American International Group

AIG est le nom commercial du réseau mondial d’assurance dommages et responsabilité de American International Group, Inc (AIG). AIG est l’un des leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers. AIG compte environ 56 000 collaborateurs qui servent plus de 90 millions de clients dans plus de 100 pays et juridictions.

Pour les articles homonymes, voir AIG.

American International Group

Création 1919 à Shanghai, Chine
Fondateurs Cornelius Vander Starr (en)
Forme juridique Appel public à l'épargne
Action NYSE : AIG
Slogan « Bring On Tomorrow. »[1]
Siège social 175 Water Street, New York
 États-Unis
Direction Brian Duperreault – Président et Directeur Général
Activité Assurance
Produits Assurance crédit, responsabilité civile générale et professionnelle, risques financiers, flottes automobiles, fusion-acquisition, risques environnementaux, risques cyber
Effectif 49 600 (2018)
Site web www.aig.com

Capitalisation 46 769 millions USD (octobre 2019)
Chiffre d'affaires 47 389 millions USD (2018)
Résultat net 6 millions USD (perte en 2018)[2]

AIG est la compagnie d’assurance américaine la plus largement implantée en Europe, et ce depuis plus de 65 ans. La zone Europe est vaste et associée au continent africain pour constituer un ensemble de plus de 40 pays regroupés sous le signe EMEA. Dans cet ensemble, une nouvelle entité légale AIG Europe Limited regroupe désormais 26 pays européens et dont le siège est situé à Londres. En France, les bureaux sont situés à la Défense.

AIG est organisé en trois régions : les Amériques (États-Unis, Canada, Amérique du Sud et Caraïbes), l'Asie et la région EMEA (Europe, Middle East & Africa). Basé à New York, AIG est l’assureur de plus de 90 % des entreprises du SBF 120 et de 39 entreprises du CAC 40 en France. AIG a été classé 40e plus grande entreprise selon la liste Fortune 500 en 2014[3], et 42e selon la liste Forbes Global 2000[4].

Histoire

Bureaux d’origine d’AIG à Shanghai, en Chine.

Les premières années : de 1919 à 1945

70 Pine Street, plus connu sous le nom de l’American International Building

AIG est né en 1919, lorsque l’américain Cornelius Vander Starr (1892-1968) décide de créer l’agence générale d’assurance American Asiatic Underwriters (AAU) à Shanghai, en Chine[5]. Les affaires de l’entreprise observant une croissance importante, M. Starr crée deux ans plus tard une filiale en assurance-vie[6]. À la fin des années 1920, l’entreprise avait des ramifications dans toute la Chine et l’Asie du Sud-Est, y compris dans les Philippines, l’Indonésie et la Malaisie[7]. En 1926, M. Starr installe ses premiers bureaux aux États-Unis avec l’American International Underwriters Corporation (AIU)[8]. Dans les années 1930, des opportunités s’offrent à lui en Amérique Latine, il implantera une agence à la Havane, à Cuba[9]. C’est grâce à ses filiales en Amérique Latine que M. Starr compense les pertes dues à la baisse d’activité en Asie pendant la Seconde Guerre Mondiale[5]. En 1939, M. Starr déménage son siège social de Shanghai en Chine, à New York aux États-Unis[10].

L’actuel American International Building, au 175 Water Street, New York

Le développement national et international : de 1946 à 1959

Après la Seconde Guerre mondiale, AIG entre sur les marchés japonais[5] et Allemands[11], afin d’offrir une assurance pour le personnel militaire américain. À la fin des années 1940 et au début des années 1950, AIG a continué à se développer en Europe avec l’ouverture de bureaux en France, en Italie[7] et au Royaume-Uni[12]. En 1952, M. Starr a commencé à se concentrer sur le marché Américain en acquérant Globe & Rutgers Fire Insurance Company ainsi que sa filiale, American Home Fire Assurance Company[13]. À la fin de la décennie, l’organisation comptait un large réseau d’agents et des bureaux dans plus de 75 pays[13].

La réorganisation et la spécialisation : de 1960 à 1979

En 1960, M. Starr embauchait Maurice R. Greenberg afin de développer une filiale internationale en accident et santé[14]. Deux ans plus tard, M. Greenberg réorganisait une des holdings de M. Starr, ce qui permit de nombreux succès. M. Starr décède en 1968, après avoir nommé M. Greenberg comme successeur[13]. L’entreprise devint publique en 1969[15]. Les années 1970 ont présenté de nombreux challenges pour AIG. En effet, les affaires au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est ont généralement été réduites, voire complètement stoppées dans certaines régions en raison de l’évolution du climat politique. Cependant, AIG a continué d’étendre ses marchés en introduisant l’énergie spécialisée, le transport et l’export de produits afin de répondre aux industries de niche[16]. En 1979, avec un effectif et un réseau mondial de plus en plus étendus, AIG offrait aux clients des compétences techniques et de gestion des risques supérieurs dans un marché de plus en plus concurrentiel[16].

De nouvelles opportunités : de 1980 à 1999

Durant les années 1980, AIG a poursuivi son développement mondial en offrant une plus large gamme de produits spécialisés, tels que la Responsabilité de Pollution[16] et le Risque Politique[16]. En 1984, l’action AIG est cotée à la Bourse de New York (NYSE)[17]. Tout au long des années 1990, AIG a réalisé divers investissements : par exemple, l’acquisition en 1992 d’International Lease Finance Corporation (ILFC), un fournisseur d’aéronefs loués à l’industrie du transport aérien[5], ou en 1999, l’acquisition aux États-Unis de Sun America Inc., une société d’épargne-retraite.

Poursuite de son développement et difficultés : de 2000 à aujourd'hui

Au début des années 2000, AIG a connu une forte croissance grâce notamment à l’acquisition d’American General Corporation, un important fournisseur d’assurance et de rentes vie domestique et l’implantation sur de nouveaux marchés tels que l’Inde[18]. En 2005, Maurice R.Greenberg démissionne à la suite du gonflement des comptes d’AIG. Il est remplacé par Martin J. Sullivan qui démissionne à son tour le après la divulgation des pertes financières et de la chute de la valeur boursière de la société. Robert B.Willumstad, Président du Conseil d’Administration d’AIG jusque-là, lui succède. Il sera contraint par le Gouvernement Américain de démissionner et sera remplacé le par Edward M. Liddy[19], qui, quelques mois plus tard, annonce son départ en retraite. C’est Robert Benmosche qui le remplace le [20]. Robert Benmosche, considéré comme l'homme qui a redressé la firme, décède le à l'âge de 70 ans, des suites d'un cancer des poumons[21]. Il est entretemps remplacé par Peter Hancock, devenu Directeur Général le [22].

Lourdement frappé par la crise des subprimes, AIG enregistre une perte de près de 100 milliards de dollars sur l’année 2008. Considéré comme étant Too big to fail, et d’éviter ainsi d’affecter l’ensemble du système financier, AIG est secouru par la Réserve fédérale des États-Unis (Fed), qui lui consent un prêt à hauteur de 80 % de son capital[23]. Il apparaitra que c'est la filiale londonienne AIG Financial Products dirigée par Joe Cassano[24] qui fut à l'origine des majeurs problèmes dans la débâcle[25]. Au total, il aura fallu injecter 182 milliards de dollars américains à AIG pour éviter sa chute[26]. Cette filiale avait elle-même une succursale française (Banque AIG) qui avait émis pour 687 milliards d'euros d'instruments financiers à terme soit 1200 fois son capital[27]. Depuis la fin de la crise de 2008, AIG a remboursé son prêt de 182 milliards de dollars à la Réserve fédérale des États-Unis (FED), en l’espace de deux ans, en ayant généré en prime, 25 milliards de bénéfices[28].

En mars 2010, MetLife rachète Alico, une filiale d'AIG, dédiée à l'assurance vie et de prévoyance, pour 15,5 milliards de dollars[29]. En 2010, AIG scinde via une introduction en bourse sa filiale AIA Group pour 20,5 milliards de dollars[30]. Fin 2012, AIG vend sa participation de 13,69 % dans AIA pour 6,45 milliards de dollars[31].

Au troisième trimestre 2012, les assurances en biens et dommages « Chartis », ont été rebaptisées AIG Property Casualty[32].

En , AIG annonce la scission de ses activités de prêts hypothécaires, ainsi que la vente de son réseau de courtage AIG Advisor Group à Lightyear Capital et PSP Investments, tout en annonçant également des suppressions de postes de l'ordre de 1 400 suppressions de postes[33]. En , AIG annonce la vente de certaines de ses activités en Amérique latine et en Europe centrale et orientale à Fairfax Financial pour 240 millions de dollars[34].

En , AIG annonce l'acquisition de Validus, une entreprise de réassurance, pour 5,56 milliards de dollars[35]. En , AIG annonce l'acquisition de Glatfelter Insurance Group, qui emploie 3 000 personnes, pour un montant non dévoilé[36].

En novembre 2019, AIG annonce la vente d'une participation de 76,6 % dans Fortitude Re pour 1,8 milliard de dollars[37].

Actionnaires

Liste des principaux actionnaires au 30 octobre 2019[38].

T. Rowe Price Associates (Investment Management) 8,01%
The Vanguard Group 7,67%
Icahn Associates Holding 4,94%
SSgA Funds Management 4,49%
Wellington Management 4,10%
Capital Research & Management (Global Investors) 3,96%
Harris Associates 3,67%
Fidelity Management & Research 3,24%
Barrow, Hanley, Mewhinney & Strauss 2,78%
BlackRock Fund Advisors 2,56%

Activité

AIG est l’un des plus grands assureurs en assurance commerciale et industrielle. AIG propose des assurances dommages, assurances-vie, assurances retraites, assurance prêt hypothécaire et d’autres services financiers[39].

Communication

Depuis le , AIG est sponsor officiel des six équipes de rugby à XV néo-zélandaises, y compris l’équipe championne du monde des All Blacks[40],[41].

Principales filiales

  • 21st Century Insurance Group (TW)
  • AIG American General Life Companies
  • AIG Annuity Insurance Company
  • AIG UK Limited
  • AIG Financial Products Corp.
  • AIG Global Investment Group
  • AIG Europe Limited

Controverses

Le , Disney intente un procès contre AIG qui estime ne pas avoir à rembourser les 177 millions de dollars versés par ABC au groupe alimentaire BPI pour régler l'affaire du Pink slime[42]. Le , AIG intente à son tour un procès contre Disney pour éviter de rembourser 25 millions de dollars dans l'affaire du Pink slime en raison d'une clause non définie au contrat[43],[44].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Prêts pour demain. »
  2. zonebourse consulté le 3 novembre 2019
  3. (en) « American International Group - Fortune 500 », sur http://fortune.com/
  4. « Forbes Global 2000 - American International Group »
  5. (en) Laing, Jonathan R., Are the Glory Years Over? – Much Slower Growth Seems in the Offing for AIG, Barron's,
  6. (en) Tracer, Zachary, Benmosche Exits Greenberg Jewel Linked to AIG Founding, Bloomberg Businessweek,
  7. (en) « AIG Europe History », Marketline,
  8. (en) James Bandler, « Hank's Last Stand », Fortune,
  9. (en) « Profile: American International Group Inc », sur https://www.reuters.com/,
  10. (en) « AIG: What does this US giant do? », sur http://news.bbc.co.uk/,
  11. (en) « 80 Years of Growth and Diversification; the AIG Story », Business Insurance,
  12. (en) Stuart Collins, « Greenberg Hails London Role », Insurance Day,
  13. (en) Ehrbar, Al, Fallen Giant The Amazing Story of Hank Greenberg and the History of AIG, Hoboken, New Jersey, John Wiley & Sons, Inc., (ISBN 0-471-91696-X), p. 82-83 et 91
  14. (en) « Greenberg Joining C.V. Starr & Co. in Development Capacity », Insurance Advocate,
  15. (en) Hoover's Handbook of American Business, Austin, TX, Hoover's Business Press, (ISBN 978-1-57311-045-7)
  16. (en) Cunningham, Lawrence A, The AIG Story, Hoboken, New Jersey, John Wiley & Sons, Inc, (ISBN 978-1-118-34587-0)
  17. (en) « AIG marks end of era with $6.45 billion AIA stake sale », sur www.reuters.com,
  18. (en) « Tata-AIG to Kick off with IT Products », Business Line Internet Edition,
  19. (en) « Former AIG CEO Willumstad foregoes some stock awards », sur www.reuters.com,
  20. (en) « AIG Names Robert Benmosche New President and CEO », sur www.washingtonpost.com,
  21. (en) « Robert Benmosche who led AIG in repaying Bailout dies at 70 », sur www.bloomberg.com,
  22. (en) « AIG Taps Peter Hancock To Succeed CEO Benmosche », sur www.forbes.com,
  23. « Crise financière - L'assureur AIG perd près de 62 Mds de dollars », sur http://tempsreel.nouvelobs.com/, (consulté le )
  24. Le frère de Joe Cassano, William Cassano était dans le même temps Vice-Président de Goldman Sachs, en charge des produits dérivés.
  25. (en) « Joe Cassano: the man who crashed the world », Vanity Fair,
  26. « La Fed sauve AIG de la faillite », sur https://www.lesechos.fr/, (consulté le )
  27. Jean-Marie Warêgne, Les crises financières:les errements de la finance, Monee, Amazon, , 630 p. (ISBN 9798649767606), p.295-305
  28. « Le géant de l'assurance AIG est de nouveau sur les rails », sur www.lefigaro.fr
  29. Paritosh Bansal, « MetLife seals Alico deal after two-year quest », sur Reuters,
  30. Source : Reuters
  31. Elzio Barreto, « AIG marks end of era with $6.45 billion AIA stake sale », sur Reuters,
  32. Communiqué de presse : Chartis Europe SA devient AIG Europe Limited. http://www.aigassurance.fr/Chartis/internet/FR/fr/CP-chartis-europe-sa-devient-aig-europe-limited_tcm3941-559904.pdf
  33. AIG to spin off mortgage unit, cut jobs in sweeping overhaul, Richa Naidu, Reuters, 26 janvier 2016
  34. AIG to sell some Latin America, European units to Canada's Fairfax, Reuters, 18 octobre 2016
  35. Sweta Singh, Nikhil Subba et Suzanne Barlyn, « AIG to buy reinsurer Validus for $5.56 billion », sur Reuters,
  36. Suzanne Barlyn, « AIG to acquire Glatfelter Insurance Group », sur Reuters,
  37. « AIG to sell 76.6% stake in Fortitude Re for $1.8 billion », sur Reuters,
  38. Zone Bourse, « AIG : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  39. "AIG 2012 Annual Report 10-K" American International Group. Mis à jour 14 octobre 2013.http://www.aig.com/Chartis/internet/US/en/2012%20AIG%20Annual%20Report%20(lower)_tcm3171-484181.pdf
  40. « L'assureur AIG, sponsor des All Blacks », sur www.lefigaro.fr
  41. « AIG renouvelle son partenariat avec les All Blacks - Fil Info - Rugby », Sport24, (lire en ligne, consulté le )
  42. (en) Eriq Gardner, « Disney Seeks Reimbursement of Some of Its $177M "Pink Slime" Payout », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  43. (en) Gene Maddaus, « AIG Sues to Avoid Paying Disney $25 Million in ‘Pink Slime’ Settlement », sur Variety, (consulté le )
  44. (en) Jonathan Stempel, « AIG sues Disney to avoid paying 'pink slime' settlement costs », sur Reuters, (consulté le )
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