Althiburos

Althiburos est un site archéologique tunisien situé dans le gouvernorat du Kef, plus précisément dans la délégation de Dahmani, au lieu dénommé désormais Medeina.

Althiburos

Vue du site archéologique.
Localisation
Pays Tunisie
Coordonnées 35° 52′ 24″ nord, 8° 47′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : Tunisie
Althiburos

Histoire

Mosaïque du IIIe siècle issue des collections de l'Institut du monde arabe.

Ancienne cité numide passée sous l'influence de Carthage, située sur la route reliant Carthage à Théveste, la cité obtient de l'empereur Hadrien (117-138) le statut de municipe sous le nom de Municipium Aelium Hadrianum Augustum Althiburitanum[1].

Prospère aux IIe et IIIe siècles puis siège d'évêché aux IVe-VIIe siècles, la cité est ensuite désertée par ses habitants qui partent s'installer à Ebba Ksour, nom ancien de la ville voisine de Dahmani, ce qui contribue à la préservation de certains bâtiments.

Outre des récits de voyages qui le décrivent, le site n'a vu que peu de fouilles archéologiques. Une campagne qui a lieu en 1895 est menée par des militaires qui dégagent la mosaïque dite Catalogue des navires d'Althiburos. Des fouilles commencées en 1908, interrompues puis reprises en 1912, dégagent une partie du forum, une rue principale et une porte monumentale à une baie, avec une inscription dédiée à Hadrien[2],[3].

Sous l'égide de l'Institut national du patrimoine de Tunisie, des équipes espagnoles et italiennes mènent sur le site des projets de fouilles depuis 2006-2007[4].

Monuments

Le théâtre romain se situe au sommet d'une colline. Des vestiges partiellement enterrés ne subsistent au milieu de blocs épars qu'une série de 19 arcades dont seul dépassent le sommet, surmontées de cinq arcades du premier étage. René Cagnat et Henri Saladin, à la fin du XIXe siècle, donnaient les dimensions suivantes pour ce théâtre : soixante mètres de diamètre et 35 mètres de largeur de scène[5],[6]. Les actions archéologiques menées à partir de 2007 ont comme objectif le relevé des ruines et la reconstruction du théâtre[4].

Notes et références

  1. Merlin 1912, p. 420.
  2. Inscription référencée : CIL VIII, 01825.
  3. Merlin 1912, p. 418.
  4. « Tunisie. La cité d'Althiburos sort de terre », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  5. René Cagnat et Henri Saladin, « Voyage en Tunisie », dans Tour du monde, Paris, Hachette (no 1), , p. 242.
  6. Jean-Claude Lachaux, Théâtres et amphithéâtres d'Afrique proconsulaire, Aix-en-Provence, Édisud, , 160 p., p. 33.

Bibliographie

  • Mongi Ennaifer, « La cité d'Althiburos et l'édifice des Asclepieia », dans Bibliothèque archéologique, vol. 1, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, .
  • Alfred Merlin, « Fouilles à Althiburos (Medeina) », CRAI, vol. 56, no 6, , p. 417-426 (lire en ligne, consulté le ).
  • « La ville numide d'Althiburos et le monde de Carthage », Rivista di Studi Fenici, vol. XLII, no 1, , p. 127-147 (ISSN 0390-3877).
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