Araignée domestique

L’araignée domestique fait partie d’un groupe d’arachnides que l'on rencontre fréquemment dans les habitations.

Cette tégénaire domestique mâle, dans sa quête d'une partenaire, est tombée dans un évier. L'absence de scopules ne lui permet pas d'adhérer à des surfaces lisses et de remonter.

Des espèces dites hémisynanthropes (Larinioides patagiata) vivent préférentiellement sur les parois extérieures des bâtiments[1]. Plusieurs espèces telles que l'Épeire des fenêtres ou les tégénaires sont devenues eusynanthropes (autrement dit « domestiques », terme pouvant prêter à confusion car il ne signifie pas que ces espèces sont des animaux domestiques)[2].

La peur irrationnelle des araignées aux longues pattes velues porte le nom d'arachnophobie. Très fréquentes dans les maisons, les araignées domestiques européennes (la tégénaire domestique et la tégénaire des maisons) sont souvent associées à cette phobie[3].

Principales araignées domestiques

Une vingtaine d'espèces sont courantes dans les habitations humaines, dont[4] :


Études

Une idée courante veut que ces araignées se réfugient dans les maisons chauffées à la mauvaise saison alors qu'elles y sont présentes toute l'année mais peu visibles en raison de leur mode de vie solitaire et nocturne. Elles chassent à l'affût tapies dans leurs retraites attenantes à leurs toiles. Cette association impropre s'explique par le fait que de la fin de l’été à la fin de l’automne, elles atteignent leur maturité sexuelle. C'est ainsi qu'elles y sont plus visibles en automne, le vagabondage des araignées mâles dans les habitations étant en relation avec la recherche des femelles en vue de l'accouplement[5]. Ainsi, le scientifique Adam Hart (en), qui a collecté des données dans 250 emplacements situés en Grande-Bretagne, étudiant le jour et l'heure d'apparition d'environ 10 000 araignées, a montré que le pic d'apparition a lieu la première semaine du mois d'octobre, que 80 % des araignées observées sont des mâles, les femelles plus statiques étant davantage présentes dans les caves ou les encadrements de portes[6].

Notes et références

  1. Francine Mondor, « Araignées des maisons », sur capdq.org (consulté en )
  2. (en) G. W. Frankie, Carlton S. Koehler, Urban Entomology. Interdisciplinary Perspectives, Praeger, , p. 221
  3. (en) Angelo Bolzern, Daniel Burckhardt & Ambros Hänggi, « Phylogeny and taxonomy of European funnel-web spiders of the Tegenaria−Malthonica complex (Araneae: Agelenidae) based upon morphological and molecular data », Zoological Journal of the Linnean Society, vol. 168, no 4, , p. 738 (DOI 10.1111/zoj.12040).
  4. (en) William H. Robinson, Urban Insects and Arachnids : A Handbook of Urban Entomology, Cambridge University Press, , p. 405-420.
  5. Vincent Albouy, Des insectes en ville, Quae, , p. 94.
  6. (en) Adam G. Hart, Rebecca Nesbit & Anne E. Goodenough, « Spatiotemporal Variation in House Spider Phenology at a National Scale Using Citizen Science », Arachnology, vol. 17, no 7, , p. 331-334 (DOI 10.13156/arac.2017.17.7.331).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Hank Guarisco, « House spiders of Kansas », Journal of Arachnology, vol. 27, no 1, , p. 217–221
  • (en) Geoff Oxford, « Large house spiders in the British Isles: past, present and future », British Wildlife, vol. 23, no 1, , p. 34–41 (lire en ligne)

Articles connexes

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