Mercus-Garrabet

Mercus-Garrabet est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Mercus-Garrabet

Village de Garrabet.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Foix
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Tarascon
Maire
Mandat
Patricia Testa
2020-2026
Code postal 09400
Code commune 09188
Démographie
Gentilé Mercusiens-Garrabetois
Population
municipale
1 202 hab. (2018 )
Densité 81 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 52′ 50″ nord, 1° 37′ 52″ est
Altitude 480 m
Min. 432 m
Max. 1 603 m
Superficie 14,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Foix
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Sabarthès
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Mercus-Garrabet
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Mercus-Garrabet
Géolocalisation sur la carte : France
Mercus-Garrabet
Géolocalisation sur la carte : France
Mercus-Garrabet

    Ses habitants sont appelés les Mercusiens-Garrabetois.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Mercus-Garrabet se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 10 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, et à km de Tarascon-sur-Ariège[3], bureau centralisateur du canton du Sabarthès dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Tarascon-sur-Ariège[1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Bompas (2,0 km), Arignac (2,6 km), Montoulieu (3,2 km), Arnave (3,3 km), Tarascon-sur-Ariège (4,1 km), Saint-Paul-de-Jarrat (4,5 km), Quié (4,8 km), Surba (5,1 km).

    Sur le plan historique et culturel, Mercus-Garrabet fait partie du pays du Sabarthès, structuré par la haute vallée de l'Ariège en amont du pays de Foix avec Tarascon-sur-Ariège comme ville principale[5].

    Mercus-Garrabet est limitrophe de six autres communes.

    Carte de la commune de Mercus-Garrabet et de ses proches communes.

    Environnement

    L'industrialisation de la commune y a laissé des séquelles importantes. L'usine Aluminium Pechiney encore en activité a été source d'une pollution des sols, de l'air et de l'eau, par divers polluants (hydrocarbures, PCB, cyanures, chrome hexavalent, cuivre, mercure, plomb, nickel, vanadium, baryum, aluminium, arsenic, fluorures (voir aussi les bases de données Basias et Basol)[7].

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    Hydrographie

    L'Ariège arrose la commune.

    Géologie

    La superficie de la commune est de 1 479 hectares ; son altitude varie de 432 à 1 603 mètres[8].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 108 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[10]. À l'est du département, l’influence méditerranéenne accentue les contrastes saisonniers, le climat y est plus sec[11].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[12]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[9].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14],[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tarascon-sur-Ariège », sur la commune de Tarascon-sur-Ariège, mise en service en 1959[16]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[17],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 769,3 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 44 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 12,3 °C pour 1981-2010[21], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Mercus-Garrabet est une commune rurale[Note 4],[23]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Foix, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), zones urbanisées (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), eaux continentales[Note 6] (2,6 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Lieux-dits et écarts

    La commune se compose de trois villages, deux sur la rive droite de l'Ariège : Mercus et Garrabet, et un sur la rive gauche : Amplaing; et deux hameaux ,Jarnat et Croquié, respectivement à 650 et 1 000 m d'altitude, accessibles par la route depuis Mercus.

    Voies de communication et transports

    Les trois villages sont très proches de la N 20, les hameaux de Jarnat et de Croquié sont accessibles par de petites routes en passant par Mercus.

    Le village de Mercus est doté d'une gare, aujourd'hui désaffectée sur la ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière). L'essentiel des transports se fait désormais par une desserte autobus entre Pamiers et Ax-les-Thermes.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[29],[30].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de l'arrondissement de Foix de la communauté de communes du Pays de Tarascon et du canton du Sabarthès (avant le redécoupage départemental de 2014, Mercus-Garrabet faisait partie de l'ex-canton de Tarascon-sur-Ariège).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 août 2017 José Lorenzo PS  
    2017 En cours Patricia Testa    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32]. En 2018, la commune comptait 1 202 habitants[Note 7], en augmentation de 5,16 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    614701768882877915901974987
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    813852828851916797764777734
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    665621704683796762722613601
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5868699449729251 0051 1191 1351 143
    2017 2018 - - - - - - -
    1 1991 202-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Culture locale et patrimoine

    Pont du diable.
    Barrage de Mercus à Garrabet.
    • Monuments préhistoriques sur la commune :
    • Sur les pentes du versant ouest du Mont Fourcat, une pierre à cupules, la Peyro Traucado, aussi appelée le Roc des Sorcières, a donné son nom au col du Traucadou (1253 m).
    • Le dolmen de Garrabet disparut le premier en 1913. Il était situé en fond de vallée, sur la rive opposée au Peyrogall.
    • Un second dolmen, le Peyrogall ou dolmen d'Amplaing, s'est dressé jusqu'en 1992 sur la plaine alluviale de l'Ariège, entre Amplaing et le Rocher du Barry. Il fut déplacé pour le protéger lors de la construction de la 2x2 voies, avec la promesse de l'installer à quelques mètres de son emplacement initial lorsque tout serait terminé. On attend impatiemment que la promesse soit tenue ?!
    • À Mercus : Église Saint-Louis construite au XIIe siècle en granite sur un piton de feldspath, et son portail sculpté en grès, classée Monument historique en 1910. Le clocher est du XIXe siècle. Ce piton, reste de moraine glaciaire, qui surplombe la vallée de l'Ariège est désigné comme "roc de Carol". La légende dit que l'empereur Charlemagne y serait monté pour considérer son armée rassemblée dans la plaine, avant l'entrée dans les vallées plus étroites des Pyrénées.
    • À Garrabet : Pont du Diable au-dessus de l'Ariège, avec sa légende au sujet de sa construction, semblable à toutes les autres légendes des "ponts du diable".
    • À Amplaing : Rocher du Barri au-dessus de l'Ariège, ce rocher supportait le château de Castelpenent ou Castelpendent qui existait déjà avant le Xe siècle. Détruit en 1211 par Simon de Montfort, il n'est plus mentionné dans l'inventaire des fortifications du comté de Foix en 1272.
    • Le roc des sorcières est une roche gravée néolithique. Selon la tradition c'était un lieu de sabbat ; « le samedi soir, les sorcières de la région se réunissaient en ce lieu pour faire leur sabbat car elles n'avaient pas à mettre le couvert, celui-ci étant mis en permanence sur la pierre »[35].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    Références

    1. « Métadonnées de la commune de Mercus-Garrabet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Mercus-Garrabet et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Mercus-Garrabet et Tarascon-sur-Ariège », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Mercus-Garrabet », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 365-366.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. Note de l'ONG Robin des bois, intitulée "Les casseroles de Pechiney", datée du 6 oct 2003
    8. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    9. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    10. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    11. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
    12. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    13. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    14. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    15. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    16. « Station Météo-France Tarascon-sur-Ariège - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    17. « Orthodromie entre Mercus-Garrabet et Tarascon-sur-Ariège », sur fr.distance.to (consulté le ).
    18. « Station Météo-France Tarascon-sur-Ariège - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    19. « Orthodromie entre Mercus-Garrabet et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
    20. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    23. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    24. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    25. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    26. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    29. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    30. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. B. Castagné et al., « Roche à gravure du col du Traucadou dite « peïro traucado » ou « roc des sorcières » », Bulletin de la Société préhistorique de l'Ariège. Préhistoire, spéléologie ariégeoise, Tarascon-sur-Ariège, , p. 59 (lire en ligne) (42° 52′ 18″ N, 1° 40′ 19″ E )
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