Amalafrida
Amalafrida ou Amal(a)frède, née vers 460 et morte vers 525, est reine des Vandales et des Alains d'Afrique. Elle est la sœur de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths d'Italie et l'épouse de Thrasamund, roi des Vandales de 496 à 523.
Amalafrida | |
Titre | |
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Reine des Vandales et des Alains | |
Biographie | |
Titre complet | Reine des Vandales et des Alains |
Dynastie | Amales |
Date de naissance | vers 460 |
Date de décès | vers 525 |
Lieu de décès | Afrique |
Nature du décès | assassinat ou exécution |
Père | Théodemir |
Mère | Ereuleva |
Fratrie | Théodoric le Grand roi des Ostrogoths Theodimund Argota Amali |
Conjoint | Thrasamund |
Enfants | Théodat roi des Ostrogoths Amalaberga reine de Thuringe |
Religion | arianisme |
Biographie
Amalafrida ou Amal(a)frède, est la fille de Théodemir, roi des Ostrogoths et de son épouse Ereuleva et la sœur de Théodoric le Grand. Elle est aussi la mère de deux enfants dont le père est inconnu : Théodat, roi des Ostrogoths et Amalaberge qui deviendra l'épouse d'Hermanfred, roi de Thuringe.
En l'an 500, pour resserrer les liens qui l'unissent aux Vandales d'Afrique, Théodoric arrange le mariage de sa sœur Amalafrède avec Thrasamund, roi des Vandales, à Rome[1].
Elle apporte à son mari une importante dot, comprenant notamment le promontoire de Lilybée en Sicile, et emmène avec elle une escorte de 5 000 seigneurs goths qui lui servent de garde ainsi que 1 000 hommes formant sa suite. Ce mariage fait de Thrasamund le plus grand de tous les rois vandales ayant régné à Carthage depuis Genséric.
Cependant en 523, après la mort de Thrasamund, son successeur, le faible Hildéric, fait arrêter la reine et massacrer sa garde gothique composée de 5 000 Goths. Amalafrède songe un moment à rallier des tribus berbères amies, mais un incident l'en empêche. Elle meurt assassiné en prison vers 527[2].
Selon Alessia Fassina, Amalafrida serait la mère de Fridamal[3], un jeune noble vandale cité dans deux poèmes de Luxorius[4]. Le nom Fridamal serait la forme spéculaire d'Amalafrida[5].
Notes et références
- Anonyme de Valois, p. 64-70.
- Becker-Piriou 2008, p. 58
- Anna Maria Wasyl, Genres Rediscovered: Studies in Latin Miniature Epic, Love Elegy, and Epigram of the Romano-Barbaric Age, Wydawnictwo UJ, 2011, p. 213. (ISBN 8323330891)
- Yitzhak Hen, Roman Barbarians : The Royal Court and Culture in the Early Medieval West, Springer, 2007, p. 81. (ISBN 023059364X)
- Enzo V. Marmorale, Virgilio Paladini, Giornale italiano di filologia, Volume 58, 2006, p. 144.
Bibliographie
- J.R. Martindale, The Prosopography of the Later Roman Empire, vol. 2, Cambridge 1980, pp. 63-64.
- M. Cristini, «Il seguito ostrogoto di Amalafrida: confutazione di Procopio, Bellum Vandalicum 1.8.12», in Klio, 99 (2017), pp. 278-289.
- Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano-barbare en Occident? », Revue Historique, (lire en ligne)
Liens externes
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