André Fouda

André Fouda Omgba Nsi, dit André Fouda est un homme politique camerounais, né en 1906 et mort le . Il dirige pendant plus de 23 ans (1956-1980) la municipalité de la capitale camerounaise.

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André Fouda
Fonctions
Ministre des Affaires économiques
Premier ministre Ahmadou Ahidjo
Maire de Yaoundé
Prédécesseur Edgar Claverie
Successeur Basile Emah
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Kamerun
Date de décès
Lieu de décès Yaoundé
Nationalité Camerounaise
Parti politique Bloc démocratique camerounais
Père Omgba Nsi
Mère Philomène Anaba
Fratrie deux soeurs : Ebela et Anaba,
Profession Fonctionnaire des Postes (1924-1950)
Religion Catholique

Biographie

Jeunesse

Aprés son CEPE, Certificat d'études primaires en 1921, il poursuit sa scolarité à l'école primaire supérieure, et obtient la charge de Commis des Postes dans l'administration coloniale en 1924. Il sert à Kribi, Akoloninga puis Douala en 1937.

Engagement politique

Politiquement engagé il fonde en 1938 avec Paul Soppo Priso la Jeucafra, Jeunesse camerounaise française. Lors de la seconde guerre mondiale, il rallie la France Libre comme opérateur des Ptt, son engagement lui vaudra d'être décoré de la Médaille de la Résistance française, il reçoit en 1956 des mains du Général de Gaulle le grade d'Officier de la légion d'honneur.

Parcours

Il appartient au lignage Mvog Ada qui offrit aux explorateurs allemands les terres aux environs d'Ongola, permettant l'établissement du poste colonial à l'origine de la ville de Yaoundé. Cette donation originelle donne au Mvog Ada, André Fouda, la légitimité pour être élu maire par le premier conseil municipal de Yaoundé réuni le [1].

Lors de élections municipales au Cameroun sous mandat de novembre 1956, il devient le premier maire élu de la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun français. Il est à ce titre le premier maire autochtone. En 1967, il est nommé délégué du gouvernement de la Communauté urbaine de Yaoundé[2].

L'administration française cherche à le faire élire en 1945 à l'Assemblée constituante contre Alexandre Douala Manga Bell, jugé moins malléable. Louis Sanmarco, chef de région d'Ebolowa dans le centre du pays, explique dans ses mémoires avoir organisé des fraudes électorales permettant effectivement à André Fouda d'arriver en tête dans la région qu'il administre. Il est néanmoins battu partout ailleurs et n'est pas élu[3].

Hommages

Un quartier de la ville de Yaoundé porte son nom.

Distinctions

Bibliographie

  • Serge Enyegue, André Fouda: itinéraire politique d'un bâtisseur, 1951-1980, Éditions L'Harmattan, 2008 - 196 pages, (ISBN 9782296058477)

Notes et références

  1. Jean De Dieu Bidias, Les Bétis du Cameroun, 30 octobre 2014
  2. Kamdem Souop, Villes et communes, André Fouda: le bâtisseur d’Ongola la belle, 29 avril 2014
  3. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte,

Voir aussi

Articles connexes

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