Angèle Marie Autsch

Marie Autsch, en religion sœur Angèle du Sacré Cœur, (Röllecken, -Auschwitz, ), est une religieuse trinitaire déchaussée et une résistante allemande au Troisième Reich[1]. Elle est reconnue vénérable par l'Église catholique.

Angèle Marie Autsch

Dessin basé sur une des photos d'Angèla Marie Autsch prises quand elle est arrivée au camp de concentration.
Vénérable
Naissance
Röllecken (Allemagne)
Décès  
Auschwitz (Occupation de la Pologne)
Nom de naissance Maria Cäcila Autsch
Nationalité Allemande
Ordre religieux Ordre des Trinitaires
Béatification cause en cours
Vénérée par Église catholique

Biographie

Maria Cäcila Autsch nait le à Röllecken (Attendorn, Sauerland, Allemagne). Elle est baptisée le en l’église paroissiale de Dünschede et confirmée le . Après sa scolarité, elle travaille jusqu’en 1930 comme vendeuse dans les magasins de Bischoff Broegger à Finnentrop, où elle est fort appréciée. Des raisons familiales, probablement la nécessité d’aider sa famille qui avait déménagé à Heinberg, motivent l’abandon de son travail. Elle entre le à la communauté des sœurs trinitaires de Valence à Mötz (Tyrol). Elle y fait profession perpétuelle le , se consacrant pour toujours à la Très Sainte Trinité dans une vie de service aux hommes selon le charisme de l’Institut. En devenant religieuse, elle change son nom de Marie Cécile Autsch en celui de Sœur Angela du Sacré Cœur de Jésus. Le Cœur de Jésus était pour elle plus qu’un symbole de dévotion, il était son orientation et son soutien[2].

En 1938, au moment de l’annexion de l’Autriche par le IIIe Reich, sœur Angela  consciente de la folie de l’idéologie nazie , prend d’abord la défense des biens de sa communauté, qui risquent d’être réquisitionnés. En effet, le régime cherche à confisquer les maisons religieuses pour les redistribuer à ses partisans. Au début du mois d’, sœur Angela dit publiquement qu’« Hitler est le fléau de l’Europe ». Dénoncée, elle est arrêtée par la Gestapo le , pour avoir offensé le Führer et démoralisé l’armée. Elle est d’abord incarcérée à la prison de la police d’Innsbruck, avant d’être transférée au camp des femmes de Ravensbrück, puis au camp d’Auschwitz. Elle fait alors partie d’un des premiers convois à entrer dans ce camp qui se trouve sur le territoire polonais occupé. Elle a le matricule 512 et se voit considérée comme une détenue politique. Infirmière de formation, elle est rapidement envoyée au service du Lazaret du camp. Elle apporte son aide à tous, sans égard pour la race, la religion, la culture ou l’origine de chacun. Sans se soucier de sa santé, elle vient au baraquement des malades du typhus et les nourrit. Elle aide aussi plusieurs de ses compagnes de captivité à échapper au[1]

Le , à 18 h 45, au cours d’un bombardement de l’aviation du camp de concentration, elle meurt d’une crise cardiaque. Ses compagnes l’avaient surnommée « l’Ange d’Auschwitz ». Elle a été promue par ses ex-détenues, pour la plupart communistes, athées et juives. Pour Hernández, « Angela du Sacré Cœur de Jésus a été dans un moment difficile de notre histoire occidentale, un rayon de soleil pour beaucoup de détenues d’un camp de concentration et un pont entre les hommes »[2].

Béatification

Le , le pape François reconnaît qu'Angèle Marie Autsch a vécu les vertus chrétiennes à un degré héroïque, lui attribuant ainsi le titre de vénérable.

Notes et références

  1. (es) Gotzon Vélez de Mendizabal, El Ángel de Auschwitz: Sor Ángela, trinitaria y mártir, , p. 28-29.
  2. (es) José Hernández Sánchez, Espigando el patrimonio trinitario, , p. 598.

Liens externes

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