Anne-Claude Crémieux

Anne-Claude Crémieux, née le 17 janvier 1955 à Boulogne-Billancourt, est une infectiologue et universitaire française, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis de Paris et membre correspondant de l'Académie nationale de médecine.

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Biographie

Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l'hôpital Saint-Louis depuis 2020 et membre correspondant de l'Académie nationale de médecine, enseigne à l'université de Paris. Ancienne élève de l'École alsacienne.

Carrière

De 1990 à 2005, Anne-Claude Crémieux est praticienne hospitalière en médecine interne à l'hôpital Bichat-Claude-Bernard (AP-HP), où elle dirige également le centre de dépistage du sida et des infections transmissibles[1]. En 2001, elle devient responsable du Plan national d'actions sur le bon usage des antibiotiques, puis, de janvier 2003 à novembre 2005, elle est conseillère du ministre de la Santé (chargée notamment des dossiers sida, sécurité sanitaire du système de soins et sécurité sanitaire infectieuse, santé et précarité, vaccinations, drogue, alcool, tabac)[1], auprès de Jean-François Mattei puis de Philippe Douste-Blazy[2].

Nommée professeur des universités-praticien hospitalier, Anne-Claude Crémieux est ensuite praticienne hospitalière à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et dans le service des maladies infectieuses de l'hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP)[1]. Nommée médecin national de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA), elle prend ses fonctions en [1].

Rôle dans la lutte contre la pandémie de Covid-19

Anne-Claude Crémieux fait partie des experts médicaux régulièrement consultés dans les médias au sujet de la maladie à coronavirus 2019[2], aux côtés de Catherine Hill, Karine Lacombe et Dominique Costagliola[3].

Lors de la pandémie de Covid-19 en France, elle rédige un bulletin de recherches sur ce virus pour faire le point sur les nouvelles publications scientifiques. Ce bulletin est diffusé à l'ensemble des médecins de l'AP-HP[2].

En , Anne-Claude Crémieux préconise port du masque obligatoire dans les lieux publics clos, dans une tribune publiée par Le Parisien et signée par plusieurs médecins[2]. Elle commente sur BFM TV : « La seule vraie mesure de protection, c'est que tout le monde porte un masque. J'ai essayé de préparer dès le début le public au scénario défavorable qui s'est produit, car c'est une erreur commune aux crises sanitaires de minimiser et de tenter de rassurer. Donc j'ai alerté pour permettre aux gens d'avoir les moyens de faire face[2]. » En février 2021, le confinement limité aux week-ends lui apparaît comme une mesure insuffisante pour freiner la pandémie[4]. Elle confirme l'efficacité du vaccin AstraZeneca et incite les soignants à y avoir recours[5].

Dans son intervention télévisée du , à l'occasion de la Journée internationale des femmes, Anne-Claude Crémieux indique qu'au début de sa carrière ses confrères lui affirmaient qu'elle n'accéderait jamais au poste de professeur, et qu'il lui a fallu du temps pour comprendre que cette allégation était due au fait qu'elle était une femme[5].

Ouvrages
  • Guide du bon usage des antibiotiques de l'AP-HP, depuis 1996
  • Gouverner l'imprévisible : Pandémie grippale, Sras, crises sanitaires, éd. Lavoisier, 2009

Voir aussi

Références
  1. « Professeur Anne-Claude Crémieux, nommée médecin national de la CCMSA », msa.fr, 22 octobre 2013.
  2. « Coronavirus : qui sont les "experts" qui nous parlent tous les jours dans les médias ? », francetvinfo.fr, 19 août 2020.
  3. « Quatre femmes puissantes face au Covid. Elles s’appellent Anne-Claude Crémieux, Karine Lacombe, Catherine Hill et Dominique Costagliola », L'Obs, 7 février 2021.
  4. « Covid-19 : Un confinement le week-end paraît insuffisant, analyse la Pr Anne-Claude Crémieux », Le Figaro, 26 février 2021.
  5. « Vaccination des soignants, entretien avec Anne-Claude Crémieux », francetvinfo.fr, 8 mars 2021.

Articles connexes

Liens externes
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