André Parrot

André Parrot, né le à Désandans (Doubs) et mort le à Paris, est un pasteur et archéologue français, spécialiste du Proche-Orient ancien. Il est directeur du Musée du Louvre de 1968 à 1972.

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Biographie

Protestant de tradition luthérienne, fils d'un pasteur originaire du Pays de Montbéliard, André Parrot étudie la théologie à la Sorbonne et à la faculté de théologie protestante de Paris. Il passe un doctorat en théologie. Il est pasteur de Église évangélique luthérienne de France.

Il étudie l'histoire de l'art à l'École du Louvre. En 1926-1927, il devient membre de l'École biblique et archéologique de Jérusalem[1]. Il est archéologue spécialiste du Proche-orient ancien.

Buste d'homme en prière trouvé aux fouilles de Mari, 2500 - 2400 av. J.C.

En 1926-1927, il participe aux fouilles de Neirab, Syrie, et en 1928 de Byblos, au Liban[2]. En 1927-1928, il dirige les fouilles de Baalbek. En 1930, il est nommé sous-directeur des fouilles de Tello, puis est directeur des fouilles de Tello de 1931 à 1933 et de Larsa, en Irak en 1933[1]. Il découvre à Larsa le vase d'Ishtar conservé aujourd'hui au département des Antiquités orientales du Louvre. A partir de 1933, il est directeur des fouilles du site royal Mari, en Syrie (la 13e campagne a lieu en 1963)[3].

Il enseigne à la Faculté de théologie protestante de Paris. De 1937 à 1949, il est chargé de cours de langue et littérature hébraïques puis de 1950 à 1955 d'histoire des religions[4]. A partir de 1937, il est professeur à l'École du Louvre en Archéologie orientale et Histoire générale de l'art. A partir de 1942, il dirige la revues Syria , avec René Dussaud et Henri Seyrig, et la Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale, avec Édouard Dhorme et Georges Contenau.

En 1937, il est conservateur-adjoint des Musées nationaux. En 1946, il devient conservateur en chef au musée du Louvre, aux Antiquités orientales et Arts musulmans. En 1958, il est secrétaire général de la Commission des fouilles et missions archéologiques. Il est le premier directeur du Musée du Louvre, de 1968 jusqu'à sa retraite en 1972[5].

En 1963, il est élu à l' Académie des inscriptions et belles-lettres[5]. En 1975, il est candidat à l'Académie française[6].

Famille

Il épousé en premières noces Henriette Cazelles, dont il eut cinq enfants. En 1960, il épouse en secondes noces, l'organiste du temple protestant de l'Oratoire du Louvre, Marie-Louise Girod.

Distinctions[7]

Ouvrages

Sa bibliographie, rédigée dans ses Titres et travaux, en vue d'une élection au Collège de France en 1963, comprend 426 titres[7].

  • Villes enfouies : trois campages de fouilles en Mésopotamie, Paris : Je Sers, 1934.
  • Mari, une ville perdue, Paris : Je Sers, 1936.
- Prix Montyon 1938 de l’Académie française
  • Le "refrigerium" dans l'Au-delà, Paris : E. Leroux, 1937.
  • Malédictions et violations des tombes, Paris : Geuthner, 1939.
  • Archéologie mésopotamienne. I, les Étapes, Paris : Albin Michel, coll. « Sciences d'aujourd'hui », 1946.
  • Le Département des Antiquités orientales. Musée du Louvre. Guide sommaire, Paris : Édition des Musées nationaux, 1947. Nouv. éd. 1954.
  • Tello. Vingt campagnes de fouilles (1877-1933), Paris : Albin Michel, 1948.
  • Ziggurats et Tour de Babel, Paris : Albin Michel, 1949.
  • Découvertes des mondes ensevelis, Paris : Delachaux, 1952.
  • Déluge et Arche de Noé, Paris-Neuchâtel, 1952.
  • La Tour de Babel, Paris-Neuchâtel, 1953.
  • Archéologie mésopotamienne. II, Technique et Problèmes, Paris : Albin Michel, coll. « Sciences d'aujourd'hui », 1953.
  • Ninive et l'Ancien Testament, Paris-Neuchâtel, 1953.
  • Mari, Paris-Neuchâtel : Ides et Calendes, 1953.
  • Le Temple de Jérusalem, Paris-Neuchâtel, 1954.
  • Glyptique mésopotamienne. Fouilles de Lagash (Tello) et de Larsa (Senkereh) (1931-1933), Paris : Impreimerie nationale et librairie Geuthner, 1954.
  • La sculpture orientale au musée du Louvre, Paris : SNEP, 1954.
  • Golgotha et Saint-Sépulchre, Paris-Neuchâtel, 1955.
  • Samarie, capitale du royaume d'Israël, Paris-Neuchâtel, 1955.
  • Mission archéologique de Mari. vol. 1, le Temple d'Ishtar, Paris : Geuthner, 1956.
  • Babylone et l'Ancien Testament, Paris-Neuchâtel, 1956.
  • Le Musée du Louvre et la Bible, Paris-Neuchâtel, 1957.
  • Mission archéologique de Mari. vol. 2, Le Palais, Paris, 1958-1959. 3 tomes.
  • Sumer, "L'Univers des Formes", Paris : Gallimard, 1960-1961, 2 vol.
  • Histoire de l'art. Encyclopédie de la Pléiade : Asie occidentale ancienne, Paris : Gallimard, 1961.
  • Abraham et son temps (1962) Éditions Delachaux et Niestlé
  • Le Trésor d'Ur (1968)
  • L'Art de Sumer (1970)
  • Les fouilles de Mari, 18e et 19e campagnes (1970-1971)
  • Mari, capitale fabuleuse (coll. Bibliothèque historique), Paris, Payot, 1974, 224 p., 96 fig., 32 pl.
  • L'archéologie (1976), (ISBN 2-228-89009-X)
  • L'aventure archéologique (1979), (ISBN 2-221-00392-6)[8]

Notes et références

  1. INHA, Archives Poinssot, correspondance Claude Poinssot/André Parrot.
  2. « André Parrot », in Je m'appelle Byblos, Jean-Pierre Thiollet, H & D, 2005, p. 256. (ISBN 2 914 266 04 9).
  3. Les fouilles de Mari (première campagne), 1935.
  4. Jacques Lugbull et Pierre Bolle, « Le pasteur Marc Boegner et les étudiants », in Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 148, janvier-mars 2006, p. 99, note 16.
  5. Pierre Demargne, « Allocution à l'occasion de la mort de M. André Parrot, membre de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 124, no 3, , p. 511-515 (lire en ligne [PDF]).
  6. « Une candidate à l'Académie française », Le Monde, (lire en ligne).
  7. INHA, Archives Poinssot, correspondance Claude Poinssot/André Parrot : André Parrot, Titres et Travaux, Paris, 1963.
  8. J.-M.D., « L'aventure archéologique d'André Parrot », sur lemonde.fr, Le Monde,

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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