Andris Nelsons

Andris Nelsons (né le 18 novembre 1978) est un chef d’orchestre letton.

Enfance et formation

Nelsons est né à Riga. Sa mère fonde l’un des premiers orchestres de musique en Lettonie, et son père était chef, violoncelliste, et professeur[1]. À cinq ans, sa mère et son beau-père, un chef de chœur, le conduisent à une représentation du Tannhäuser de Richard Wagner, dont Nelsons parle comme d’une expérience très marquante :

« […] cela eut un effet hypnotique sur moi. Je fus submergé par la musique. Quand Tannhäuser meurt, je me suis mis à pleurer. Je continue de croire que ce fut la chose la plus intense qui m’arriva dans mon enfance. »[2]

Pendant sa jeunesse, Nelsons étudie le piano, et maitrisait la trompette à 12 ans[2]. Il chante aussi en tant que baryton-basse pour l'orchestre de sa mère, et se passionne tout particulièrement pour la musique ancienne[3]. Il suit les cours d’été de la Dartington International Summer School avec Evelyn Tubb. Il est engagé comme trompettiste dans l’orchestre de l’Opéra national de Lettonie[4].

Carrière de chef d’orchestre

Nelsons étudie la direction d’orchestre avec Alexander Titov à Saint-Pétersbourg, et participe aux master classes du chef Neeme Järvi et de Jorma Panula. Il attire l’attention de Mariss Jansons quand il est appelé en urgence au poste de 1^er trompette de l’Orchestre philharmonique d’Oslo pendant une tournée[4]. Jansons devient son mentor, et Nelsons travaille la direction d'orchestre avec lui depuis 2002[5].

En 2003, Nelsons est nommé chef principal de l’Orchestre national de Lettonie, et reste en poste quatre ans, jusqu’en 2007[6]. Sa passion pour l’opéra le conduit à sa première au Metropolitan Opera en octobre 2009, dans une production de Turandot[7]. En juillet 2010, Nelsons fait ses débuts au festival de Bayreuth, en supervisant pour la soirée d’ouverture une nouvelle production de Lohengrin de Wagner[8].

En 2006, Nelsons est élu, puis réélu en 2008, chef principal du Nordwestdeutsche Philharmonie de Herford, mais démissionne à la fin de la saison 2009/2010. Au Royaume-Uni, il dirige à Manchester au studio de la BBC, et donne son premier concert avec le BBC Philharmonic au Bridgewater Hall en novembre 2007[9]. En octobre 2007, le City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO) élit Nelsons directeur artistique et chef principal, pour un mandat de trois ans[10]. Ce choix est assez inhabituel, car il n'avait dirigė le CBSO qu’en concert privé et pour un enregistrement, sans concert public. En juillet 2009, son contrat avec le CBSO est reconduit jusqu’en 2014[11]. En août 2012, il est rengagé jusqu’en 2015[12].

Avec le CBSO, Nelsons enregistre des œuvres du répertoire de Tchaikovsky[13]^,[14], Richard Strauss[15], et de Stravinsky[16] pour la maison de disques Orfeo. Séparément du CBSO, Nelsons a également enregistré pour le label allemand BR-Klassik[17].

À partir de la saison 2014-2015, Andris Nelsons assume la charge de directeur musical du Boston Symphony Orchestra.

En septembre 2015 il est désigné chef permanent de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig. Il prendra officiellement ses fonctions pour la saison 2017/2018[18]^,[19].

Le 1^er janvier 2020, il dirige le concert du Nouvel An à Vienne avec le Wiener Philharmoniker.

Vie personnelle

De 2011[20] à son divorce en 2018, Nelsons est marié à la chanteuse lyrique Kristīne Opolais, une soprano lettone. Ils se sont rencontrés durant un concert de l’Orchestre de l’opéra national de Lettonie, dont elle était membre. Plus tard, elle devint soliste du Grand Chœur de l’opéra[21]. Leur seule enfant, Adriana Anna, naît le 28 décembre 2011.

Références

Mark Kanny, « Conductor savors ties with Jansons », Pittsburgh Tribune-Review,‎ 8 octobre 2008 (lire en ligne, consulté le 9 octobre 2008)
Richard Morrison, « Andris Nelsons's rapid rise to the top », The Times,‎ 18 décembre 2009 (lire en ligne, consulté le 25 décembre 2009)
Geoffrey Norris, « Andris Nelsons: 'J’ai voulu diriger depuis l’âge de 5 ans' », Telegraph,‎ 13 septembre 2008 (lire en ligne, consulté le 21 février 2009)
Terry Grimley, « Andris takes the CBSO helm », Birmingham Post,‎ 8 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)
Charlotte Higgins, « Un jeune letton appelé à diriger le City of Birmingham orchestra », The Guardian,‎ 9 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)
Geoffrey Norris, « The young ones seize the baton », Telegraph,‎ 26 novembre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)
Anthony Tommasini, « He's Come to Melt the Heart of an Ice Princess », The New York Times,‎ 29 octobre 2009 (lire en ligne, consulté le 28 septembre 2010)
George Loomis, « Young Conductor at the Forefront of His Field », The New York Times,‎ 21 avril 2010 (lire en ligne, consulté le 28 septembre 2010)
Tim Ashley, « BBCPO/Nelsons », The Guardian,‎ 13 novembre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)
Press Release, « New direction at CBSO », Birmingham Music,‎ 8 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)
Terry Grimley, « CBSO's Andris Nelsons to stay for three more years after record season », Birmingham Post,‎ 24 juillet 2009 (lire en ligne, consulté le 25 juillet 2009)
« Andris Nelsons renews contract with City of Birmingham Symphony Orchestra », City of Birmingham Symphony Orchestra, 16 août 2012 (consulté le 18 août 2012)
Christopher Morley, « First love rekindled for Andris Nelsons and CBSO », Birmingham Post,‎ 24 juin 2009 (lire en ligne, consulté le 25 décembre 2009)
Tim Ashley, « Tchaikovsky: Francesca da Rimini; Symphony No 4 », The Guardian,‎ 9 février 2012 (lire en ligne, consulté le 18 août 2012)
Andrew Clements, « Strauss: Ein Heldenleben; Rosenkavalier Suite, City of Birmingham SO, Nelsons », The Guardian,‎ 5 février 2010 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2010)
Tim Ashley, « Stravinsky: The Firebird; Symphony of Psalms », The Guardian,‎ 13 mai 2010 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2010)
Andrew Clements, « Antonín Dvořák: Symphony No 9; A Hero's Song – review », The Guardian,‎ 4 avril 2013 (lire en ligne, consulté le 4 avril 2013)
Andris Nelsons nommé au Gewandhaus de Leipzig http://www.francemusique.fr/actu-musicale/andris-nelsons-nomme-au-gewandhaus-de-leipzig-105955
(en) « The Gewandhausorchester: from town band to institution of international renown », sur gewandhausorchester.de, Gewandhaus Orchester (consulté le 1^er janvier 2020)
Christopher Morley, « Orchestral manoeuvres for Andris Nelsons », Birmingham Post,‎ 17 juin 2011 (lire en ligne, consulté le 16 octobre 2011)
Christopher Morley, « Kristine Opolais takes double role in La bohème », Birmingham Post,‎ 23 octobre 2008 (lire en ligne, consulté le 19 juin 2010)

Liens externes

Notices d'autorité :
Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (de) Bayerisches Musiker-Lexikon Online
- (en) Carnegie Hall
- (en) MusicBrainz
- (en) Songkick
(en)(de) Site officiel
Andris Nelsons at Konzertdirektion Schmid
Page du CBSO consacrée à Nelsons, 2007
Andris Nelsons on the Bayreuth Festival website
Andris Nelsons on the Lucerne Festival website
Interview with and biography of Andris Nelsons in cosmopolis.ch
Lohengrin Cast 2010, Bayreuth Festival
Susan Hall, "Meeting Conductor Andris Nelsons". Berkshire Fine Arts, 17 March 2011
Norman Lebrecht, "For unto maestro a child is born…", Slipped Disc blog (ArtsJournal.com), 31 December 2011
Antonio Olmos, Ben Kape, and Christian Bennett, "Watch conductor Andris Nelsons rehearse with the CBSO". The Observer, 5 June 2010

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[1] Mark Kanny, « Conductor savors ties with Jansons », Pittsburgh Tribune-Review,‎ 8 octobre 2008 (lire en ligne, consulté le 9 octobre 2008)

[Morrison-2] Richard Morrison, « Andris Nelsons's rapid rise to the top », The Times,‎ 18 décembre 2009 (lire en ligne, consulté le 25 décembre 2009)

[3] Geoffrey Norris, « Andris Nelsons: 'J’ai voulu diriger depuis l’âge de 5 ans' », Telegraph,‎ 13 septembre 2008 (lire en ligne, consulté le 21 février 2009)

[Grimley-4] Terry Grimley, « Andris takes the CBSO helm », Birmingham Post,‎ 8 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)

[Higgins-5] Charlotte Higgins, « Un jeune letton appelé à diriger le City of Birmingham orchestra », The Guardian,‎ 9 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)

[6] Geoffrey Norris, « The young ones seize the baton », Telegraph,‎ 26 novembre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)

[7] Anthony Tommasini, « He's Come to Melt the Heart of an Ice Princess », The New York Times,‎ 29 octobre 2009 (lire en ligne, consulté le 28 septembre 2010)

[8] George Loomis, « Young Conductor at the Forefront of His Field », The New York Times,‎ 21 avril 2010 (lire en ligne, consulté le 28 septembre 2010)

[9] Tim Ashley, « BBCPO/Nelsons », The Guardian,‎ 13 novembre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)

[10] Press Release, « New direction at CBSO », Birmingham Music,‎ 8 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2007)

[11] Terry Grimley, « CBSO's Andris Nelsons to stay for three more years after record season », Birmingham Post,‎ 24 juillet 2009 (lire en ligne, consulté le 25 juillet 2009)

[12] « Andris Nelsons renews contract with City of Birmingham Symphony Orchestra », City of Birmingham Symphony Orchestra, 16 août 2012 (consulté le 18 août 2012)

[13] Christopher Morley, « First love rekindled for Andris Nelsons and CBSO », Birmingham Post,‎ 24 juin 2009 (lire en ligne, consulté le 25 décembre 2009)

[14] Tim Ashley, « Tchaikovsky: Francesca da Rimini; Symphony No 4 », The Guardian,‎ 9 février 2012 (lire en ligne, consulté le 18 août 2012)

[15] Andrew Clements, « Strauss: Ein Heldenleben; Rosenkavalier Suite, City of Birmingham SO, Nelsons », The Guardian,‎ 5 février 2010 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2010)

[16] Tim Ashley, « Stravinsky: The Firebird; Symphony of Psalms », The Guardian,‎ 13 mai 2010 (lire en ligne, consulté le 5 juillet 2010)

[17] Andrew Clements, « Antonín Dvořák: Symphony No 9; A Hero's Song – review », The Guardian,‎ 4 avril 2013 (lire en ligne, consulté le 4 avril 2013)

[18] Andris Nelsons nommé au Gewandhaus de Leipzig http://www.francemusique.fr/actu-musicale/andris-nelsons-nomme-au-gewandhaus-de-leipzig-105955

[19] (en) « The Gewandhausorchester: from town band to institution of international renown », sur gewandhausorchester.de, Gewandhaus Orchester (consulté le 1^er janvier 2020)

[20] Christopher Morley, « Orchestral manoeuvres for Andris Nelsons », Birmingham Post,‎ 17 juin 2011 (lire en ligne, consulté le 16 octobre 2011)

[21] Christopher Morley, « Kristine Opolais takes double role in La bohème », Birmingham Post,‎ 23 octobre 2008 (lire en ligne, consulté le 19 juin 2010)