André Devambez

André Devambez né le à Paris et mort dans la même ville le est un peintre et illustrateur français.

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Biographie

Vie et œuvre

André Devambez est le fils du graveur, imprimeur et éditeur Édouard Devambez, fondateur de la Maison Devambez à Paris. À sa naissance dans le 1er arrondissement[1], son père a vingt-trois ans et sa mère vingt-deux. André grandit dans une ambiance artistique et décide très jeune de devenir un artiste. Dès son plus jeune âge, André Devambez travaille également avec son père. Ils conçoivent dans l’atelier du passage des Panoramas, où se situe la Maison Devambez, papiers à lettres, menus, impressions artistiques et diverses publicités, tous animés d’un fourmillement de vie qui font le succès de la Maison. Il étudie à l'École des beaux-arts de Paris dans l'atelier du peintre Benjamin Constant, et reçoit aussi des conseils de Gabriel Guay et de Jules Lefebvre à l’académie Julian[2].

Il expose au Salon des artistes français dès 1889 et y obtient une médaille de 2e classe en 1898, année où il passe en hors-concours[3].

Membre du jury du Salon des artistes français, il obtient le grand prix de Rome en peinture de 1890 et se lie d'amitié avec le peintre Adolphe Déchenaud dont il fait le portrait lors de son séjour à la Villa Médicis[4].

Chef d'atelier de peinture à l'école nationale supérieure des beaux-arts de 1929 à 1937, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1911 et est élu à l'Académie des beaux-arts le 7 décembre 1929 en replacement d'Henri Gervex[3].

Il meurt le en son domicile au no 19 avenue d'Orléans dans le 14e arrondissement de Paris[5], et, est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (42e division)[6].

Le peintre

La Charge (1902-1903), Paris, musée d'Orsay.

Devambez oriente son art vers les représentations de scènes de la vie moderne. Le musée d’Orsay à Paris conserve neuf de ses œuvres, dont son tableau le plus connu, La Charge. Cette scène de rue dramatique, peinte en 1902, montre la violente confrontation entre la police et les manifestants sur le boulevard Montmartre, vue de la fenêtre d'un étage élevé. Cette perspective plongeante se retrouve régulièrement dans l’œuvre de Devambez, tout comme les tableaux peints souvent sur bois en petit format, connus sous le nom de « tous-petits »[réf. nécessaire].

Le seul oiseau qui vole au-dessus des nuages (1910), Paris, musée d'Orsay.

En 1910, il est invité à réaliser des panneaux décoratifs pour la nouvelle ambassade de France à Vienne. Il choisit comme thème les inventions de son temps, peignant le métro, un omnibus, un avion, un aéroplane.

Le dessinateur et graveur

André Devambez produit un nombre considérable de dessins, y compris un album de douze eaux-fortes, issues d’un tirage limité à 150 exemplaires en 1915. Les douze gravures de cet album représentent des scènes de la Première Guerre mondiale, aux titres suivants : Le Froid, Les Trous d’obus, Le Bouclier, L’Incendie, Un Schrapnell, La Pluie, L'Espionne, Les Otages, Gare la Marmite, Les Réserves, Le Charbon, Le Fou.

L'illustrateur

Devambez écrit et illustre aussi des livres. Auguste a mauvais caractère (1913) est un livre pour enfants avec ses illustrations coloriées à la main par le maître du pochoir stencil technique, Jean Saudé. Les illustrations originales sont présentées à une exposition l’année suivante au palais de Glace. C'est le premier d’un grand nombre de livres pour enfants, Histoire de la petite Tata et du gros patapouf, Les Aventures du Gros Patapouf et Les Aventures du Capitaine Mille-Sabords. Ces histoires trouvent probablement leur origine lorsque André Devambez les racontait à ses deux enfants[Interprétation personnelle ?], l’archéologue et conservateur des antiquités grecques et romaines du Louvre, Pierre Devambez (1902-1980), et Valentine (1907-?), sa fille artiste.

André Devambez illustre également des ouvrages d'Émile Zola (La Fête à Coqueville[7]), Charles Le Goffic (Le poilu a gagné la guerre, 1919), et Claude Farrère (Les Condamnés à mort[8]).

Devambez collabore comme illustrateur pour Le Figaro illustré, Le Rire, et L'Illustration[9].

Œuvres

L'Appel

Collections publiques

Argentine
Canada
France

Distinctions

En 1899, André Devambez est élu membre de la Société des artistes français, Salon dans lequel il a l’habitude d’exposer. Il est nommé professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts et est élu à l'Institut en 1930. En 1934, il est nommé peintre officiel du ministère de l'Air.

Réception critique

Arsène Alexandre, du journal Le Rire, écrit en 1913 : « Devambez nous livre un spectacle extrêmement vivant et toujours imprévu, bien qu’il soit emprunté à la réalité la plus stricte. Devambez fait non seulement du fantastique avec le réel, mais il fait aussi du réel avec le fantastique. »

Élèves notables

Notes et références

  1. Archives de Paris 1er, acte de naissance no 696, année 1867 (page 19/21) (sans mention marginale de décès)
  2. Bénézit, Dictionnaire des peintres, vol. 4, p. 524.
  3. Édouard-Joseph 1930, p. 406.
  4. Portrait de Déchenaud
  5. Archives de Paris 14e, acte de décès no 1712, année 1944 (vue 2/31)
  6. Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1944, en date du 22 mars (vue 7/31)
  7. Eugène Fasquelle, 1899.
  8. Édouard-Joseph et L’Illustration, 1920.
  9. André Devambez, « Quatre compositions sur les voyages de Gulliver », L'Illustration, , p. 33-37 (lire en ligne).
  10. « André Devambez », sur www.mnbaq.org (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Couvreur, A propos de bottes, Chansons d'occupation, ill. de André Devambez, Imprimerie Nuez et Cie, Lille 1919
  • René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, t. 1, A-E, Art & Édition, .
  • Noémie Bertrand, Michel Ménégoz, André Devambez, 1867-1944, [catalogue d'exposition, -], Ville de Neuilly-Plaisance, 1992

Liens externes

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