András Pándy

András Pándy, né le à Tchop en Tchécoslovaquie, mort le à la prison de Bruges[2], est un pasteur d'origine hongroise, reconnu coupable avec sa fille de l'assassinat de six membres de sa famille.

Pour les articles homonymes, voir Pandy.

Andràs Pàndy
Tueur en série
Information
Naissance
Tchop (Tchécoslovaquie)
Décès
Bruges, Belgique
Surnom le Landru du Danube, le Petiot de Bruxelles, Vader blauwbaard (« Père Barbe bleu ») par la presse belge[1]
Condamnation 2002
Sentence Prison à perpétuité
Actions criminelles Meurtres, Assassinats, Viols, Inceste
Victimes 6+
Période -Juin 1989
Pays Belgique
États Molenbeek-Saint-Jean
Arrestation

Le cas, appelé L'affaire Pándy, fit grand bruit en Belgique et aux alentours.

Biographie

Né en Tchécoslovaquie à Tchop (région de Ruthénie subcarpathique, maintenant Ukraine), près de la frontière hongroise, András Pándy, faisant partie de la minorité hongroise de Tchécoslovaquie, se marie en Hongrie le avec Ilona Sőrés. En décembre 1957, fuyant l'insurrection de Budapest, le couple quitte la Hongrie pour Bâle en Suisse, où András étudie la théologie[3]. Le à Ixelles, ils donnent naissance à une fille prénommée Agnès[4].

En 1959, le couple Pándy-Sores et leur fille viennent s'installer en Belgique, où le père exerce dans la région bruxelloise la charge de pasteur. Le , le couple donne naissance à Daniel et le à Zoltán. Le , le couple divorce après onze ans de mariage. En 1969, Andras Pandy commence à violer sa fille Agnès. Le , Pándy épouse en secondes noces Edit Fintor déjà mère de trois filles, Timea Konczol (1964), Aniko Agh (1971) et Zsuzsanna Agh (1972) qu'Andras Pándy adopte et fait renommer des prénoms de Timea, Tünde et Andrea. En 1980 et 1981, le couple a deux enfants, Andras Aron et Marianna Reka. Le , un garçon naît des relations qu'entretient András Pándy avec sa belle-fille Timea alors que, pendant la grossesse de sa fille, Edit Fintor a simulé une grossesse, gardant un coussin sous ses vêtements ; l'enfant est prénommé Mark. Cette naissance illégitime serait l'un des principaux éléments déclencheurs de la série d'assassinats [4].

L'affaire criminelle

À l'époque des faits, entre 1985/1986 et 1989, Pándy était domicilié à Molenbeek-Saint-Jean dans le vieux quartier appelé le « Coin du diable » alors que sa belle-fille et fille adoptive Timea a fui au Canada avec Mark, âgé de deux ans[4].

L'affaire commence lorsque le , Agnès se rend au commissariat central de Bruxelles et porte plainte contre son père pour viol. Elle signale également la disparition des deux épouses successives et de quatre des enfants Pándy, András ayant camouflé les meurtres en se faisant envoyer des cartes postales de l'étranger pour faire croire que ses victimes étaient en vie ou engageant lors d'un voyage en Hongrie des acteurs qu'il faisait passer pour ses enfants[5].

Les policiers enquêtent mais András Pándy fait passer sa fille pour folle, si bien que leur dossier est vide et que la plainte est classée sans suite en . Lorsque l'affaire Dutroux éclate en 1996, la commission parlementaire belge demande de rouvrir toutes les affaires de disparition classées sans suite. La police décide alors de reprendre l'enquête à zéro. Lors de la perquisition à son domicile de la rue Vandermaelen, 54 à Molenbeek-Saint-Jean, les policiers trouvent une urne pleine de cendres et du sang dans la cave. Creusant la dalle de béton, ils mettent au jour des ossements humains. Le , le juge inculpe Pándy pour l'assassinat de ses deux épouses et de ses quatre enfants. Un mois plus tard, le 20 novembre, sa fille aînée Agnès est elle aussi arrêtée, laquelle avoue avoir participé aux assassinats et aux démembrements des corps des victimes, pensant qu'elles allaient les dénoncer[6].

La chronologie des assassinats serait la suivante : d'abord Andrea (tuée par András), Edit (tuée à coups de marteau par sa belle-fille Agnès le ), Ilona Sores et Daniel (tous deux tués par balle par Agnès le ), Zoltán (tué par András le ), Tünde (tuée en juin 1989)[4].

Procès

À l'issue d'un procès qui s'ouvre le , la justice belge reconnaît le pasteur comme l'auteur des six assassinats. On lui impute en outre une tentative d'assassinat (sur la personne de Timea), et le viol de sa fille aînée et de deux de ses belles-filles. Il est condamné le à la réclusion à perpétuité[4].

Agnès Pándy, sa fille aînée, est quant à elle reconnue coupable de complicité de cinq assassinats et d'une tentative d'assassinat. Elle est condamnée à 21 ans de prison. Après 13 années d'emprisonnement, pendant lesquelles elle a eu un cancer du sein,a finalement été libérée au mois de juin 2010. Elle est recueillie dans un couvent de la région de Bruges en Belgique.

Points obscurs

Aucun des corps des victimes n'a pu être retrouvé ; selon la police, ils auraient, après avoir été découpés en morceaux à la scie métallique, été dissous dans de l'acide ou déposés dans des sacs plastiques près des abattoirs à viande d'Anderlecht[4].

En revanche, les ossements humains découverts dans la cave du pasteur appartiennent, selon les tests ADN qui ont été effectués, à plus d'une dizaine de jeunes femmes mais à aucune des victimes reconnues[5].

On a également découvert chez Pándy des caches, dont certaines renfermaient des armes à feu.

Notes et références

  1. (id) Hermawan Aksan, Jejak pembunuh berantai, Grafindo Media Pratama, , p. 207
  2. http://www.standaard.be/cnt/dmf20131223_00900935
  3. (en) William Webb, Til Murder Do Us Part, Absolute Crime, , p. 121
  4. « Biographie d'Andras Pandy », sur L'Avenir,
  5. (en) Michael Newton, The Encyclopedia of Serial Killers, Infobase Publishing, , p. 205.
  6. « Le tueur en série Andras Pandy est décédé », sur sudinfo.be,

Documentaires télévisés

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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