Annette Faive

Annette Suzanne Faive, née le à Paris (France) et morte le dans la même ville, est une peintre française.

Biographie

Annette Faive est née le à Paris, de Victor Faive, négociant en vin, et Juliette Faive (née Nissen). Elle passe son enfance et son adolescence rue Lamarck, dans le 18e arrondissement avec son frère André, âgé de deux ans de plus qu'elle. Leurs parents sont tous les deux des artistes amateurs : leur père est comédien, et leur mère violoniste et contralto. Annette Faive évolue ainsi dans un milieu artistique, et montre tôt un talent dans plusieurs domaines : elle remporte des médailles aussi bien en compétition sportive qu’en piano, chant, théâtre, tout en suivant une scolarité brillante au collège Edgar Quinet[1].

Elle entre ensuite à l’école Duperré, alors située dans la rue du même nom, et obtient son diplôme après quatre ans, en 1932. Elle rejoint ensuite à l’École nationale supérieure des beaux-arts, dans l’atelier de Lucien Simon, où elle fait la connaissance de Lucien Fontanarosa, qui deviendra son compagnon[2]. Durant ses quatre années d’études à l’École nationale supérieure des beaux-arts, elle obtient plusieurs récompenses : le prix des Trois Arts en 1933, le prix Lefranc en 1934 et 1935, et le prix Marie Charles en 1935. Elle expose au salon de la Société nationale des beaux-arts en 1934 et en 1935. La même année, elle obtient le professorat de dessin des lycées et collèges[1].

Carrière

En 1936, elle devient sociétaire de la Société nationale des beaux-arts. Cette même année, Lucien Fontanarosa reçoit le grand prix de Rome. Le couple séjourne pendant deux ans à la Villa Médicis, et se marie à Rome le [1].

À son retour à Paris en 1939, le couple s’installe dans un atelier rue Compans, près du parc des Buttes-Chaumont. La même année, Annette Faive aide Fontanarosa pour la commande d’une fresque de 36 m2 sur l’eau, pour la décoration de l'une des portes du pavillon de la France à l’Exposition internationale de la technique de l'eau de 1939[3],[4],[5].

Elle expose à nouveau à la Société nationale des beaux-arts, et en 1942 l’État fait l'acquisition d'une nature morte. En 1942, 1944, et 1946, le couple a trois enfants : Patrice, Frédérique, et Renaud, qui deviendront tous musiciens[1],[6].

En 1951, elle réalise un buste pour la stèle de Danielle Casanova, résistante française morte du typhus à Auschwitz en 1943[7]. Il est présenté lors d’une soirée commémorative à la salle Pleyel le [8], et est aujourd’hui visible dans le cimetière de Piana en Corse[9].

Elle réalise également des bustes d’enfants et crée des foulards en soie qu'elle signe du nom de sa mère, Nissen[1].

Annette Faive enseigne ensuite à l’école Duperré, où elle avait elle-même étudié, en 1957, 1960, et 1962. En 1960 et 1964, elle y est membre du conseil de perfectionnement. De 1961 à 1971, elle est professeure de dessin documentaire à l’Union centrale des Arts décoratifs, rue Beethoven à Paris[1].

En 1964, la famille emménage au 32, cité des Fleurs, dans le 17e arrondissement de Paris. Les enfants sont désormais autonomes, et en 1967 Faive reprend son activité de peintre de façon plus soutenue. Elle expose dans les salons de Creil (1971), Mantes-la-Jolie (1973), Fontainebleau (1975)[1].

Plaque commémorative dans la cité des Fleurs.

En 1973, elle réalise sur commande un portrait de Michel Cépède, alors président de la FAO, qui est depuis exposé dans la salle du conseil de l’organisation à Rome[1].

En 1975, la ville de Mantes lui achète une œuvre et la ville de Vars (Hautes-Alpes) lui consacre une exposition particulière. Le , son mari Lucien Fontanarosa meurt. À l’aide de ses enfants et de nombreux amis, Annette Faive entreprend de réunir tout ce qui concerne l’œuvre de son mari et publie un premier ouvrage sur celui-ci la même année[1].

Faive voyage en Russie, Suisse, Égypte, et en Italie. Elle en peint des paysages et des scènes de la vie quotidienne[1].

Prix et distinctions

Postérité

L’école municipale des arts Lucien Fontanarosa - Annette Faive d’Orly, inaugurée le , porte le nom d'Annette Faive et de son mari[10].

Références

  1. « La vie et l'oeuvre d'Annette-Faive Fontanarosa », sur fontanarosa.com (consulté le )
  2. (en) « FONTANAROSA Lucien-Joseph », sur fineartsselection.com (consulté le )
  3. (it) Luigi Losito, Panorama : libri, profili e fatti di Francia, , 178 p., p. 146
  4. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Nouvelle biographie nationale, vol. 12, Belgique, , p. 113
  5. Cahiers d'art documents, Pierre Cailler, (lire en ligne), p. xxxii
  6. « Où sortir ce week-end ? », sur larep.fr, La République du Centre, (consulté le )
  7. Christine Levisse-Touzé, Les Femmes dans la Résistance en France, Tallandier, , 432 p. (ISBN 979-10-210-1675-0, présentation en ligne), p. 285
  8. Jean-Pierre A. BERNARD, Paris Rouge (1944-1964) : Les communistes français dans la capitale, Champ Vallon, 272 p. (ISBN 979-10-267-0821-6, présentation en ligne), p. 108
  9. Elsa Rouzier, Les Dossiers de mémoire vive, vol. 4 : Danielle Casanova, de la militante à l’héroïne, Musée de l’Histoire vivante, 24 p. (lire en ligne [PDF]), p. 20
  10. « École municipale des arts », sur mairie-orly.fr (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • Portail de la peinture
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.