [2], les effectifs du personnel de l'Armée de l'air sont de 45 843 hommes et femmes (20 %)[alpha 6] ;

  1. dont 40 531 militaires, avec :
    • 15.8 % d'officiers ;
    • 59 % de sous-officiers ;
    • 24.8 % de militaires techniciens de l'air (MTA) ;
    • 0.4 % de volontaires du service national et volontaires aspirant ;
  2. et dont 5 312 civils (11.6 %).

Ils œuvrent au sein de multiples spécialités :

  1. en tant que personnel non navigant :
  2. en tant que personnel navigant :

Formation du personnel

Élèves de l'École de l'air pendant le défilé militaire du 14 juillet en 2007 sur les Champs-Élysées.

Les officiers, selon le type de recrutement et leur future spécialité, sont formés à :

Les officiers de l'Armée de l'air sont répartis en trois corps :

Les sous-officiers sont formés à :

Les militaires techniciens de l’air étaient formés jusqu'au 1er juillet 2015 dans le « Centre de formation militaire élémentaire » de l'École d'enseignement technique de l'Armée de l'air située à Saintes. Depuis le , cette formation est désormais assurée à Orange-Caritat dans le « Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'Armée de l'air[57] ».

Les contrôleurs de la circulation aérienne et les contrôleurs de la défense aérienne sont formés au Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA) de Mont-de-Marsan.

Emplois en structures interarmées

Avec la montée en puissance des structures interarmées de l'Armée de l'air (SIAé et SIMMAD) et de l'État-Major des armées (COMIAS, DIRISI, SIMu, SIMMT, SID…), près de 12 000 aviateurs, soit 30 % des effectifs militaires de l'Armée de l'air sont employés dans les organismes interarmées.

Budget et capacité de l'Armée de l'air et de l'espace

La réduction des moyens matériels, après 1945

Le début des années 1960 avec la fin de la guerre d'Algérie et la mise en place de la force de dissuasion nucléaire amorce la réduction des moyens matériels de l'Armée de l'air[58]. Cette politique s'accentue nettement depuis les années 1980[59]. La réduction drastique du nombre des bases aériennes en France en est l'une des illustrations.

Dans le contexte de réduction des ordres de bataille touchant l'ensemble des forces aériennes occidentales depuis la fin de la guerre froide, l'Armée de l'air française reste en 2015 l'une des mieux équipées du monde ; dotée d'une capacité nucléaire, elle se place deuxième en Europe derrière celle de la Russie[réf. nécessaire].

L'insuffisance budgétaire, depuis les années 2000

Les budgets et les moyens sont, de manière continue, décidés à la baisse et exécutés en deçà même des baisses décidées. Le budget en 2003 (hors services communs) est de 3,11 milliards d'euros soit 17,5 % du budget du défense[60]. En 2012, il est de 4,4 milliards d'euros, soit 11,5 % du budget de la mission Défense.

En 2016, le budget de la Défense est d'environ 32 milliards d'euros (32,7 milliards d'euros[61]). En effet, les deux tiers des augmentations budgétaires annoncées en 2015 sont reportées, en pratique, à 2018[62].

Entre 2008 et 2016, l'Armée de l'air a perdu 25 % de ses effectifs (18 400 emplois supprimés), 40 % de ses emprises et 40 % de ses avions de chasse[63].

Pour les années 2010, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale a affiché une nette baisse des effectifs et des moyens de combat. 300 avions de combat étaient initialement prévus pour l'ensemble de l'Armée française (aviation navale incluse), 225 sont annoncés dans la Loi de programmation militaire 2014-2019. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée de l'air dévoile le son concept opérationnel[64].

La part de budget revenant à l'Armée de l'air ne permet pas de répondre aux besoins. En 2016, les engagements extérieurs de l'Armée de l'air, « année d'activité opérationnelle intense marquée par la suractivité et la surintensité »[65] « ont accru les tensions logistiques et les problèmes de disponibilité en métropole pour l'aviation de chasse et de transport »[66],[67],[68] pour « une vingtaine d'avions de combat en opérations extérieures »[69]. Les carences de formation, en particulier, de sous-entraînement du personnel navigant, sont relevées[70][réf. à confirmer].

La Loi de programmation militaire 2014-2019 a suscité d'importants débats : incertitudes sur son financement, déficit de maintenance des appareils, faiblesse du nombre d'heures d'entraînement des pilotes, réduction globale d'effectif, fermetures de bases aériennes, diminution du parc d'avions de combat, obsolescence de la flotte d'avions ravitailleurs, lenteur du renouvellement de la flotte de transport, principalement[71].

Le renouvellement des radars, obsolètes, de défense aérienne s'est tardivement engagé, avec la mise en service de trois Ground Master 400 entre 2012 et 2013[72] et la commande de seize nouvelles unités ThalesRaytheonSystems (en), en décembre 2014[73].

Le 8 mars 2016, en considération des engagements à cette date, le général commandant l'Armée de l'air déclare « l'armée de l'air est aux limites de ses possibilités »[74].

Le taux de disponibilité des avions de chasse baisse sans cesse, pour atteindre 60 % en 2013 ; celui des avions de transport est à peine supérieur à un sur deux (52,9 %, en 2013 également)[75].

Effectifs, disponibilité, âge et coût d'entretien des aéronefs en service au sein de l'Armée de l'air[41]
Type de matériels Nombre de matériels Taux de disponibilité
(en %)
Au Au Au Au Âge moyen
(années)
Coût de l'entretien prévu en 2013
(en millions d'euros)
Rafale778344,445,65,45221,6
Mirage 2000 D787334,633,416,74-[alpha 7]
Mirage F1412332,936,528,9224,9
C 130141440,835,127,0532,9
C 160 AG-NG383346,543,236,41163,4
C 160 Gabriel2248,642,724,85
CN 235 Casa232752,953,411,6835,1
KC 1351414Donnée classée secrèteDonnée classée secrète50,6659,9
E3 F Awacs4454,751,223,1648,3
Alpha Jet146[alpha 8]146[alpha 8]38,837,831,9124
Xingu302441,1-[alpha 9]30,7511,2
TBM 700151555,953,218,243,3
Drone Harfang4447,8595,0533,7
Drone Reaper[alpha 10]------

En , les chefs d'état-major des trois armées (terre, air et mer) auraient menacé de démissionner[76]. À la suite des attentats de Paris de janvier 2015 et de l’actualisation de la LPM, si les coupes dans les effectifs globaux des armées sont réduites, l'Armée de l'air doit encore supprimer quatre bases et des milliers de postes d'ici 2019[77].

Pour certains commentateurs, la modernisation trop lente induite par ce plan 2014-2019 pose la question de la capacité réelle de l'Armée de l'air, qui pourrait n'être que symbolique ou limitée à quelques opérations extérieures de faible ampleur[78].

Deux opérations extérieures simultanées marquent les limites de ses capacités d'engagement opérationnel[79].

En , le quotidien Libération confirme que la moitié des aéronefs de l'Armée de l'air ne sont pas en état de voler[80]. Les appareils en opérations de combat bénéficiant de toutes les attentions avec 90 % de disponibilité pour ceux déployés en Jordanie cette année-là[81].

En janvier 2017, le président de la République annonce que le budget de la défense devrait atteindre 2 % du produit intérieur brut national[82], contre 1,77 % du PIB en 2016[83], après 2,1 % du PIB en 2015[84]. Cet investissement de défense devrait notamment bénéficier, selon le chef d'état-major des armées, aux avions ravitailleurs et de transport, ainsi qu'à la composante aérienne de la dissuasion nucléaire[85],[86]. En 2019, la ministre des armées Florence Parly annonce un budget des armées à hauteur de 35,9 milliards d'euros en hausse de 1,7 milliard, dans le but d'atteindre les 2 % du PIB à l'horizon 2025 consacrés à la défense[86].

Accidentologie

  • En 1957, l'armée de l'air déplore 171 tués et 69 blessés graves lors de 91 accidents mortels en métropole et en Algérie française[87].
  • Le , l'accident aérien de la base de Los Llanos tue neuf aviateurs français[88].
  • Le 17 novembre 2018, un drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) Reaper s'écrase près de la base aérienne de Niamey sans faire de victime. Il s’agit du premier accident d’un drone de ce type pour l'armée française[89].
  • Le 9 janvier 2019, le contact radio/radar est perdu avec un Mirage 2000 D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Le jeudi 10 janvier 2019, le décès des deux membres de l’équipage est annoncé[90],[91],[92].

Notes et références

Notes

  1. Depuis , les anciens commandements organiques CFA et CSFA ont été fusionnés au sein d'un commandement unique qui a repris l'appellation de CFA.
  2. À noter également que l’escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen a repris récemment l’appellation traditionnelle de régiment qu’il avait portée pendant la Seconde Guerre mondiale au sein de l’Armée rouge.
  3. Les appareils sont parfois regroupés dans un pool partagé par les escadrons (notamment pour le Transall).
  4. La désignation des escadrilles comportait l'identification du type d'appareil (par exemple SPA pour une escadrille équipée de SPAD, N pour Nieuport, SAL pour Salmson etc.) et un numéro d'ordre.
  5. Service remplaçant les anciens commissariats d'armée : le commissariat de l'Armée de terre, le commissariat de la Marine et le service de l'administration générale et des finances de l'Armée de l'air.
  6. Chiffres 2010.
  7. Le coût de l'entretien programmé des Mirage 2000 D ne peut être dissocié de celui de la flotte globale des Mirage 2000, qui s'est élevé en 2013 à 290,10 M€ en crédits de paiement.
  8. Dont 29 Alphajet belges.
  9. La flotte des Xingu a été entièrement externalisée en 2013 dans le cadre d'un contrat qui ne prévoit pas le suivi du taux de disponibilité de ces aéronefs.
  10. Les deux drones Reaper acquis par la France en 2013 ne sont entrés en service qu'au cours de l'année 2014.

Références

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  8. « Loi no 1934-07-02 du 2 juillet 1934 fixant l'organisation générale de l'Armée de l'air (dernière version actualisée avant son abrogation pure et simple par l'ordonnance no 2004-1374 du 20 décembre 2004) », sur www.legifrance.gouv.fr, Légifrance (consulté le ).
  9. « L'équipe de France championne du monde ! », sur equipedevoltige.org.
  10. « Le grand commandement de l'espace sera situé à Toulouse », Les Echos, (lire en ligne, consulté le ).
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  18. Code de la Défense, art. R.3224-8.
  19. ASAF - L'Armée de l'air et de l'espace.
  20. Sud OuestLa France se dote d’une "armée de l’Air et de l’Espace" afin de faire face aux nouvelles "menaces".
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Bibliographie

  • Patrick Facon, L'histoire de l'Armée de l'air. La jeunesse tumultueuse (1880-1945), Clichy, Larivière, coll. « Docavia » (no 50), , 195 p. (ISBN 2-914205-08-2)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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