Arbouans

Arbouans est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Arbouans

La mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
Thierry Gable
2020-2026
Code postal 25400
Code commune 25020
Démographie
Gentilé Arbouannais, (historiquement : Ours) [1]
Population
municipale
927 hab. (2018 )
Densité 702 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 29″ nord, 6° 48′ 40″ est
Altitude Min. 312 m
Max. 352 m
Superficie 1,32 km2
Unité urbaine Montbéliard
(banlieue)
Aire d'attraction Montbéliard
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Audincourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Arbouans
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Arbouans
Géolocalisation sur la carte : France
Arbouans
Géolocalisation sur la carte : France
Arbouans

    Ses habitants se nomment les Ours.

    Géographie

    Arbouans est un petit village situé dans le Doubs (25) en Franche-Comté édifiée au pied de la route qui mène de Montbéliard à Audincourt sur la base du versant droit bordant la vallée du Doubs (rivière) largement étendue en plaine. La côte calcaire est à 330-340 m d'altitude et la plaine à 316 m.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Arbouans est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale regroupant 25 communes[5] et 112 634 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (66,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Arbouans vient du gaulois (ou gallique) arbois signifiant broussailles et du suffixe -ans (village en ancien allemand) que l'on retrouve dans bon nombre de noms de localités du nord de la région (Trévenans, Semondans...). Arbouans est ainsi le village aux broussailles[12], ce qui serait très bien corroboré par la situation du village à proximité du passage du Doubs avec d'éventuels marécages.

    Histoire

    Arbouans appartenait au comté de Montbéliard qui fut rattaché à la France en 1793.

    Plusieurs trouvailles anciennes ont été faites sur le territoire d'Arbouans. En 1877, dans les terrains alluviaux au bord du Doubs (rive droite), à l'extrémité de la forge d'Audincourt, furent trouvées de nombreuses poteries en terre grossière appartenant à la civilisation des Champs d'Urnes du Bronze final II. Quelques années auparavant, entre 1870 et 1874, on mit au jour un ossuaire de forme carrée « sous Châtillon » avec un mobilier « mérovingien » du Ve au VIIe siècle.

    Le village est mentionné pour la première fois en 1294. À cette époque, les seigneurs de Cusance y tenaient une portion de fief d'Aimé de Faucogney sire de Villersexel, vassal du comte de Montbéliard. Ce fief revient au domaine comtal en 1471. La comtesse Henriette en 1431 et le comte Frédéric en 1584 affranchirent les sujets mainmortables du fief et ceux qui dépendaient de l'abbaye sécularisée Belchamp.

    La proximité de Montbéliard a valu au village d'Arbouans de subir avec rigueur toutes les guerres des XVe siècle, XVIe et XVIIe siècles. Les Ecorcheurs, les Lorrains et les belligérants amis ou ennemis y commirent les pires excès.

    Si bien que le village incendié fut réduit à presque rien après 1635-1636. En 1688, il n'y avait encore que cinq feux, cinq maisons et trente-deux habitants qui possédaient alors seulement six chevaux et vingt-trois bovins. Les habitants étaient soumis vis-à-vis du prince de Montbéliard à la taille et aux prestations accoutumées dues par les sujets taillables et corvéables.

    En 1770, des travaux d'irrigation transformèrent une vaste prairie de 84 ha, nommée « la Champagne », et une partie de la forêt seigneuriale du Chênois au nord fut convertie en champs. Aux XIXe et XXe siècles, le village a suivi le sort de Montbéliard et d'Audincourt par suite du développement prodigieux des industries les plus variées dans ces deux centres et également dans le village lui-même.

    Un barrage a été installé sur le Doubs en aval de Belchamp et relié à une petite station électrique située sur Voujeaucourt. Une société de construction de matériel d'alimentation édifia une usine en 1930 qui occupa vite plus de cent ouvriers.

    On peut encore mentionner depuis 1959, un atelier de chaudronnerie, mais l'essentiel de la population, qui est ouvrière, dépend des usines Peugeot toutes proches depuis la fermeture de la Forge d'Audincourt[13].

    Arbouans se trouve imbriquée dans la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1977 Émile Pellegrini    
    1977 1995 Daniel Jacquet    
    1995 2008 Claude Besançon    
    2008 2020 Nathalie Hugenschmitt[14] LR Professeure
    2020 En cours Thierry Gable [15]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 927 habitants[Note 3], en diminution de 3,24 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9790123128129153142141145
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    145149160152152139147134153
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    157148165289459622618619686
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 0401 0191 0479421 1851 0961 0211 006950
    2018 - - - - - - - -
    927--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle dont les réalisations artistiques sont l'œuvre de Olivier Calame (1921-2002). Le fronton de la façade, réalisé vers 1950, est situé au-dessus de l'entrée et symbolise le sacrifice de l'agneau par l'intermédiaire de carreaux de céramique.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/doubs-25
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Montbéliard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Dr. Etienne Muston, Histoire d'un village. Beaucourt : Supplément aux volumes I et II, vol. 3, Le Livre d'histoire, (ISBN 978-2-7586-0075-6)
    13. Atelier du Patrimoine Pays de Montbéliard
    14. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Clément Mathieu, « Destins de Miss Miss France 1980 : Patricia Barzyk, future muse de Mocky », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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