Arc de Triomphe (timbre)

Les timbres au type Arc de Triomphe sont une série de timbres d'usage courant émis en octobre 1944 à Paris. Ils avaient été fabriqués par les États-Unis pour servir en France libérée.

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Création

La série a été dessinée par William A. Roach d'après une photographie fournie par la bibliothèque municipale de Washington, et gravée par Charles A. Brooks, Axel W. Christensen, T. Vail et John S. Edmonson[1].

Histoire

Préparés par l'AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories, gouvernement militaire allié des territoires occupés), ils représentent l'Arc de triomphe de l'Étoile, les mentions « France » et « Postes », la valeur faciale et la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ». La dentelure a été réalisée en deux temps, horizontalement, puis verticalement : les angles sont donc irréguliers et les timbres souvent mal centrés. L'AMGOT de France n'exista pas à cause de l'installation rapide de Commissaires de la République par le général Charles de Gaulle.

Le général de Gaulle refusant que des timbres étrangers servent en France libérée, il avait demandé dès 1940 au gouvernement britannique de fabriquer des timbres (la Marianne de Dulac). La Marianne d'Alger fabriquée en urgence début 1944 par le Comité français de Libération nationale servit dans le sud de la France. Malgré l'interdiction des timbres à l'effigie de Philippe Pétain, la France libérée ne manqua donc pas de timbres-poste.

Finalement, avec l'accord du gouvernement provisoire français, la première série « Arc de Triomphe » est mise en circulation : la première utilisation connue date du à Carentan et la vente générale le . Ils sont rares sur lettres puisque leurs valeurs faciales ne correspondaient plus aux tarifs en vigueur, sauf pour les imprimés (50 centimes), les lettres simples (1,50 franc dont le timbre est orthographié au pluriel) et les lettres pour l'étranger (4 francs).

Pour correspondre aux tarifs postaux, une deuxième série est émise le qui se distingue de la première par des valeurs faciales imprimés en noir (et non plus de la même couleur que le reste du timbre). Cependant, elle fut aussi rare d'utilisation car les tarifs furent changés le . Ces timbres sont donc recherchés sur lettres d'époque.

L'ensemble des timbres des deux séries est retiré de la vente le , et laisse place à des séries de fabrication française adaptées aux tarifs : les Chaînes brisées, la Cérès de Mazelin, la Marianne de Dulac et la Marianne de Gandon.

Références

  1. Jean-François Brun (dir.), Le patrimoine du timbre-poste français, vol. 1, Charenton-le-Pont, Flohic, coll. « Le Patrimoine des institutions », , 1277 p. (ISBN 978-2-84234-035-3, notice BnF no FRBNF37207399), p. 326.

Voir aussi

Liens internes

Bibliographie

  • Jean Storch et Robert Françon, « Nom de code : Borac », Timbroscopie, , p. 32-35.
  • Jean Storch et Robert Françon, « Deux séries, vingt timbres et... mille et une variantes à rechercher », Timbroscopie, , p. 41-45.
  • Jean Storch et Robert Françon, « Arc de Triomphe : au rythme de l'avance des armées alliées », Timbroscopie, , p. 61-64.
  • Martin Hella, « L'histoire du premier timbre de la Libération », L'Écho de la timbrologie, no 1788, , p. 38–41.
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