Antoine-Marie Héron de Villefosse

Antoine-Marie Héron de Villefosse, né à Paris le et mort le à Caen, était un ingénieur français du corps des mines.

Pour les articles homonymes, voir Héron de Villefosse et Héron (homonymie).

Biographie

Antoine-Marie Héron de Villefosse était le fils de Jean Baptiste Claude Héron de la Thuilerie, conseiller du roi, receveur général des consignations de ses conseils au Parlement de Paris, et de Françoise Charlotte Héron de Courgy. Il était le neveu de Chaumont de la Millière, intendant des Ponts et Chaussées et des Mines à la fin de l'Ancien Régime, qui fut également son parrain, avant de devenir son beau-père lorsque Antoine-Marie épousa en 1810 Angélique Joséphine Louise Chaumont de la Millière[1].

Antoine-Marie est élève au collège de Navarre, puis passe quelque temps au château de Vaux (Normandie), chez sa tante, la marquise de Malherbe[2]. Il combat, sous les drapeaux de la république, contre les Vendéens soulevés. Le 11 frimaire an III (), il est admis, en qualité d'élève[3],[4], à l'École centrale des travaux publics (qui devient l'École polytechnique). Il est nommé à la sortie ingénieur ordinaire des mines, et envoyé, dans le département de la Moselle.

En 1803 le premier consul l'envoie comme inspecteur des mines du royaume de Westphalie, puis du Grand-duché de Berg. Il devint en 1810 inspecteur général de deuxième classe, puis en 1832, inspecteur général de première classe et président du Conseil général des mines, dont il démissionna quelques mois plus tard, semble-t-il en raison de ses désaccords avec le gouvernement de la monarchie de juillet. Il avait été, sous la Restauration, conseiller d'état et secrétaire du Cabinet de Louis XVIII[1].

De 1810 à 1819, il publia trois volumes sur la Richesse minérale, accompagnés d'un atlas. Il y développait les aspects économiques, législatifs et techniques de l'exploitation minière. L'ouvrage fit référence sur le sujet pendant une vingtaine d'années[1]. Ses travaux lui valurent d'être élu membre libre de l'Académie des sciences le [5].

De 1815 à 1820, il est secrétaire du cabinet, officier de la maison du roi Louis XVIII. En 1824 il est nommé conseiller d'état en service ordinaire, fonction dont il démissionne en 1830.

Héron de Villefosse est officier de la Légion-d'honneur, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, commandeur de l'Ordre des Guelfes.

Œuvres

  • De la Richesse minérale, 3 volumes, Paris, 1810-1819

Notes et références

  1. Livre du centenaire (École Polytechnique), Gauthier-Villars et fils, 1897
  2. L. Valter, « Héron de Villefosse (A.-M., baron) », Le Biographe universel : revue générale biographique et littéraire, , p. 125-154
  3. Correspondance sur l'École impériale polytechnique sur Google Livres
  4. Ambroise Fourcy, « Histoire de l'École polytechnique, promotion de 1794 (An III) (p. 394) », sur Gallica
  5. Les Membres de l'Académie des sciences depuis sa création (en 1666).

Liens externes

  • Portail de la mine
  • Portail du Premier Empire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.