André Diethelm

André Diethelm, né le à Bourg-en-Bresse (Ain) et mort le à Paris, est un résistant et homme politique français. Inspecteur des finances, il rallie le général de Gaulle et la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, et préside le Rassemblement du peuple français (RPF) sous la IVe République.

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André Diethelm

André Diethelm en 1944.
Fonctions
Député en 1945-1946
et en 1951-1954
Sénateur en 1948-1951
Gouvernement IVe République
Groupe politique Paysan (1946-1948)
RPF (1948-1954)
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Résidence Vosges
puis Seine-et-Oise

Biographie

André Diethelm au sein du Comité national français à Londres.

Etudes

Il poursuit ses études secondaires au lycée de Foix puis est admis à l'École normale supérieure à Paris en 1914, mais la guerre interrompt ses études à peine commencées. Il combat pendant la Première Guerre mondiale successivement en Alsace, sur le front de l’Est et en Grèce.

Carrière dans la fonction publique

Après la guerre, il réintègre l'École normale supérieure mais renonce en 1919 à l'agrégation préférant le concours de l'Inspection générale des finances dont il sort deuxième[1]. Il s’occupe des finances de l’Indochine, puis devient directeur de cabinet de Georges Mandel de 1938 à 1940.

France libre et Libération

Ralliant la France libre, il est nommé par de Gaulle commissaire à l’Intérieur, au Travail et à l’Information, puis aux Finances et aux Pensions, enfin aux Finances, à l’Économie et à la Marine marchande dans le Comité national français (1941-1943). Il est le premier directeur de la Caisse centrale de la France Libre.

Dans le gouvernement d’Alger (Comité français de libération nationale, CFLN), il est commissaire à la Production et au Commerce, puis au Ravitaillement et à la Production. Le , il devient commissaire à la Guerre[2], puis le , ministre de la Guerre dans le premier gouvernement Charles de Gaulle, jusqu'au .

IVe République

Député des Vosges à la Première Assemblée nationale constituante, il siège ensuite au Conseil de la République de 1948 à 1951. Ensuite, il est député de Seine-et-Oise en 1951. Il est vice-président de l'Assemblée nationale en 1951 et 1952[3]. Il succède à Jacques Soustelle à la présidence du groupe Rassemblement du peuple français (RPF) de l’Assemblée nationale, puis préside le groupe de l’Union des républicains d'action sociale (URAS). La maladie le contraint à abandonner cette charge qui est reprise par Jacques Chaban-Delmas.

Il affirma, le , lors du renversement du gouvernement René Mayer, que "nous ne sommes pas morts puisque nous pouvons encore détruire[4],[5],[6],[7]."

Le président Vincent Auriol le charge de constituer un gouvernement le , mais il refuse.

Vie privée

Marié deux fois, il est le beau-frère de Jean Bourgoin[8], l'oncle de l’écrivain Jean Verdun[9], le grand-oncle du producteur Julien Cuny, le grand-père de Jean-Pierre Tirouflet, Michel Tirouflet et l'arrière grand-père de Nicolas de Broglie fils du Duc Victor-François de Broglie.

Notes et références

  1. Michel Tirouflet 2012.
  2. Jean-Pierre Maury, « Le Comité français de la libération nationale : décision du 1er avril 1944 », sur Université de Perpignandigithèque de matériaux juridiques et politiques [archive] (consulté le ).
  3. Fiche Sycomore.
  4. Georgette Elgey, La République des contradictions: 1951-1954, Fayard, (lire en ligne), p. 126
  5. Jean Lacouture, De Gaulle: Le rebelle 1890-1944. 1, Seuil, (ISBN 978-2-02-012122-4, lire en ligne), p. 398
  6. « L'aventure prometteuse du RPF », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. Jacques Fauvet, La IVe république, Le Livre de poche, , p. 288
  8. Philippe Grandjean, L'Indochine face au Japon : 1940-1945 Decoux-de Gaulle, un malentendu fatal, Paris, L'Harmattan, , 300 p. (ISBN 978-2-7475-6857-9, lire en ligne).
  9. « Mieux connaître Jean [Verdun] », L'homme > Jacqueline Diethelm [archive], sur « Jean Verdun » [archive].

Bibliographie

Vidéos

Liens externes

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