Ambrussum

Ambrussum est un ancien oppidum gaulois situé sur la Voie Domitienne sur le territoire de la commune de Villetelle (Hérault). Durant l'âge du fer (VIIIe – IIe siècle av. J.-C.), Ambrussum constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne[1].

Ambrussum

Ambrussum : Voie marquée par le passage des chariots.
Localisation
Pays Empire romain
Région Gaule narbonnaise
Type Station gallo-romaine
Protection  Classé MH (1974)
Coordonnées 43° 43′ 02″ nord, 4° 09′ 07″ est
Géolocalisation sur la carte : Empire romain
Ambrussum
Histoire
Époque Age du fer puis Antiquité (République romaine puis Empire romain)

Situé non loin de Lunel, entre Nîmes et Montpellier, Ambrussum est célèbre aussi pour le Pont Ambroix, peint par Gustave Courbet (Montpellier, Musée Fabre).

Toponymie

L'origine du mot ambrussum reste obscure. La racine ambr- n'est pas rare en Gaule, en Espagne ou en Italie (voir par exemple les Ombriens) [2]. Bonnet rapprochait ce nom de celui des Umbranici, peuple voisin des Tectosages sur la table de Peutinger[3]. Plus prudemment, on observera que la base ambr-, conservée dans des toponymes d’Espagne, de Gaule, d’Italie et d’Illyrie, pourrait se rapporter à un substrat pré-indoeuropéen.

Le pont romain, qui marque le passage de la voie domitienne, a un nom proche : Pont-Ambroix (Ponte Ambrosio en 1156, Pont Ambrueys en 1390, Pont Ambruiejs en 1630, Pont Embrieu sur la carte de Cassini)[4].

Historique

La ville basse a dû son expansion au trafic routier de la via Domitia, à la sortie ouest du Pont Ambroix sur le Vidourle. Les sédiments apportés par la rivière ont permis la conservation de maisons sur une hauteur de plus de 1,50 m. Fouillée par J.-L. Fiches entre 1969 et 1985, elle était, à l'époque romaine, un relais routier très important, avec plusieurs tabernae. Les restes d'un bâtiment spacieux qui s'apparentait déjà à nos fermes-auberges attestent également de cette fonction de relais[5].

L'ensemble de l'oppidum est classé au titre des monuments historiques depuis le 26 février 1974[6].

Des fouilles sont toujours en cours en 2019 [7]:

Description du site

La cité conserve :

  • des thermes romains,
  • des substructions de demeures,
  • une enceinte du IIIe siècle av. J.-C., dégagée sur 650 m et flanquée de vingt-cinq tours, mais surtout,
  • un ensemble de rues pavées usées par le passage des chariots.

Galerie

Notes et références

  1. Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe – IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2877722864)
  2. Géographie de la Gaule d'après la table de Peutinger; Ernest Desjardins; Hachette et Cie, 1869
  3. Etienne BONNET, 1946, Carte archéologique de la Gaule romaine, Forma Orbis Romani, Hérault, Paris.
  4. L’oppidum d’Ambrussum à Villetelle, 1987, 6 pages; Jean-Luc FICHES; association Études sur l’Hérault
  5. Pierre A. Clément, La Via Domitia, Editions Ouest-France, , 119 p., p. 65
  6. « Oppidum d'Ambrussum », notice no PA00103760, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. https://www.youtube.com/watch?v=4SEeAEpbWLo

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Luc Fiches, Ambrussum, une étape de la voie Domitienne en Lunellois, Montpellier, Nouvelles presses du Languedoc, 2e éd., 124 p. (ISBN 978-2-35414-009-0)
  • J.-L. Fiches et M. Fenouillet, « Découverte de la ville basse d'Ambrussum », Bulletin de l'École antique de Nîmes, no 5, 1970.

Articles connexes

Liens externes

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