Alfred Landé

Biographie

Landé obtient son doctorat[1],[2] à l'université de Munich en 1914 sous la direction d'Arnold Sommerfeld, tout en étant depuis 1913 assistant de David Hilbert à l'université de Göttingen, où il rencontre Max Born.

Après avoir servi dans la Croix-Rouge pendant deux ans durant la Première Guerre mondiale, il devient l'assistant de Max Born à Berlin auprès du commissariat à l'artillerie (Artillerieprüfungskommission). En marge de leur travail pour le génie militaire, Born et Landé étudient les forces interatomiques dans les structures cristallines, ce qui les conduit à rejeter le modèle de l'atome de Bohr, dans lequel les électrons décrivent des trajectoires analogues à celles des orbites planétaires.

Après la guerre, Landé quitte Berlin pour Francfort-sur-le-Main, où il est privat-docent. À partir de ce moment, il se tourne vers la spectroscopie des atomes polyélectroniques, en commençant par le cas le plus simple, celui de l'hélium. Le spectre de l'hélium avait été étudié expérimentalement par Friedrich Paschen, sans donner d'explication théorique à l'existence de deux phases de cet élément, l'orthohélium et le parahélium, qui sont maintenant expliquées en physique quantique par l'existence de termes de multiplicité de spin simple et triple. En 1920 et 1921, Landé introduit à cette occasion d'importantes innovations en mécanique quantique, comme la règle d'addition vectorielle du moment cinétique. Il parvient en 1921 à une explication de l'effet Zeeman anormal, en introduisant le facteur de Landé, qui lie le moment magnétique au moment cinétique d'un état quantique, au travers du nombre quantique magnétique. À l'automne 1922, il est nommé professeur associé à l'université de Tübingen. L'année suivante, il établit la règle des intervalles qui porte son nom, expliquant la structure fine des atomes par le couplage spin-orbite[3].

En 1929, puis en 1931, il est invité par l'université de l'état de l'Ohio à Columbus pour y donner une série de cours, à la suite de quoi il décide de s'installer aux États-Unis. Il s'intéresse ensuite à l'interprétation de la physique quantique, étant partisan[4], avec Erwin Schrödinger, Louis de Broglie et Albert Einstein, d'une interprétation réaliste, qui s'oppose à celle de l'école de Copenhague.

Notes et références

  1. (de) Alfred Landé, Zur Methode der Eigenschwingungen in der Quantentheorie, Münich, Ludwig-Maximilians-Universität München,
  2. (en) « Alfred Landé », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  3. (en) Jonathan Tennyson, Astronomical Spectroscopy : An Introduction to the Atomic and Molecular Physics of Astronomical Spectra, Singapour, World Scientific, , 2e éd., 223 p. (ISBN 978-981-42-9197-2, notice BnF no FRBNF42634424), p. 86-87.
  4. (en) Alfred Landé, New Foundations of Quantum Mechanics, Cambridge University, .

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Alfred Landé, Principles of Quantum Mechanics, Macmillan/Cambridge, 1937
  • Alfred Landé, Quantum Mechanics, Cambridge University Press, 1951
  • Alfred Landé, Quantum Mechanics, Sir Isaac Pitman & Sons, 1951
  • Alfred Landé, Foundations of Quantum Theory: A Study in Continuity and Symmetry, Yale, 1955
  • Alfred Landé, From Dualism to Unity in Quantum Physics, Cambridge University Press, Cambridge, 1960
  • Alfred Landé, New Foundations of Quantum Mechanics, Cambridge University Press, 1965
  • Alfred Landé, Quantum Mechanics in a New Key, Exposition Press, 1973

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