Armée de l'air de Vichy

L’Armée de l'air de Vichy (ou Armée de l'Air de l'armistice) était la composante aérienne militaire du Régime de Vichy à compter du 11 juillet 1940 (date de création du gouvernement dit de Vichy) et le 28 novembre 1942 (date officielle de la dissolution de l'armée d'armistice, décidée par le régime de Vichy).

Armée de l'air de Vichy

Cocarde de l'armée de l'air de Vichy

Création 1940
Dissolution 1942
Pays France
Allégeance Régime de Vichy
Type Force aérienne
Effectif 78 500 (Aéronavale comprise) le 8 novembre 1942
Fait partie de Armée de Vichy
Équipement - de 1000 avions
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre franco-thaïlandaise
Batailles Bataille de Mers el-Kébir
Bataille de Dakar
Campagne de Syrie
Opération Torch
Commandant Général Jean Romatet
Troupes australiennes devant des chasseurs Morane-Saulnier MS.406 et des bombardiers Potez 630 vichystes capturés en Syrie en juillet 1941.

Les aéronefs vichystes disposaient de leurs propres couleurs sur ordre de Hermann Göring, commandant en chef de la Luftwaffe, afin de les différencier des avions allemands. Aux termes des conventions d'armistice, les appareils laissés à l'Armée de l'Air de l'armistice devaient en effet porter des marques distinctives, en particulier des bandes rouges et jaunes sur l'empennage et les capots moteur, ainsi qu'une bande oblique tricolore sous les ailes. Si cette consigne fut suivie en métropole, son application fut moins systématique dans les colonies.

Historique de la force aérienne

Sous le régime de Vichy, l'aviation fut utilisée contre les Britanniques lors de la bataille de Mers el-Kébir, de la bataille de Dakar en 1940 (bombardements des installations militaires britanniques à Gibraltar depuis leurs bases d'Afrique du Nord), de la campagne de Syrie (1941) et au Liban en 1941. La force aérienne française en Indochine est engagée en 1940 contre l'armée thaïlandaise durant la guerre franco-thaïlandaise.

Lors de l'opération Torch le 8 novembre 1942 en Afrique française du Nord (AFN), les Curtiss H.75 Hawk français s'opposèrent aux F4F Wildcat de l'United States Navy, remportant 7 victoires au prix de 15 pertes[1].

138 officiers de l'ancienne Armée de l'Air de Vichy sont arrêtés par les Allemands entre janvier 1943 et septembre 1944 pour faits de Résistance. Certains sont déportés et d'autres ont été fusillés en France ou en Allemagne[2].

Commandants de l'armée de l'air

Moyens au 8 novembre 1942

Le 8 novembre 1942, au déclenchement de l'opération Torch, ses moyens sont les suivants[3] :

  • Effectifs armée de l'air et aéronavale : 78 500 hommes ;
  • Total de moins de 1 000 avions.

En Métropole, les 2/3 des moyens suivant sont disposées entre la Vallée du Rhône et la Provence :

  • 150 batteries de canons antiaériens ;
  • 300 chasseurs dont 190 en ligne 110 en réserve en réparties en 7 groupes de chasses. six équipés de Dewoitine D.520 et un de chasse de nuit équipé de Potez 631 ;
  • 80 bombardiers moyens LeO 451 ;
  • 40 avions de reconnaissance ;
  • 30 hydravions.

Aéronefs en service

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. Le Curtiss H75 au combat, vol. hors-série n° 34, Le Fana de l'aviation,
  2. « Biographie de Robert Thollon », Jeunesse et montagne
  3. « Opération «Anton», L'invasion de la Zone libre », Aerojournal, no 53, .

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