Ammiana

Ammiana était un centre important de la lagune de Venise, aujourd’hui complètement disparu, qui s’élevait entre les îles de Santa Cristina et de La Salina, au nord-ouest la localité de Lio Piccolo et contigu à un autre site abandonné, Costanziaco.

Historique

La première trace écrite provient du Pactum Lotharii de 840, où l’empereur Lothaire Ier établissait les droits d’exploitation et par ordre d’importance, Torceli, Amianae et Buriani. Les noms des trois centres sont rapportés dans le même ordre dans un document de 967 par lequel Otton Ier du Saint-Empire confirmait les précédents accords.

Toutefois il apparaît qu'Ammiana fut abandonné le premier, probablement durant les invasions barbares qui menèrent à la décadence de Altino et à son dépeuplement en faveur de la lagune (Ve VIIe siècle).

Le Chronicon Gradense, écrit dans la moitié du XIe siècle, rapporte avec précision une chronologie d'Ammiana centrée sur les fondations de nombreuses églises et monastères. Selon ces écrits, la première église fut attribuée à San Lorenzo et construite par les familles Frauduni et Willareni Mastalici. Celles-ci se transférèrent sur l’île et y édifièrent également un pont, un château et autres lieux de culte, ainsi que sur l’île voisine de Costanziaco. Ensuite, quelques concessions permirent l’exploitation de marais pour la pèche, la culture de la vigne et l’édification de moulins.

Le centre s’étendait sur les trois îles de : 'Ammiana elle-même, Ammianella et Castrazio (ou Caltrazio) avec diverses églises et monastères, dont un canal les séparait du monastère des Santi Felice et Fortunato. Ce dernier et le monastère de San Lorenzo étaient les centres religieux les plus riches et importants dont dépendaient beaucoup d’autres couvents et propriétés ; ce qui donnait lieu à polémiques et conflits.

Près de Castrazio et contigu à San Lorenzo, se trouvait un fortin (un castrum, d’où le toponyme).

Déjà au XIIe siècle, la zone commença à décliner à cause des changements des conditions atmosphériques et géographiques et, entre le XIVe et le XVe siècle, fut abandonnée entièrement.

Ammiana aujourd’hui

La zone se présente actuellement comme une étendue de lais (barene en italien) entrecoupées par quelques canaux. D'Ammiana survivent encore quelques îlots, réduits à quelques lopins de terre :

  • la Motta dei Cunici, d’où s’élevait l’église de San Pietro di Casacalba;
  • la Motta di San Lorenzo, sur laquelle se trouvait le monastère de San Lorenzo;
  • Santa Cristina, partie de la contrada de Ammiana et antiquement appelé San Marco;
  • La Salina, d’où s’élevait le monastère des Santi Felice et Fortunato.

Notes et références

    Sources

    Liens internes

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