Ancient Order of Druids

L'Ancient Order of Druids (ou AOD, en français : « Ordre Ancien des Druides ») est une société fraternelle britannique créée en 1781 par Henry Hurle, un charpentier londonien. Elle a pour devise : « Justice, Philanthropie et Amour fraternel ».

Ancient Order of Druids
Cadre
Forme juridique Société amicale
Zone d’influence Royaume-Uni
Fondation
Fondation
Fondateur Henry Hurle
Origine Royaume-Uni
Identité
Siège Londres
Affiliation internationale International Grand Lodge of Druidism

Historique

Plaque commémorant la fondation de l'ordre à Londres.

Dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, parcourue par des débats politiques et religieux souvent vifs, le charpentier Henry Hurle décide de constituer une société prenant modèle sur l'histoire celtique alors très vogue : celle des Druides. Avec l'aide d'amis et de connaissances, il fonde l'Ancient Order of Druids dans la taverne King's Arms à Londres le . Dès ses origines, cet ordre fraternel, exclusivement masculin réunit ses membres autour de trois activités principales :

  • Organisation de rencontres autour des arts, des lettres et des sciences[1] ;
  • Collecte des fonds auprès de ses membres afin d'aider les familles en détresse et les œuvres de charité ;
  • Pratique de son Rituel et des cérémonies l'accompagnant.
Emblème de l'AOD en 1830 (archives AOD Londres).

En 1833, L'Ancient Order of Druids se scinde en deux entités : la première va regrouper ceux qui souhaitent demeurer une société fraternelle et rituelle, souveraine et indépendante du pouvoir politique, ses membres conservent le nom d'« Ancient Order of Druids » (AOD) ; le courant sécessionniste s'intitulera « United Ancient Order of Druids » (UAOD), devenant davantage un club social moins ritualisé et moins exclusif sur son recrutement, mais enregistré auprès du gouvernement, ce dernier l'autorisant à s'organiser en mutuelle au service des artisans et des ouvriers du Royaume-Uni puis de l'Empire britannique[2].

En 1858, une seconde scission de l'AOD crée une nouvelle société de secours mutuel qui prend le nom d'« (en) Order of Druids » (OD). À la fin du XIXe siècle, l'UAOD et l'OD vont développer des branches féminines et des sections de jeunesse[2].

Dans l'entre-deux guerres (1919-1939), ces trois organisations britanniques se retrouvent chaque année lors d'un congrès. Les rapports entre elles sont cordiaux et elles sont liées par une convention d'inter-visites. Après la Seconde Guerre mondiale, la création de la sécurité sociale en Grande-Bretagne entrainera le déclin des mutuelles parmi lesquelles l'UAOD et l'OD qui vont lentement s'éteindre, les dernières loges disparaissant en Grande-Bretagne dans les années 1990 (d'autres, principalement sous l'égide de l'UAOD, subsisteront en Australie, en Nouvelle-Zélande, et aux États-Unis). Seul, l'Ancient Order of Druids s'est maintenu en Grande-Bretagne.

L'AOD et les questions religieuses

Depuis ses origines, et selon la volonté de son fondateur, l'AOD interdit toute discussion à caractère religieux ou politique parmi ses membres. Société fraternelle et initiatique, de par l'histoire du Royaume-Uni et de son empire colonial, l'Ancient Order of Druids a regroupé au cours des siècles ses initiés autour des valeurs humanistes de sa devise : « Justice, Philanthropie et Amour fraternel ». L'AOD a toujours considéré les cultes et les spiritualités de ses membres comme relevant du domaine privé, et si son folklore met en scène les druides et le monde celtique, il n'y a aucun lien avec les mouvements néo-druidiques ou païens (religieux, ésotériques ou bien politiques).

Membres célèbres

Bibliographie

  • (en) Cliff Tomas, AOD, Historical associations of our Order, London, Imperial Grand Lodge, 1945.
  • (en) E.T. Crosoer, A brief treatise on the history of international druidism - Origin of the Ancient Order of Druids, Londres, Imperial Grand Lodge, nd.
  • (en) Ronald Hutton, The Druids, Hambledon Continuum, 2007 (ISBN 978-1-8528-5533-8).
  • (en) Victoria Solt Dennis, Discovering Friendly and Fraternal Societies: Their Badges and Regalia, Shire Publications, 2005 (ISBN 978-0-7478-0628-8).

Notes et références

  1. De nombreux membres pratiquaient la musique en amateurs ou écrivaient des vers qu'ils venaient partager lors des rencontres.
  2. Crosoer nd.
  3. (en) Ronald Hutton, Blood and Mistletoe: The History of the Druids in Britain, New Haven, Yale University Press, 2009, p.134-135.
  4. https://apps2.oxfordshire.gov.uk/srvheritage/recordSearch?offset=0
  5. Membre de la Lodge Albion d'Oxford.
  6. Membre de la Lodge Albion d'Oxford à la suite de son père.

Annexes

Articles connexes

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