Argœuves

Argœuves est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Argœuves

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC Nièvre et Somme
Maire
Mandat
François Gourguechon
2020-2026
Code postal 80470
Code commune 80024
Démographie
Gentilé Argoeuvois
Population
municipale
543 hab. (2018 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 51″ nord, 2° 13′ 39″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 74 m
Superficie 10,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ailly-sur-Somme
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Argœuves
Géolocalisation sur la carte : Somme
Argœuves
Géolocalisation sur la carte : France
Argœuves
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Argœuves
Liens
Site web http://www.mairie-argoeuves.net/

    Géographie

    Description

    Le marais d'Argoeuves.

    Située en aval d'Amiens, sur la rive droite (nord) de la Somme, Argœuves se trouve entre Longpré-lès-Amiens et Saint-Sauveur.

    En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 27 (Vignacourt - Amiens) du réseau interurbain Trans'80 [1].

    Le sol communal est généralement filtrant. Dans la vallée, le sol tourbeux repose cependant sur une couche d'argile imperméable. Ailleurs, la mince couche végétale est assise sur de la craie[2]. Le territoire se présente comme un plateau coupé de deux vallons étroits et peu profonds, orientés du nord-est au sud-ouest[2].

    En 1899, la nappe phréatique qui alimentait les puits se situait de 1 à 3 mètres de profondeur. Elle affleurait dans les étangs dus à l'extraction de la tourbe[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Argœuves est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), eaux continentales[Note 3] (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (3,1 %), forêts (0,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    En 891, Argobium est relevé dans les annales S Vedasti. Argova super Sumnam apparait en 891. Arguvium, autre forme latinisée, est citée en 1104 dans un cartulaire. Argovia est mentionné en 1145 par Evrard évêque d'Amiens dans un cartulaire. En 1223, Enguerrand de Picquigny écrit Argueve. Argoeuve est mentionné dès 1445[10].

    Ardjeuve en picard.

    Histoire

    Préhistoire

    Un diagnostic archéologique réalisé en 2007, au lieu-dit le Moulin d'Argoeuves, a révélé la présence d'un gisement datant de l'âge du bronze[11].

    Antiquité

    Des structures gallo-romaines sont mises en évidence dans le secteur du Moulin d'Argoeuves[11].

    Temps modernes

    La seigneurie appartient à la famille Gorguettes d'Argoeuves dès le milieu du XVIIe siècle[12] quand Charles Gorguettes, 3e du nom, seigneur du Bus et autres lieux épouse en 1653 Françoise Eudel, fille du seigneur local[13].

    Dès 1685, un « clerc laïc » ou « magister » tient l'école pendant l'hiver[2].

    Deux moulins à vent se sont succédé durant le XIXe siècle. Ce sont un moulin « à tour » et un moulin à pivot, dit « à chandellier »[11].

    Première Guerre mondiale

    Au printemps 1918, les Anglais construisent une ligne défensive qui passe par Argoeuves. Un bunker témoigne de cette époque. Ces équipements ne seront pas utilisés pour les combats.


    En 1928, un fait divers anime la commune : le , un paysan se fait dérober ses économies (35 000 francs en pièces d'or et d'argent) cachées dans un pot de fleurs. Le voleur est retrouvé....il avait caché son butin dans sa jambe de bois[14].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.

    Elle faisait partie de 1801 à 1973 du canton d'Amiens-4, année où elle intègre le canton d'Amiens « 2e » (Nord-Ouest)[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Ailly-sur-Somme

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    Argœuves était membre de la communauté de communes de l'Ouest d'Amiens, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunaité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Nièvre et Somme dont est désormais membre la commune.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Vers 1950   Robert Créton de Limerville    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981   Jean Friant    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020[16] Gérard Pruvot    
    mai 2020[17] En cours
    (au 2 décembre 2020)
    François Gourguechon    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

    En 2018, la commune comptait 543 habitants[Note 4], en augmentation de 0,18 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    411347454527546539597580637
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    635600614482490429403381392
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    380378370369378387380394421
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    415498524592561543560532546
    2018 - - - - - - - -
    543--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école maternelle Louise-Michel accueille les plus petits.

    Activités associatives, culturelles, festives et sportives

    • Base nautique, animée par le club « Amiens Voile »[21].
    • La pêche est pratiquée dans les étangs[22].

    Économie

    La zone d'activité Les Bornes du temps, gérée par l'intercommunalité, s'étend sur Argœuves et Saint-Sauveur[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Martin comporte une nef unique à clocher carré et chevet polygonal à quatre pans. Les portes et fenêtres sont datées du XVe siècle tandis qu'autel et crédence sont de style Louis XV.
    • Le château a été construit au début du XIXe siècle sur les plans du général Dejean dessinés pour son ami Gorguettes d'Argœuves. L'édifice comprend un portique à colonnes doriques, un avant-corps surmonté d'un fronton triangulaire et des façades décorées de couronnes et de feuillage[12],[24]. Il est possédé par la famille Creton de Limerville depuis 1901. Après le décès des derniers occupants en 2017, la famille de Limerville a décidé d'entamer d'importants travaux dans le château et le parc.
    • Monument aux morts.
    • Bunker de la Première Guerre mondiale construit par des ouvriers chinois sous les ordres des Anglais.
    • Statue Notre-Dame du Sacré Cœur, de 1869[25].

    Héraldique

    Blason
    D'argent à la hure de sanglier de sable, allumée et défendue du champ, accompagnée de trois croissants de gueules[26].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Argœuves », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur, M. Leroy, 1899, archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, archives départementales, Amiens, p. 38. Lire sur le site des archives départementales, vue 23/269.
    11. Nathalie Soupart, « Argœuves - Saint-Sauveur », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Picardie, mis en ligne le 01 mars 2007, consulté le 08 février 2017. URL : http://adlfi.revues.org/5619 ; DOI : 10.4000/adlfi.5619 Site de l'ADLFI.
    12. Châteaux de France.
    13. Nobiliaire universel de France.
    14. Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p.  49.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. « De l’émotion pour les vœux à Argœuves : C’étaient les derniers vœux du maire sortant, Gérard Pruvot », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Pendant 30 ans, je me suis investi pour développer notre village tout en gardant notre bien vivre à Argœuves. Mes 20 années dans ma fonction de maire furent consacrées à vous servir le mieux possible, malgré les difficultés administratives et nos obligations réglementaires », déclare le premier magistrat ».
    17. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. Club Amiens Voile - Base nautique d'Argœuves
    22. Office de tourisme de l'Ouest-Amiénois
    23. Benoit Delespierre, « Il n’y a plus de terrains à aménager à Flixecourt et Argœuves : La communauté de communes Nièvre et Somme (CCNS) n’a plus de terrains disponibles sur ses deux zones d’activités. Les élus ont évoqué de nouvelles pistes lors du débat d’orientation budgétaire : mettre en valeur les dents creuses, les délaissés et les friches », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    24. Thierry Griois, « Le château d’Argœuves ouvre ce week-end et présente une exposition », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Pour la troisième année, le château du village, ouvert à la visite désormais 40 jours par an, sera accessible au public ces samedi 21 et dimanche 22 de 12 à 18 heures, pour les Journées du patrimoine ».
    25. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 181 (ASIN B000WR15W8).
    26. « Le blason dans l'Armorial de France » (consulté le ).
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