Antoine Fombertaux

Antoine Fombertaux, est un cordonnier et un révolutionnaire blanquiste, né à Neuilly-le-Réal (Allier) le 1 Messidor de l'an IV soit le . Républicain très engagé sous la Monarchie de Juillet, sous la présidence de Louis Napoléon Bonaparte, exilé avec Victor Hugo, il a été de nombreuses fois arrêté mais peu condamné[1]. Dans son journal, à Jersey, la jeune Adèle Hugo note qu'Antoine Fombertaux est Le plus célèbre faiseur de barricades.

Son nom est cité plusieurs fois par l’espion Lucien de La Hodde[2].

Biographie

Fils d'Antoine Fontberteau et de Marie-Anne Mizon, il se marie à Moulins le à Françoise Meissonnier. Épouse et mère courageuse, née le 28 Ventôse An II (), à Bourbon l’Archambault (Allier) Françoise est fille de Blaise et de Marie Scié. Deux de leurs enfants seulement ont atteint l'âge adulte: Eugène, dit Fombertaux fils né à Moulins le , et Léon né à Moulins le .

C'est son fils Eugène qui se fit connaître le premier. D'abord, à quinze ans, il a "eu l'étrange audace d'adresser au roi la lettre la plus extraordinaire qui se puisse voir"[3], puis, à seize ans, il est arrêté pour avoir imprimé et affiché des placards séditieux. Enfin Eugène Fombertaux est condamné à 5 ans de prison, pour crimes politiques, le , par la Cour d’Assises de la Seine. Il entre au bagne du Mont St-Michel le .

Antoine est alors proche de Blanqui. Il participe à l'insurrection des 12 et avec Blanqui et Barbès. Blessé, il n'est pas poursuivi.

Arrêté le soir du , chez Rousseau, marchand de vin rue Saint-Denis, il est condamné à 4 mois de prison, lors du procès de L'Humanitaire, en novembre 1841.

Républicain résolu, farouche démocrate, il a signé avec Victor Hugo et Philippe Faure, la Déclaration des proscrits républicains de Jersey de 1852. Philippe Faure écrit à Greppo : Fombertaux, l’honnête et vieux Démocrate a été parfaitement et particulièrement accueilli par Victor Hugo qui a très vaillamment accepté cette compromettante collaboration (lettre du , dans Journal d’un combattant de février, Jersey 1859).

Il est mort à l'Hospice de Bicêtre, à Gentilly (Val-de-Marne) le . Inhumé au cimetière d'Ivry-sur-Seine: Malgré la fête de Noël, que les Parisiens aiment à passer en famille, malgré le froid et l'éloignement, quatre à cinq cents personnes avaient tenu à rendre les derniers devoirs à cet humble soldat de la cause républicaine, rapporte Le Petit Parisien du .

Ses arrestations

Selon l’Extrait des sommiers judiciaires, produit le par Hercule Cadet-Gassicourt :

Bibliographie

Références

  1. Jean-Michel Paris, L'Humanitaire (1841)], Paris, L'Harmattan, 2014
  2. Lucien de La Hodde, Histoire des sociétés secrètes et du parti républicain, Paris, Julien Lanier,
  3. La Gazette des tribunaux du 6 septembre 1837
  • Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.