Arcelor

Arcelor était un groupe sidérurgique européen ayant son siège social au Luxembourg. Il est né de la fusion, effective le , de trois sidérurgistes européens : Aceralia (Espagne), Arbed (Luxembourg) et Usinor (France). Le , il disparaît, absorbé par Mittal Steel Company, après une intense bataille boursière.

Arcelor

Siège d'Arcelor à Luxembourg

Création
Disparition 2006
Personnages clés Francis Mer, Guy Dollé PDG
Forme juridique société anonyme à conseil d'administration
Action Plus cotée en 2007 à la suite de la fusion
Slogan Steel solutions for a better world
Siège social Luxembourg
 Luxembourg
Directeurs Guy Dollé (-)
Activité Sidérurgie
Produits Acier longs, aciers plats, inox et alliages
Effectif 99 256[réf. nécessaire]
Site web www.arcelor.com

Chiffre d'affaires 32,6 milliards d'euros (2005)

Société précédente Aceralia, Arbed, Usinor
Société suivante ArcelorMittal

Le groupe Arcelor a été le premier producteur mondial d'acier avec 42,8 millions de tonnes (4,5 % du marché mondial) jusqu'en , lorsque la création du groupe Mittal lui ravit cette première place. En 2003, son chiffre d'affaires annuel s'élève à 25,9 milliards d'euros, pour un résultat net de 257 millions. Le groupe employait environ 98 000 personnes dans 60 pays.

Le , Mittal Steel Company annonce une offre publique d'achat hostile sur Arcelor pour 18,6 milliards d'euros. Arcelor se défend vigoureusement, constatant que seulement un quart de l'offre est payée en espèces et qu'il dispose de 17,6 milliards d'euros de fonds propres. Fin , après une hausse d'Arcelor, la capitalisation boursière des deux groupes est presque identique.

La fusion des deux groupes a donné lieu à la naissance d'ArcelorMittal en 2006 (Euronext : MT).

Histoire

Fusions successives ayant donné naissance au groupe Arcelor

Fusion initiale

Arcelor est né de la fusion d'Aceralia (Espagne), Arbed (Belgique-Luxembourg) et Usinor (France). La volonté de trois groupes européens était de mobiliser leurs synergies techniques, industrielles, commerciales, autour d'un projet commun, pour créer un leader mondial qui a pour ambition de s'affirmer comme une valeur de référence dans l'industrie de l'acier.

Le , la fusion Usinor-Arbed-Aceralia est officiellement annoncée, le groupe est provisoirement nommé Newco. Le , Commission européenne donne son accord à la fusion, à condition que soient vendues des usines pour le maintien de la concurrence. En France, les usines qui sont concernées sont celles : de Beautor, de Sollac Lorraine à Strasbourg et Cofrafer. Dans le reste de l'Europe, ce sont : LDD (Luxembourg), Galmed (Espagne), Lusosider (Portugal) et ISP Arvedi (Italie) [1]. Le , le nouveau groupe est officiellement baptisé Arcelor, ce nom est créé à partir des noms des 3 entreprises fondatrices. La fusion est devenue effective le avec la cotation en bourse de l'action Arcelor.

Restructuration

Le , le plan de restructuration Apollo est annoncé. Le volet Apollo Chaud prévoit la fermeture vers 2009/2010 des phases à chaud des sites continentaux de Liège, Florange et la fermeture d'un petit haut fourneau à Eisenhüttenstadt. Le volet Apollo Froid prévoit la centralisation de la production des aciers pour emballage sur Florange et la modernisation d'autres sites. Enfin, l'inox est recentré en Belgique à Charleroi, au détriment des aciéries de l'Ardoise et d'Isbergues

Résistance en 2003 puis rebond

Début 2003, le marché subit une profonde dépression. Premier producteur mondial d'acier avec 42,8 millions de tonnes (4,5 % du marché mondial[2], Arcelor reste rentable (1,9 milliard d'euros de résultat d'exploitation en 2002) mais son action, jugée ultra-cyclique, s'effondre, avec le CAC 40, qui touche un plus bas depuis dix ans.

Alors qu'il craignait des pertes en 2003, le groupe réalise 14,5 milliards d'euros de bénéfice d'exploitation au cours des trois années suivantes, son chiffre d'affaires ayant progressé de 60 %, en partie grâce à forte la reprise des prix de l'acier. En 2006, il dépasse les 40 milliards de chiffre d'affaires et 15 milliards d'excédent brut d'exploitation[3].

Le , Arcelor lance une offre d'achat sur la société canadienne Dofasco pour 4,3 milliards de dollars CA[4], puis relève son offre le , à la suite d'une offre rivale de ThyssenKrupp AG[5].

Rachat

Le , Arcelor lance une offre d'achat de la société canadienne Dofasco pour 4,3 milliards de dollars CA[4]. Le , à la suite d'une offre supérieure de ThyssenKrupp AG pour Dofasco, elle bonifie son offre d'achat, qui passe à 3,65 milliards d'euros[6].

Le , Mittal Steel Company lance une OPA/OPE de 18,6 milliards d'euros sur Arcelor[7].

Le , Dofasco se rend à l'offre d'Arcelor. Pour interdire la revente du sidérurgiste canadien en cas d'éventuelle réussite de l'OPA de Mittal (déjà très présent aux États-Unis, Mittal a promis la revente de Dofasco à ThyssenKrupp), Dofasco est placé dans une structure indépendante, une fondation de droit néerlandais.

Le , Mittal Steel Company augmente son offre à 25,8 milliards d'euros pour acquérir Arcelor. Certains observateurs spéculent que Mittal tente de faire contrepoids à une prise de participation, dans Arcelor, du complexe sidérurgique russe Magnitogorsk[8].

Le , dans le but de contrer l'OPA hostile de Mittal, Arcelor annonce une fusion avec l'entreprise russe Severstal (qui obtient 32 % du capital), ce qui donnera naissance au numéro un mondial de l'acier. La transaction est estimée à 12 milliards d'euros[9].

Le , le mauvais accueil réservé à l'alliance avec le chevalier blanc Severstal amène Arcelor à négocier l'OPA hostile. L'OPA finale de la part de Mittal Steel Company se montant au total à 26,9 milliards d'euros (40,37 euros par action Arcelor) et des concessions, le conseil d'administration d'Arcelor accepte à l'unanimité cette offre. La création du groupe Arcelor-Mittal est annoncée[10].

Le , compte tenu du résultat de l'offre publique de Mittal Steel visant les actions Arcelor, le Conseil Scientifique des Indices d'Euronext a décidé le retrait définitif de la valeur Arcelor des indices CAC40 et SBF 120[11].

Le , la justice néerlandaise déboute Mittal dans sa tentative de dissoudre la fondation interdisant la revente de Dofasco à ThyssenKrupp. Après négociations et approbation des actionnaires et des instances gouvernementales, Dofasco intègre le nouveau groupe sous le nom d'ArcelorMittal Canada.

Implantations

En 2002 par la fusion des trois sociétés, l'entreprise disposait de nombreux sites.

Métiers

4 branches principales

Très présent en Europe de l'Ouest, le groupe était constitué autour :

  • des aciers plats au carbone (tôles pour automobile, emballage, construction, électroménager)
  • des produits longs (rails, poutrelles, barres)
  • des aciers inoxydables
  • de la transformation et de la distribution de produits métallurgiques
Principales filiales
  • Acesita
  • Acindar
  • Arcelor packaging
  • Arcelor Systems devenue IT Supply Western Europe (ITSWE) et, en 2010, IT FCE
  • Arcelor Technologies
  • Arcelor Auto
  • Eko Stahl
  • Industeel
  • Stainless and Nickel Alloys devenue Aperam (pour Aperture ArcelorMittal)
  • Sidmar
  • Arcelor Atlantique et Lorraine (ex Sollac)
  • Arcelor Méditerranée
  • Trefilarbed
  • Ugine&ALZ [U&A]
  • Vega do Sul

Les zones à forte croissance (Europe de l'Est, Inde, Chine, et Turquie) constituaient l'essentiel du marché convoité. Le Brésil était un pays clé où l'ancien groupe Usinor avait construit des usines performantes exploitant le minerai de fer brésilien, d'excellente qualité.

Gouvernance

Direction générale au [12]
  • Guy Dollé : président de la direction générale, CEO
  • Michel Wurth : vice-président de la direction générale, DG Plats Carbone
  • Roland Junck : vice-président, DG Longs Carbone
  • Gonzalo Urquijo : CFO, DG Arcelor Steel Services

Le groupe Arcelor-Mittal fut sous la direction de Roland Junck entre le et le , date à laquelle Lakshmi Mittal reprit la tête du groupe malgré ses promesses initiales.

Conseil d'administration [13]
  • Joseph Kinsch, PDG
  • José Ramón Álvarez Rendueles, vice-président du conseil

Directeur :

Secrétaire-Général :

  • Paul Junck
Répartition de l'actionnariat
Données en pourcentage, en date du 30/09/2005
Principaux actionnaires Pourcentage des parts
Gouvernement luxembourgeois 5,60 %
Corporation JMAC BV, Aristrain 3,20 %
Gouvernement wallon (sogepa) 3,20 %
Carlo Tassara International 2,36 %
Salariés 2,00 %
Autres 82,34 %

Nombre d'actions au : 639 774 327 actions. Les 85,7 % comprennent également les actions détenues par le groupe, estimées à 4,2 % par le journal Le Monde (Arcelor va tenter de résister à l'OPA hostile de Mittal - LeMonde.fr).

Données chiffrées

Nombre d'employés par pays
Données approximatives
Pays Nombre de personnes employées
Allemagne  ?
Belgique 12 500
Espagne  ?
France 30 000
Luxembourg 6 400
Total 94 000
Données financières en millions d'euros[14]
Années 2002 2003 2004 2005 2006
Chiffre d'affaires 27 512 25 923 30 180 32 611 40 611
Résultat d'exploitation 1 978 2 228 4 341 5 641 4 454
Résultat net – part du groupe -121 257 2 314 3 846 3 007
Fonds propres _ 8 140 12 320 17 633 22 086
Dettes financières 5 993 4 400 2 520 1 257 ND
Données boursières
  • Actions cotées à la bourse de Paris
  • Membre de l'indice CAC 40
  • Code Valeur ISIN = LU0140205948
  • Valeur nominale = euro
  • Actionnaire principaux :
    • État Luxembourgeois 6 %
Données boursières au 1er janvier
Années 2004 2005 2006
Nombre d'actions cotés en millions 00 639,77 00
Capitalisation boursière en millions d'euros 00 10 889 00
Nombre de transactions quotidiennes 00 00 00

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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