Arc (affluent de l'Isère)

L'Arc est une rivière s'écoulant en France dans la vallée alpine de la Maurienne, dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes, en ancienne région Rhône-Alpes. C'est un affluent gauche de l'Isère, donc un sous-affluent du Rhône.

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l'Arc

L'Arc sous les Forts de l'Esseillon, à Aussois.

Bassin versant de l'Arc
Caractéristiques
Longueur 127,4 km [1]
Bassin 2 000 km2
Bassin collecteur Rhône
Débit moyen 49,7 m3/s (Épierre) [2]
Organisme gestionnaire SPM ou syndicat mixte du Pays de Maurienne[3]
Régime nival
Cours
Source principale Ancien glacier des Trois Becs
· Localisation Bonneval-sur-Arc
· Altitude 2 770 m
· Coordonnées 45° 24′ 21″ N, 7° 09′ 12″ E
Source secondaire Lac des Sources inférieures
· Localisation Bonneval-sur-Arc
· Altitude 2 722 m
· Coordonnées 45° 23′ 44″ N, 7° 09′ 06″ E
Confluence des sources Le Grand Clos
· Localisation Bonneval-sur-Arc
· Altitude 2 210 m
· Coordonnées 45° 24′ 05″ N, 7° 07′ 25″ E
Confluence Isère
· Localisation Chamousset
· Coordonnées 45° 33′ 47″ N, 6° 12′ 12″ E
Géographie
Pays traversés France
Département Savoie
Arrondissements Saint-Jean-de-Maurienne, Chambéry
Cantons traversés Lanslebourg-Mont-Cenis, Modane, St-Michel-de-Maurienne, St-Jean-de-Maurienne, La Chambre, Aiguebelle, Chamoux-sur-Gelon
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Modane, St-Jean-de-Maurienne

Sources : SANDRE:« W10-0400 », Géoportail, Banque Hydro

Étymologie

Le nom Arc viendrait de ar qui signifierait « vallée en forme de plaine ».

Selon d'autres chercheurs, il pourrait trouver ses racines dans l'expression Supra Flumen quod dicitur Arcus au XIe siècle ; ar serait alors lié à l'eau vive.

Géographie

Elle prend sa source à 2 770 m d'altitude au pied de l'ancien glacier des Trois Becs et au lac des Sources inférieures, non loin de la frontière franco-italienne, et se jette dans l'Isère à la hauteur de la commune d'Aiton, donc rejoint la vallée de la Tarentaise. De 127,4 km de longueur[1], rivière torrentielle à forte pente, l'Arc a de grands atouts énergétiques que les industriels ont commencé à exploiter dès la fin du XIXe siècle.

Communes et cantons traversés

L'Arc arrose un total de quarante-trois communes sur son passage. Toutefois, seule une dizaine de ces communes, principalement dans la partie supérieure de la vallée, sont véritablement traversées par le cours d'eau, celui-ci se contentant le plus souvent de marquer la limite entre ces communes en aval.

Ces communes sont, de la source jusqu'à la confluence :

Installations hydroélectriques

Sur l'Arc :

1946 : reprise de la gestion par Électricité de France :

  • Barrage du Freney (1970)
  • Retenue du Pont des Chèvres (1973)
  • Barrage de Saint-Martin-de-la-Porte (1974)
  • Bassin de Longefan (1979)
  • Conduite d'amenée souterraine Arc-Isère[4] (1979)
  • Conduites souterraines d'Orelle, la Saussaz II et l'Echaillon
  • Station STEP de Super-Bissorte (1987)
L'Arc traversant Modane à l'automne.

Sur les affluents :

Bassin versant

L'Arc traverse les huit zones hydrographiques W100, W101, W102, W103, W104, W105, W106, W107 pour une superficie totale de 1 985 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 93,47 de « forêts et milieux semi-naturels », à 4,53 de « territoires agricoles », à 1,90 de « territoires artificialisés », à 0,12 de « surfaces en eau »[1].

Organisme gestionnaire

C'est le SPM ou Syndicat mixte du Pays de Maurienne qui a la gestion de l'Arc et ses affluents[3].

Principaux affluents

Hydrologie

L'Arc à Épierre

Le module de l'Arc a été calculé durant une période de 6 ans à Épierre[2],[5]. Il se monte à 49,07 m3/s pour une surface de bassin de 1 790 km2, soit 90 % de la totalité du bassin. La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit typiques d'un régime nival, avec des hautes eaux de printemps-été dues à la fonte des neiges et portant le débit mensuel moyen au niveau de 75 à 125 m3 de mai à juillet inclus (avec un maximum en juin), suivies d'une baisse progressive aboutissant à un long étiage d'automne-hiver, de novembre à début avril, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à un minimum de 13,5 m3 au mois de janvier.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : W1074010 - L'Arc à Épierre pour un bassin versant de 1790 km2[2]
(le 09-10-2014 - données calculées sur 7 ans de 1973 à 1980)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 12,8 m3, en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste très confortable.

Crues

Les crues peuvent être très importantes, voire dévastatrices. En effet, le QIX 2 et le QIX 5 valent respectivement 144 et 188 m3/s. Le QIX 10, le QIX 20 et le QIX 50 n'ont pas été calculés.

Le débit maximal enregistré à Épierre est de 239 m3/s, mais ce chiffre n'a guère de signification, étant donnée la très courte période d'observation de 6 ans.

Crues historiques

L'Arc parcourt la Maurienne sur 127,5 km. Les fortes crues ont façonné un large lit dans son bassin supérieur comme ici dans la région de Sollières à 1 300 m d'altitude.

Mais l'Arc est également connue pour ses crues dévastatrices :

  •  : la crue du « siècle »[6] détruit nombre de digues et ponts le long de son cours et cause de nombreux dégâts et morts tout au long de la vallée de la Maurienne. Le débit a été estimé à 900 mètres cubes par seconde à Saint-Jean-de-Maurienne ;
  •  : importants dommages aux infrastructures ferroviaires et routières entre Modane et Saint-Jean-de-Maurienne, évacuation de l'Echaillon. Le débit a atteint 400 à 500 mètres cubes par seconde à Saint-Jean-de-Maurienne ;
  •  : à la suite d'un hiver fortement neigeux et un printemps tardif, la fonte brusque de neige conduit la préfecture de la Savoie à mettre en place un plan d'alerte crue autour de l'Arc[7].

Lame d'eau et débit spécifique

La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 866 millimètres annuellement, ce qui est certes élevé et résulte des précipitations abondantes sur les Alpes du nord, mais est cependant moindre que ce que l'on observe dans les autres bassins versants des rivières de haute montagne de Savoie. Le débit spécifique (Qsp) se monte à 27,3 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Ainsi, tout au long de son cours et de celui de ses affluents, EDF a installé nombre de barrages et prises d'eau.

Histoire

Exploitation énergétique

Dès la fin du XIXe siècle, des travaux d'endiguement de la rivière et d'aménagement des bassins versants affluents sont réalisés. En 1893, les premières usines électrochimiques et électro-métallurgiques, alimentées par des conduites forcées, s'installent le long du cours d'eau (usines d'aluminium de la Praz, Prémont-Orelle et Calypso).

Liens externes

Voir aussi


Notes et références

Notes

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche

Références

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