Antonio Seguí

Antonio Seguí est un artiste et un collectionneur, né le , à Córdoba en Argentine.

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Issu d'une famille de commerçants fortunés, il vit et travaille entre la France (Paris puis Arcueil depuis 1963) et Córdoba, en Argentine.

Artiste prolifique, peintre, sculpteur, graveur, illustrateur  des pratiques qui se complètent, l'artiste allant de l'une à l'autre sans cesse[1] , il est également un collectionneur d'Art Primitif. Antonio Seguí représente l’Argentine à la Biennale de Paris en 1963. Souvent rattaché au mouvement Figuration narrative[réf. nécessaire], il se décrit comme un artiste indépendant.

Très connu en Amérique latine[2],[3], son travail est révélé en Europe à l’occasion de la IIIe Biennale de Paris en 1963. S’ensuivent alors des expositions dans les plus grands musées du monde[4],[3].

Une rétrospective, de ses œuvres sur papier, lui a été consacrée en 2005 au Centre Georges Pompidou à Paris.

Biographie

Il arrive en France en 1951 pour étudier la peinture et la sculpture. En 1952, il part aussi étudier en Espagne. En 1957, il fait sa première exposition individuelle en Argentine.

En 1958, il effectue un long voyage dans toute l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale, avant de s'installer au Mexique, où il étudie les techniques de la gravure. En 1961, il retourne travailler en Argentine, avant de partir définitivement à Paris en 1963. Il vit aujourd'hui à Arcueil dans l'ancienne propriété de Émile Raspail.

Antonio Seguí a aussi beaucoup voyagé en Afrique, d'où il a rapporté de nombreux objets, et il semble particulièrement intéressé par les éléphants.

Son œuvre

Au début de sa carrière, influencé par des artistes comme George Grosz ou Otto Dix, il pratique une figuration expressionniste d'où se dégage de l'ironie.

Peu à peu, sa figuration évolue vers l'absurde, construisant une sorte de théâtre sur la scène duquel s'ébat un homme en mouvement recherchant sa place dans le monde. La facétie et l'humour supplantant l'angoisse existentielle, il tente d'orchestrer à sa façon les espoirs et les folies d'une comédie humaine, ironique, faussement naïve et inquiétante. Les militaires de la dictature argentine finissent par l'interdire de séjour :

« Je n'ai pas cherché à les attaquer directement — je ne suis pas un militant, je ne crois pas à l'art engagé —, mais des gens pas très intelligents pensent que quand vous n'êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. »

Artiste latino-américain, chacune de ses œuvres porte en elle les images de la cité, de la nuit et de son pays natal :

« J'ai réglé mes problèmes avec ma mère, avec Dieu, mais avec Córdoba, non ! La ville est restée telle qu'elle était dans mes souvenirs, et j'y reviens toujours en rêve… »

Utilisant le fusain, le pastel, le crayon ou la plume, il fait vivre sur un fond d'agitation urbaine, un monde coloré et graphique qui semble surgir de l'univers de la bande dessinée.

À partir de 2000, Antonio Seguí enrichit sa création en collaborant avec Didier Marien de la galerie Boccara sur une série de tapis artistiques[5].

Ayant déjà pratiqué les techniques de l'estampe de la lithographie, du monotype, de l'eau-forte ou de la sérigraphie, Seguí réalise à partir de 2002 des gravures au carborundum, dont il aime le « noir dense, avec un langage d'une grande sobriété, très graphique »[1].

En 2017, il réalise l'estampe[6] du portfolio créé par Cristel Éditeur d'Art pour le 13e prix Jacques Goddet (trophée Carrefour), prix qui récompense chaque année le meilleur article de la presse francophone publié durant le Tour de France.

Rétrospectives

Notes et références

Liens externes

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