André Chavanne

André Chavanne, né le à Paris et décédé le à Genève, est un homme politique suisse membre du Parti socialiste. Il a été Conseiller d'Etat chargé du département de l'Instruction publique de 1961 à 1985. C'est l'une des plus grandes figures politiques du canton de Genève[3].

Pour les articles homonymes, voir Chavanne.

André Chavanne

André Chavanne en 1983
Fonctions
Conseiller d'État du canton de Genève[1]
Élection
Réélection



Prédécesseur Alfred Borel
Successeur Dominique Föllmi
Président du Conseil d'État du canton de Genève
Prédécesseur Guy Fontanet
Successeur Robert Ducret
Prédécesseur Gilbert Duboule
Successeur Jean Babel
Prédécesseur André Ruffieux
Successeur François Peyrot
Conseiller national[2]
Législature 39e (1967-1971)
40e (1971-1975)
41e (1975-1979)
Successeur Amélia Christinat
Président du PS genevois
Conseiller municipal à Genève
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (France)
Date de décès
Lieu de décès Genève (Suisse)
Sépulture Cimetière des Rois
Nationalité Suisse
Parti politique PS
Diplômé de Université de Genève
Profession Enseignant
Distinctions Ordre national de la Légion d'honneur (1987)

Biographie

Professeur de physique

Son père est un petit vigneron né à Bardonnex dans le canton de Genève qui a ensuite émigré en France où il est chauffeur de maître en Anjou. Sa mère est domestique. Sa femme Renée Schidlof, est fonctionnaire au Bureau International du Travail, puis professeur de mathématiques[4].

Après avoir obtenu son baccalauréat en France, il commence à enseigner la chimie et la physique à l'Institut Florimont (Petit-Lancy/Genève) des 1933. Il obtient une licence en mathématiques à l'Université de Genève en 1936. Il est un membre très actif de la Société de Belles-Lettres.

Durant la seconde guerre mondiale il est mobilisé dans le fort de Savatan dans le Valais. Puis il revient à l'Institut Florimont où il enseigne également les mathématiques élémentaires jusqu'en 1944.

Puis il est professeur de physique à l'École d'ingénieur de Genève et également aux cours du Soir de 1941 à 1961.

André Chavanne part de 1952 à 1953 en Équateur pour une mission éducative auprès de l'Unesco. Ce séjour en Amérique du Sud marquera profondément sa fibre humaniste.

Dès 1955 il fait partie du comité de rédaction de l'encyclopédie L'ère atomique. En 1956 il crée la revue Industries atomiques, dont il est rédacteur en chef jusqu'en 1964[5].

Sa carrière politique

Dès 1956 il devient très actif dans les associations professionnelles puis syndicales d'enseignants et il adhère au Parti socialiste genevois, qu'il préside de 1957 à 1961, tout en étant également Conseiller municipal de la Ville de Genève.

En 1961 il est élu brillamment Conseiller d'État, comme professeur il est chargé du département de l'Instruction Publique. Il effectue cinq mandats jusqu'en 1985, c'est un record. Il est l'homme politique qui est resté le plus longtemps en fonction de tout le XXe siècle. André Chavanne lance la réforme importante du Cycle d'Orientation qui favorise la démocratisation des études des élèves jusqu'à la fin de la scolarisation obligatoire à l'âge de 15 ans environ.

Il lance également d'autres réformes importantes avec la création du Collège du Soir[6], l'École de Culture générale et l'Université du troisième âge[7]. Il a également permis notamment le financement du Centre d'Animation Cinématographique en 1971[8].

Il a également été élu Conseiller national à Berne de 1967 à 1977.

Il siège par ailleurs dans de nombreux organismes dont la Commission suisse de l'Unesco, le comité du conseil du CERN et le conseil de fondation de l'Institut universitaire d'Études européennes de Genève[9].

Très populaire à Genève, à la fois pour sa faconde naturelle et pour son action pour la réforme de l'enseignement. Chavanne s'est fait aussi connaître hors de son canton, il reçoit la Légion d'honneur en 1987. Il prend également la défense des immigrés et des réfugiés. Après sa mort, André Chavanne laisse le souvenir d'un homme très chaleureux, ayant le courage de ses opinions, ayant toujours une bonne histoire à raconter. Il possédait également une forte conscience politique[10].

Il est enterré avec sa femme au cimetière des Rois où reposent certains magistrats genevois ainsi que des personnalités ayant contribué à la renommée de la ville de Genève.

André Chavanne a donné son nom au Collège et école de commerce André-Chavanne, inauguré en 1993 et situé dans le quartier du Petit-Saconnex.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. http://ge.ch/grandconseil/gc/depute/368/
  2. https://www.parlament.ch/fr/biografie/andré-chavanne/1786
  3. Roland Jeannet, André Chavanne, l'humaniste, Genève, Département Instruction Publique, , 72 p.
  4. Charles Magnin, « André Chavanne », sur Dictionnaire Historique Suisse,
  5. Jean-Pierre Gavillet, André Chavanne. Homme d'Etat, humaniste et scientifique, Lausanne, Infolio,
  6. Jean-Claude Chanel, « Le collège du soir », sur NotreHistoire.ch,
  7. Université de Genève, « Comment est né Uni3-Genève », sur Université de Genève
  8. Christian Zeender, « Centre d'Animation Cinématographique », sur Cinema
  9. « André Chavanne (1916 - 1990) — CEC André-Chavanne », sur edu.ge.ch (consulté le )
  10. Michel Baettig, André Chavanne, Genève, Favre/Sonor, , 483 p. (ISBN 2-8289-0399-0), p. 90
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