Alphonse Liébert

Alphonse Justin Liébert, né en 1827 à Tournai en Belgique et mort le à Paris[1], est un officier de marine et un photographe.

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Paris et l'Exposition universelle de 1889 vue de ballon par Alphonse Liébert.
L'Opéra de Paris (palais Garnier) en construction (1864).
Recueil photographique d'A. Liébert.

Biographie

Alphonse Liébert fut d'abord officier de marine militaire; il participa à la Bataille_de_la_Vuelta_de_Obligado, en Argentine, où il fut blessé.

Passionné par la photographie, il se tourna vers cette activité et pris un grand nombre de clichés de personnalités, d'évènements politiques et culturelles lors de sa longue carrière professionnelle[2].

Vers 1853, il s’établit comme photographe aux États-Unis en Californie.

En 1863, il revient en France et s'installe à Paris[3]. Photographe à Paris, Alphonse Liébert change régulièrement de studio et atelier photographique ; d'abord il s'installe au 6 rue Saint-Vincent-de-Paul, puis 13 boulevard des Capucines, puis au 81 rue Saint-Lazare, enfin au 6 rue de Londres de 1864 aux environs de 1900[4].

En 1873, il devint membre de la Société française de photographie.

Le il se maria avec Marie-Louise Peuple, une négociante en soierie. Ils eurent deux enfants, Gaston Ernest Liébert, qui devint officier de marine puis diplomate, et Georges Auguste Liébert, qui devint photographe. De plus ils reconnurent une autre fille née hors-mariage, Marie-Louise.

Procès d'Alexandre Dumas père

En mars 1867, il photographie Alexandre Dumas père avec sa maîtresse Adah Isaacs Menken. En , Dumas intente un procès à Alphonse Liébert, devant la première chambre à Paris et demande le retrait de la vente des photographies où il apparaît avec Menken, Il est débouté le , mais le verdict est infirmé en appel le 25 : après la proposition du rachat des clichés (pour la somme de 100 Francs), les photographies de lui avec Menken sont interdites à la vente[5].

La Commune de Paris de 1871

Alphonse Liébert sera un des rares photographes à rester à Paris durant la Commune de Paris de 1871. Il photographiera les bâtiments détruits par les combats de la semaine sanglante ainsi que les nombreuses barricades construites par les Communards. Il sera le seul à photographier les ruines situées en proche banlieue parisienne résultantes des bombardements de l'armée prussienne[6].

En 1872, il publie ces clichés dans un double album intitulé « Les ruines de Paris et de ses environs. 1870 - 1871. Cent photographies ». Les deux volumes comportent chacun cinquante vues d’environ 18 × 25 cm.

galeries photographiques

Personnalités
La Commune de Paris de 1871
Danseuses dans les salles de spectacles de Paris

Écrits

  • Alphonse Liébert, La photographie en Amérique, ou, traité complet de photographie pratique par les procédés américains sur le glaces, papier, toile a tableaux, toile caoutchouc, plaques mélainotypes pour médaillons, etc., Paris, Leiber, 1864 - en ligne.

Sources

Liens externes

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