Arkadi Raïkine

Arkadi Issaakovitch Raïkine (en russe : Арка́дий Исаа́кович Ра́йкин), né le à Riga et mort le à Moscou, est un humoriste et acteur soviétique[1],[2],[3]. Il est le père de Konstantin Raïkine[4].

Arkadi Raïkine
Arkadi Raïkine sur un timbre russe (2001)
Naissance
Riga
Empire russe
Décès
Moscou
Union soviétique
Activité principale acteur, humoriste
Activités annexes directeur artistique
Années d'activité 1939-1987

Biographie

Arkadi Raikine en 1942.

Arkadi Raïkine naît à Riga. Lorsqu'il a cinq ans ses parents l’emmènent à Rybinsk, car la Première Guerre mondiale bat son plein et les troupes allemandes s'approchent dangereusement de la ville de Riga. En 1922, la famille déménage à Pétrograd. Arkadi poursuit sa scolarité à l'école n°206. En 1929, il commence à travailler à l'usine d’explosifs Okhtinski de Saint-Pétersbourg.

Raïkine fait ses études à l'Académie des arts du théâtre de Saint-Pétersbourg sous la direction de Vladimir Soloviov, un spécialiste du théâtre populaire italien et notamment de la commedia dell'arte. Parallèlement il prend des cours privés de pantomime et d’expression scénique chez Mikhaïl Savoyarov. Diplômé en 1935, il intègre la compagnie de Théâtre de la jeunesse ouvrière. Il fait ses débuts au cinéma et devient lauréat du 1er Concours d'artistes de variétés de toute l'Union soviétique[5].

Acteur de théâtre des variétés et miniatures de Léningrad depuis 1939, il en devient directeur artistique trois ans plus tard. Il découvre et invite dans sa compagnie des humoristes tels Mikhaïl Jvanetski, Roman Kartsev, Viktor Iltchenko[6],[7]. Lors de ses spectacles Raikïne se permettait souvent pointer les failles du régime, les abus de l'élite soviétique, prenant parfois des risques, en allant très loin dans ses critiques. Il fut objet de la surveillance étroite de la censure, mais ses relations avec les dirigeants et notamment avec Leonid Brejnev lui assuraient une certaine protection[7]. Plus tard, un autre humoriste, Mikhaïl Zadornov, poursuivra dans cette voie qui consiste à dissimuler une touche d'humour politique derrière la narration du quotidien d'un homo sovieticus[8].

On attribue à Raïkine la paternité du mot avoska qui peut être traduit comme "et si jamais" et désigne un petit sac en filet qui est surtout associé à l'époque de la pénurie des produits alimentaires des années Brejnev puis des années de la perestroïka[9],[10].

Mort à Moscou, Arkadi Raïkine est inhumé au cimetière de Novodevitchi.

L'astéroïde (4518) Raïkine découvert le à Naoutchnyï par Nikolaï Tchernykh porte son nom[11]. Un timbre est émis en son effigie en Russie en 2001.

Filmographie

Prix et honneurs

Notes et références

  1. (en) BILL KELLER, « Arkady I. Raikin, 76, a Comedian Who Lampooned Soviet Life, Dies », sur nytimes.com, (consulté le )
  2. « Il y a cent ans naissait l’humoriste Arkady Raikin », sur lecourrierderussie.com, (consulté le )
  3. (en) Catriona Kelly, St Petersburg : Shadows of the Past, New Haven (Conn.), Yale University Press, , 464 p. (ISBN 978-0-300-16918-8, notice BnF no FRBNF43808138, présentation en ligne), p. 224
  4. (en) « Actors and Parts », Soviet Life, nos 268 à 279, (lire en ligne)
  5. (en)Tatiana Smorodinskaya, Encyclopaedia of Contemporary Russian, Routledge, (ISBN 9781136787867, lire en ligne), p. 513
  6. (en)Birgit Beumers, Pop Culture Russia!: Media, Arts, and Lifestyle, ABC-CLIO, coll. « Popular culture in the contemporary world », (ISBN 9781851094592, lire en ligne), p. 170
  7. (en) Catriona Kelly, St Petersburg : Shadows of the Past, New Haven (Conn.), Yale University Press, , 464 p. (ISBN 978-0-300-16918-8, notice BnF no FRBNF43808138, présentation en ligne), p. 224
  8. (en) Helena Goscilo, Vlad Strukov, Celebrity and Glamour in Contemporary Russia: Shocking Chic, Routledge, coll. « Routledge Series on Russian and East European Studies », (ISBN 9781136924347, lire en ligne)
  9. « Il porte l'espoir d'une vie plus riche », Libération, (lire en ligne)
  10. Alexeï Mikheev, « Ce que signifie faire la queue en Russie », sur rbth.com,
  11. (en) « (4518) Raikin = 1976 GP3 », sur le site du Centre des planètes mineures (consulté le )

Liens externes

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