Aristarque (cratère)

Aristarque est un cratère d'impact sur la face visible de la Lune. Parfois qualifié de « phare de la lune », Aristarque est la plus brillante des formations lunaires, avec un albédo deux fois supérieur aux autres, et une des formations lunaires les plus jeunes (450 millions d'années environ)[4].

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Aristarque

Les cratères Aristarque (à gauche) et Hérodote (à droite), vus par Apollo 15.
Localisation
Astre Lune
Coordonnées 23° 42′ N, 47° 24′ O[1],[2]
Géologie
Type de cratère Météoritique
Dimensions
Diamètre 40 km
Profondeur 3 700 m
Découverte
Découvreur Johannes Hevelius (1645)
Éponyme Aristarque de Samos[2],[3]
Géolocalisation sur la carte : Lune

Le cratère est observé pour la première fois en 1645 par Johannes Hevelius. Le nom international Aristarchus (forme latine puis anglaise d'Aristarque) est adopté officiellement par l'Union astronomique internationale en 1935[alpha 1],[2],[3], en référence à Aristarque de Samos (vers 310 av. J.-C. - vers 230 av. J.-C.)[1],[2],[3].

Sélénographie

Localisation d'Aristarchus.

Aristarque est situé sur un relief rocheux connu sous le nom de plateau d'Aristarque, au milieu d'Oceanus Procellarum. Ce plateau de teinte brune (résultat d'éruptions pyroclastiques, ces débris projetés sur plus de 50 km forment une tache brillante bien visible au moment de la pleine Lune) est un bloc crustal incliné d'environ 200 km de diamètre qui s'élève à une altitude maximale de km au-dessus de la mare lunaire dans sa région sud-est. Aristarque, cratère jeune (450 millions d'années environ) donc très lumineux (peu soumis à l'érosion spatiale), est situé juste à l'est du cratère Hérodote. Au-dessus de ces deux cratères partent deux grandes failles qui délimitent une région appelée vallée de Schröter, rivière de lave sinueuse issue d'un cratère irrégulier en forme de tête de cobra.

Son dispositif le plus lumineux est le petit piton central. Le cratère a un mur externe en terrasse couvert d’une couverture lumineuse d'éjectas qui se propagent vers le sud et le sud-est, ce qui suggère qu'Aristarque a probablement été formé par un impact météoritique oblique (astéroïde d'environ km de diamètre) en provenance du nord-est[5],[4].

Aristarque est le cratère lunaire le plus lumineux, si bien que les sélénographes du XIXe siècle l'utilisaient pour définir leur échelle de luminosité : 0 = totalement noir, 10 = blanc éblouissant du pic central d'Aristarque[6].

Cratères satellites

Les cratères satellites sont de petits cratères situés à proximité du cratère principal. Ils sont nommés du même nom mais accompagné d'une lettre majuscule complémentaire (même si la formation de ces cratères est indépendante de la formation du cratère principal). Par convention, ces caractéristiques sont indiquées sur les cartes lunaires en plaçant la lettre sur le point le plus proche du cratère principal. Liste des cratères satellites d'Aristarque[7] :

Aristarque et ses cratères satellites.
Aristarque Latitude Longitude Diamètre
B 26.3° N 46.8° W 7 km
D 23.7° N 42.9° W 5 km
F 21.7° N 46.5° W 18 km
H 22.6° N 45.7° W 4 km
N 22.8° N 42.9° W 3 km
S 19.3° N 46.2° W 4 km
T 19.6° N 46.4° W 4 km
U 19.7° N 48.6° W 4 km
Z 25.5° N 48.4° W km

Notes et références

Notes

  1. En règle générale, l'UAI adopte officiellement le nom des cratères de la face visible de la Lune en 1935 et ceux de la face cachée en 1970. Certains petits cratères (anciennement des cratères satellites) sont renommés en 1976.

Références

  1. (en) « Moon nomenclature - Crater », sur http://lunar.arc.nasa.gov/ The Lunar Prospector Website, NASA Ames Research Center
  2. (en) « Gazetteer of Planetary Nomenclature - Moon Nomenclature: Mons, montes », sur http://planetarynames.wr.usgs.gov/ Astrogeology Research Program, U.S. Geological Survey
  3. (de) « Krater mit individuellem Namen (Cratère avec nom individuel) », sur http://www.astrolink.de/
  4. (en) Thierry Legault et Klaus R. Brasch, New Atlas of the Moon, Firefly Books, , p. 105.
  5. (en)Aristarchus Plateau
  6. Bernard Nomblot, « Promenades sur la Lune : la pleine Lune », émission Ciel & Espace radio, 3 juin 2012
  7. Nomenclature complète des cratères lunaires : « Lunar Craters », sur http://host.planet4589.org/astro/lunar/ Lunar Nomenclature, Jonathan McDowell, .

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages de référence pour les cratères lunaires :

  • (en) L. E. Andersson, E. A. Whitaker, NASA Catalogue of Lunar Nomenclature, NASA RP-1097, 1982.
  • (en) Ben Bussey et Paul D. Spudis, The Clementine atlas of the moon, Cambridge, UK New York, Cambridge University Press, , 316 p. (ISBN 978-0-521-81528-4, OCLC 53077025, présentation en ligne) .
  • (en) Elijah E Cocks et Josiah C Cocks, Who's who on the Moon : A Biographical Dictionary of Lunar Nomenclature, Greensboro, Tudor Publishers, , 1re éd., 600 p. (ISBN 978-0-936389-27-1, OCLC 32468980) .
  • (en) D. H. Menzel, M. Minnaert, B. Levin, A. Dollfus, et B. Bell, « Report on Lunar Nomenclature by The Working Group of Commission 17 of the IAU », Space Science Reviews, vol. 12, , p. 136 (lire en ligne)
  • (en) Patrick Moore, On the moon, Londres, Cassell, , 239 p. (ISBN 978-0-304-35469-6, OCLC 47050409) .
  • (en) Fred W Price, The Moon observer's handbook, Cambridge ; New York, Cambridge University Press, , 309 p. (ISBN 978-0-521-33500-3, OCLC 17548914).
  • (en) A. Rükl (trad. Jana Hajnovičová), Atlas of the Moon, Cambridge, Mass., Sky Publishing Corp., , 224 p. (ISBN 978-1-931559-07-2, OCLC 54953041) .
  • (en) Thomas William Webb et Margaret W Mayall, Celestial Objects for Common Telescopes, Dover publications, Inc., coll. « astronomy and astrophysics », , 6e éd. (1re éd. 1917) (ISBN 978-0-486-20917-3 et 978-0-486-20918-0) .
  • (en) Ewen A Whitaker, Mapping and Naming the Moon : A History of Lunar Cartography and Nomenclature, Cambridge England New York, Cambridge University Press, , 242 p. (ISBN 978-0-521-62248-6, OCLC 39633902, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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