Amar Ouzegane

Amar Ouzegane, né le à Alger et mort le à Alger, est un militant communiste puis nationaliste et homme politique algérien.

Jeunesse

Issu d'une famille pauvre, il quitte l'école à 13 ans pour travailler comme vendeur de journaux à la criée avant de devenir télégraphiste puis postier. Il intégrera le monde du syndicalisme au sein de la CGTU, avant de rejoindre les Jeunesses communistes en 1930.

Parti communiste français

En 1934, il devient secrétaire du Parti communiste français en Algérie. Il est délégué au VIIIe congrès mondial du Komintern en 1935. Il entre au comité central du PCF en 1936 lors du congrès de Villeurbanne. Il fera partie des premiers dirigeants du Parti communiste algérien à sa création la même année mais va s'en éloigner à cause des positions assimilationnistes de l'AML de Ferhat Abbas et du PPA de Messali Hadj.

En 1937, il est élu conseiller municipal d'Alger, il quitte le PCF à la suite du pacte germano-soviétique avant d'y ré-adhérer au début de la Seconde Guerre mondiale. Entré en clandestinité, il est interné de 1940 jusqu'en 1943. En 1945, il est élu député PCF d'Alger, il deviendra à cette occasion premier secrétaire du PCA avant d'en être exclu le pour ses positions nationalistes.

Guerre d'indépendance

Il se rapproche de l'Association des oulémas et de Mohamed Bachir El Ibrahimi, il entre au FLN en 1955 et devient un important conseiller politique de la zone d'Alger. Il participera à la rédaction du Congrès de la Soummam avant d'être arrêté en 1958, il y restera jusqu'en avril 1962.

Dans son livre publié en 1962, le Meilleur Combat, il affirme qu’il était légitime de couper le nez des gens qui fumaient pendant le ramadan, parce que le respect du ramadan était une dimension du patriotisme[1].

Ministre

À l'indépendance il est député de Médéa à l'Assemblée constituante. Il sera nommé ministre de l'Agriculture et de la Réforme agraire le [2]. Cette réforme agraire, « improvisée et désorganisée » se solde par un échec : « des centaines de tracteurs cassés et des sols mal exploités dont le rendement déçoit. »[3].

Il est promu ministre d'État le puis ministre du Tourisme le [4] au .

Presse militante

Vendeur à la criée de L'Écho d'Alger dans sa jeunesse, il devient rédacteur en chef de l'hebdomadaire communiste Luttes sociales, puis il collabore au journal indépendantiste Jeune musulman, avant de devenir à l'indépendance directeur de Révolution africaine.

Bibliographie

  • Le meilleur combat, Julliard, 1962, 309 p.

Notes et références

  1. Amar Ouzeguane, Le meilleur combat, Julliard, , p.263
  2. « Décrets N° 62-1 du 27 septembre 1962 portant nomination des membres de gouvernement », Journal officiel de l'Algérie, , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  3. Le regard d’une archiviste, elwatan.com, 22 mars 2016
  4. « Décrets N° 63-373 du 18 septembre 1963 portant nomination des membres de gouvernement », Journal officiel de l'Algérie, , p. 979 (lire en ligne, consulté le )
  • Achour Cheurfi, La classe politique algérienne de 1900 à nos jours : dictionnaire biographique, 2001, Casbah éditions (ISBN 9961-64-292-9)

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