André-Jacques Garnerin

André-Jacques Garnerin, né le à Paris où il est mort le , est un aérostier français.

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Biographie

André-Jacques Garnerin est baptisé le en l'église Saint-Sauveur[1]. Il devient par la suite l'élève du physicien Jacques Charles, l'inventeur du ballon à gaz.

Pendant la Révolution française, il occupe le poste d'« aérostier des fêtes publiques ». Il s'occupe de l'ascension des montgolfières. Il conservera ce poste jusqu'en 1804, date à laquelle il sera remplacé par Sophie Blanchard.

Ayant été capturé par les Autrichiens en Belgique, il s'occupe durant sa captivité de trois ans à Bude (1794-1797) des moyens de perfectionner l'aérostation et la construction des parachutes[2]. Reprenant les expériences de parachutes menées par Louis-Sébastien Lenormand en 1783 avec des animaux, il effectue le premier saut en parachute[3] – sans cadre rigide – de l'histoire le (1er Brumaire, an VI du calendrier républicain) en s'élançant d'un ballon à Paris au parc Monceau. Il atterrit devant une foule admirative qui pensait le voir perdre la vie. Il en tirera néanmoins une entorse à la cheville[4].

Le , son élève et future épouse, Jeanne Labrosse, est la première femme à sauter en parachute. Le , elle dépose au nom de son mari un brevet sur l'« appareil dit parachute, destiné à ralentir la chute de la nacelle d'un ballon après l'explosion de celui-ci. Ses organes essentiels sont une calotte d'étoffe supportant la nacelle et un cercle de bois qui se trouve en dessous et à l'extérieur du parachute et servant à le tenir un peu ouvert lors de l'ascension : il doit faciliter son développement au moment de la séparation avec le ballon, en y maintenant une colonne d'air. »

Les 3 et , Garnerin effectue avec sa montgolfière le premier voyage aérien de longue distance entre Moscou et Polova en Russie sur un parcours de 300 km, puis, les 22 et , il réalise un voyage de 395 km entre Paris (Tivoli) et une forêt près de Clausen en Allemagne, où il finit par s'échouer après un voyage de 7 heures au milieu des orages.

Sa nièce, , fille de son frère Jean-Baptiste Olivier Garnerin, Élisa Garnerin (1791-1853), sauta également en parachute.

André-Jacques Garnerin meurt le à Paris à l’âge de 54 ans alors qu’il travaille sur un nouveau ballon. En traversant le chantier sur lequel le ballon est construit, Garnerin est tué par la chute d’une poutre[5].

Une allée porte son nom dans le parc Monceau (Paris).

Galerie

Notes et références

  1. Fiches de l'État civil reconstitué de Paris, Archives de Paris.
  2. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, vol. 1, Ch. Delagrave, 1878, p. 1145
  3. André-Jacques Garnerin, auteur du premier saut en parachute, Le Point, le .
  4. Le Point.fr, « Doodle honore André-Jacques Garnerin et son 1er saut en parachute ! », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  5. « André-Jacques Garnerin célébré pour l'anniversaire du 1er saut en parachute en doodle », sur BlogNT : le Blog des Nouvelles Technologies, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif, Biographie universelle, ancienne et moderne, vol. 7 à 8, (lire en ligne)
  • Jules Duhem, Histoire des idées aéronautiques avant Montgolfier, Paris, Fernand Sorlot, (lire en ligne), p. 263
  • Michel Poniatowski, Garnerin : le premier parachutiste de l'histoire, Paris, Albin Michel,
  • Claude Perrin, La Vie rocambolesque d'André Garnerin pionnier du parachute, Paris, Messène,

Article connexe

  • Louis-Sébastien Lenormand, inventeur d'un parachute précurseur avec cadre en bois testé publiquement en 1783 et du terme « parachute »

Liens externes

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