Andrologie

L'andrologie (du grec ancien : ἀνδρός / andrós, génitif de ἀνήρ / anếr, « homme ») est la spécialité médicale qui s'occupe de la santé masculine, en particulier pour les problèmes de l'appareil reproducteur masculin et les problèmes urologiques particuliers aux individus mâles. La gynécologie s'occupe des aspects médicaux de la femme.

Description

Les procédures médicales et chirurgicales spécifiques aux mâles comprennent la vasectomie et la vasovasostomie (l'une des procédures d'inversion de la vasectomie) mais aussi des interventions en rapport avec divers problèmes génito-urinaires masculins, tels :

Histoire

L'histoire de l'andrologie comme une "science de la masculinité" équivalente à la gynécologie se distingue de son pendant féminin. Là où la gynécologie est une spécialité médicale dès la fin du XIXe siècle, il faut attendre la seconde moitié du XXème siècle pour voir émerger l'andrologie[1]. Le terme d’ "andrologie" est employé dès les années 1830 en Allemagne pour désigner les maladies des organes reproducteurs masculins[1],[2]. En 1891, une Section d'andrologie est créée est présentée au Congrès des médecins et chirurgiens américains mais cette initiative de quelques médecins souhaitant se concentrer sur les organes génitaux masculins est moquée par les confrères, elle n'a pas de suite[3].

Au début du XXe siècle, d'autres médecins tentent de développer cette spécialité au Royaume-Uni et au Brésil, sans succès néanmoins[1]. La première (et dernière) chaire clinique d’andrologie est créée en 1936 et attribuée au sexologue brésilien José de Albuquerque à l’Universidade do Distrito Federal[4]. Albuquerque démissionne quelques années plus tard sous les pressions d'un nouveau recteur conservateur et des pressions de l’Église catholique[4].

En 1951, le gynécologue allemand Harold Siebke, spécialiste de l’infertilité conjugale, "réinvente" le terme d’andrologie qu’il définit comme une nouvelle branche spécialisée sur l’infertilité masculine[1]. Il faut attendre la fin des années 1960, pour voir l'andrologie se développer en tant que science clinique indépendante. En 1967, Carl Schirren dermatologue allemand et spécialiste des maladies vénériennes, fonde avec des gynécologues la section andrologie au sein de la Société allemande pour l'étude de la fertilité et de la stérilité. L'andrologie prend son essor à partir des années 1970 avec la création de l'Association nordique d'andrologie en 1973, l'American Society of Andrology et la Société allemande d'andrologie en 1975[5].

Pour la France, la Société d'Andrologie de Langue Française est créée en 1982[6].

Notes et références

  1. Camille Bajeux, « Andrologie », sur dicopolhis.univ-lemans.fr, (consulté le )
  2. (en) Rene Almeling, Guynecology. The Missing Science of Men’s Reproductive Health, University of California Press,
  3. Laure Andrillon, « Rene Almeling : «La plupart des hommes n’ont pas entendu parler de leurs organes reproducteurs depuis le lycée» », sur Libération.fr, (consulté le )
  4. Sérgio Carrara, « Une science dérisoire : l'andrologie au Brésil dans l'entre-deux-guerres » (consulté le )
  5. (de) « Paracelsus-Medaille für Prof. Dr. med. Carl Schirren », sur www.bundesaerztekammer.de, (consulté le )
  6. « La société d'Andrologie de Langue Française a bientôt 40 ans », sur www.salf.fr, (consulté le )

Voir aussi

  • Portail de la médecine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.