Antignac (Cantal)

Antignac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Antignac.

Antignac

Le bourg d'Antignac.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes Sumène Artense
Maire
Mandat
Stéphane Briant
2020-2026
Code postal 15240
Code commune 15008
Démographie
Gentilé Antignacois
Population
municipale
283 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 35″ nord, 2° 32′ 46″ est
Altitude Min. 468 m
Max. 928 m
Superficie 16,02 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ydes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Antignac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Antignac
Géolocalisation sur la carte : France
Antignac
Géolocalisation sur la carte : France
Antignac
Liens
Site web mairie-antignac.fr

    Géographie

    Antignac se situe dans la vallée de la Sumène, sur la route départementale 3 entre Bort-les-Orgues et Riom-ès-Montagnes, dans le canton d'Ydes. Au nord de la commune coule la Rhue, rivière qui la sépare de la commune et de l'ancien canton de Champs-sur-Tarentaine-Marchal. Au centre de la commune coule le Soulou, ou ruisseau de Compier, affluent de la Rhue. Le point le plus élevé de la commune d'Antignac est le rocher d'Urlande qui culmine à 926 m.

    Antignac est le chef-lieu de la commune qui regroupe 24 autres villages, hameaux et lieux-dits : le Beix - Bellot - la Bouboulie - la Broconie - la Cavarache - le Sellier - le Chambon - le Châtelet - la Croix de Soleilhadoux - Drulh - Fouillade - Fourgoux - la Ganette - Lugue - Masternat - Saleix - Salsignac - Sauronnet - la Seppe - Tampagniergues - Urlande - la Valette - Vignon - Vignonnet.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Antignac est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,1 %), prairies (28 %), zones agricoles hétérogènes (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous sa forme occitane Antinhac en 1561[8],[9] (le digramme nh est l'équivalent occitan des lettres gn en français).

    Ce toponyme, d'origine gallo-romaine, dérive de l'anthroponyme Antinius, associé au suffixe de possession -acum[8], sans doute un des propriétaires des lieux à cette époque.

    Histoire

    En , Muradès est érigée en commune.

    Par ordonnance royale du , les communes créées sous la Révolution de Muradès, Salsignac et Vignonet sont réunies sous le nom d'Antignac. Le , une partie de la commune d'Antignac en est séparée pour former la nouvelle commune de La Monselie[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1799 1817 Jean-François Dubois    
    1817 1847 Louis Armand    
    1847 1848 Pierre Brun    
    1848 1864 Louis François Armand    
    1864 1881 Jean-Baptiste Tournadre    
    1881 1897 Paul Antoine Mirande Radical socialiste  
    1897 1919 Gabriel Félix Duc Radical socialiste Conseiller d'arrondissement
    1919 1942 Jean Breton    
    1942 1953 Pierre Chanut    
    1953 1983 Roger Laboureix    
    1983 1990 Claude Favory    
    1990 1995 Charles Vayssier    
    1995 2001 Claude Chanet    
    2001 En cours
    (au 5 août 2020)
    Stéphane Briant[11] UDF puis Alliance centriste
    puis UDI, puis LREM
    Journaliste
    Conseiller général du canton de Saignes (2008-2015)

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

    En 2018, la commune comptait 283 habitants[Note 2], en diminution de 0,7 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8265908468361 8281 9371 9101 8011 898
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7901 8751 658907884924979979981
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    936920755676660675645608530
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    449439361305335292276285282
    2018 - - - - - - - -
    283--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Les trois églises

    Monuments civils

    • Viaduc ferroviaire de Salsignac, sur le tronçon Bort-les-Orgues - Riom-ès-Montagnes de la ligne de chemin de fer Paris - Béziers, qui fut mis en service le et fermé en 1991. Le viaduc mesure 190 m de long, il comporte quatorze arches et s'élève à 24 m de hauteur[19].
    • Maison de Chabannes, ancienne maison Renaissance, datant probablement du XVIe siècle. Elle aurait appartenu à la famille de Chabannes, propriétaire de la seigneurie de la Daille[20]. Immédiatement sur sa gauche, la porte d'entrée de la propriété présente un encadrement ancien en provenance du village de Courtilles sur la commune de Vebret[21]. Il s'agissait de la porte du chef de la commanderie des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Courtilles[22]. La cheminée du rez-de-chaussée a, quant à elle, été déplacée dans l'auberge voisine située à droite[20].

    Patrimoine naturel

    Le territoire de la commune d'Antignac est classé dans le parc naturel régional des volcans d'Auvergne.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Dutourd (né le à Paris, où il est mort le ), journaliste et écrivain, de l'Académie française, auteur du roman Au Bon Beurre, petit-fils de la maison Laurichesse, à l'auberge de la Sumène d'Antignac. S'est rendu célèbre pour sa participation à l'émission radiophonique Les grosses têtes animée par Philippe Bouvard.
    • Jacques Jouve, né le à Antignac. Député communiste de la Haute-Vienne du au .
    • François-Paul Raynal (1902-1964), journaliste, il fit ses débuts à L'Auvergnat de Paris en 1926, il en devint chroniqueur puis secrétaire de rédaction. Également écrivain, il se partageait entre Salsignac et le faubourg Saint-Antoine, à Paris, émule de Jean Ajalbert, il écrivit des œuvres, souvent d'un grand intérêt pour la vie locale. En effet, resté très attaché à ses racines et à la maison familiale de Salsignac, il les évoque dans plusieurs de ses romans ou chroniques (Au fil de la Sumène, Les Artisans du village, Marie des Solitudes, etc.). En 1943, son récit Les Artisans du village est couronné par l'Académie française, François-Paul Raynal y décrit les métiers qui animaient les villages d'antan.
    • François Aubert, maçon qui a décoré sa maison dans un style naïf (proche du Palais Idéal du facteur Cheval) et a créé un musée minéralogique.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 21..
    9. Dans le terrier de Murat-la-Rabe.
    10. Bulletin des lois de l'Empire français, XIe série, premier semestre de 1870, p. 685 sur Google Livres
    11. Annuaire des maires du Cantal., sur le site de l'AMF15 (consulté le 14 décembre 2017).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « Église Saint-Pierre », notice no PA00093441, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Église Saint-Ferréol », notice no PA00093442, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet », notice no PA00093440, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. Inventaire général du patrimoine culturel, « Viaduc de chemin de fer dit Viaduc de Salsignac », notice no IA15000011, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2014.
    20. Inventaire général du patrimoine culturel, « Maison », notice no IA15000027, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2014.
    21. Panneau Une pincée d'histoire apposé sur la façade de la maison de Chabannes, vu le 26 juin 2014.
    22. Inventaire général du patrimoine culturel « Commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem Saint-Jean-Baptiste (chapelle) », notice no IA15000158, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 29 juillet 2014.
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