Alexis Kow

Alexis Kow dit Kow est un dessinateur, affichiste, illustrateur et maquettiste français, né le à Moscou (Empire russe) et mort le à Paris (12e)[1],[2]. À sa naissance on lui donne le prénom de son grand-père paternel Alexis Kojevnikov, neurologue et psychiatre russe réputé[3].

Alexis Kow

Алексей Кожевников

Nom de naissance Alexis Kojevnikov
Alias
Alex Kow, Kow
Naissance
Moscou (Empire russe)
Décès
Paris (12e)
Nationalité Russe puis Français
Pays de résidence France
Profession
Dessinateur
Activité principale
Affichiste
Autres activités
Illustrateur, maquettiste
Formation
Arts et métiers (Genève)

Biographie

À la suite des évènements de la révolution russe de 1905, son père, universitaire, homme de lettres et journaliste polyglotte russe, quitte son pays et confie l'éducation de son fils à une école privée de Lausanne, qui lui enseigne notamment le français. Puis ce dernier intègre le Collège Technique des Arts et Métiers de Genève[3].

Il arrive à Paris en , où il est employé dans le bureau d'études d'un carrossier de Levallois-Perret. C'est en chez Panhard et Levassor qu'il commence véritablement sa carrière de dessinateur publicitaire. Le succès de son affiche pour une torpédo, légendée "Rapide comme la flèche", le fera connaître des constructeurs automobiles[3].

Il obtient la nationalité française en [4].

Il exercera son activité professionnelle quasiment jusqu'à sa mort[3].

Œuvre

Dès , des marques prestigieuses de la branche "automobile" le sollicitent pour leur publicité visuelle (affiches, annonces publicitaires, catalogues de vente), mais parfois aussi pour l'élaboration de la silhouette définitive d'un véhicule : Bugatti, Cibié, Delahaye, Englebert, Hispano-Suiza, Hotchkiss[5],[6], Marchal, Panhard[7],[8], Peugeot, Pirelli, Salmson[9].

Sa collaboration la plus longue sera celle avec Panhard, dont il deviendra l'affichiste emblématique : de à [10].

Dans ses dessins d'automobiles, son style se caractérise par des lignes élégantes, un trait pur, la représentation de la vitesse par des lignes de fuites tendues, et le travail des contrastes entre ombres et reflets[7].

Durant les années , la plupart de ses affiches sont déclinées en petits formats, pour être insérées dans des revues, principalement L'Illustration[11].

Même si elle a été prépondérante, sa clientèle ne s'est pas limitée à la branche automobile : ainsi Air France lui a commandé en une affiche destinée aux pratiquants de sports d'hiver[12].

Il a produit aussi des affiches touristiques, pour Antibes, Juan-les-Pins, Villefranche-sur-Mer...

Il signe ses œuvres "A. Kow".

Collections publiques

Outre l'ouvrage de Pierre Cornette de Saint-Cyr référencé en section "Bibliographie", que l'on trouve au centre Pompidou, certaines de ses œuvres figurent dans des collections publiques :

  • La Bibliothèque Forney, bibliothèque de la ville de Paris spécialisée dans les arts décoratifs, les métiers d’art et leurs techniques, les beaux-arts et les arts graphiques, détient 12 œuvres d'Alexis Kow (affiches et maquettes d'affiches, catalogues, dossiers)[13].
  • La collection du musée d'art moderne André-Malraux (MuMa) au Havre possède un projet d'affiche de d'Alexis Kow pour Panhard[14].

Distinctions

Le travail d'Alexis Kow est primé au concours artistique du Polo de Bagatelle en où il obtient le Premier Grand Prix, plus haute récompense[11].

Références

  1. Archives départementales des Alpes-Maritimes, « Antibes : actes de mariage 1927 » (Registre) (consulté le ), p. 24.
  2. Archives de Paris, « Table des décès 1975-1984 : 12e arrondissement » (Registre) (consulté le ), p. 2.
  3. André Leroux, « La carrière d'Alex Kow » (D'après L'automobiliste N° 51, novembre 1978) (consulté le ).
  4. « Décret de naturalisation française », Journal officiel de la République française, , p. 627 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Club Hotchkiss, « La publicité », (consulté le ).
  6. D. Lejeune, « Hotchkiss, des armes et des automobiles », hal-01509359v1, (consulté le ), p. 6, 10, 12.
  7. Charly Rampal, « Panhard racing team : Alex Kow », (consulté le ).
  8. Les doyennes de Panhard & Levassor, « Biographie d'Alexis Kow », sur doyennes-panhard-levassor.fr, (consulté le ).
  9. Hprints, « Résultats pour Alexis Kow (1900-1978) », sur hprints.com (consulté le ).
  10. (en) David Beare, Panhard & Levassor : pioneers in automobile excellence, Amberley publishing, Stroud, (ISBN 1445665344 et 9781445665344, OCLC 991315836, présentation en ligne).
  11. Berko, « Kojewnikow Alexis (Alex Kow) » (consulté le ).
  12. Alexis Kow, Air France : Sports d'hiver (Affiche), Havas, , 101 x 62 cm (OCLC 1043730966, notice BnF no FRBNF45500422, lire en ligne).
  13. Paris – Bibliothèques patrimoniales, « Résultat de recherche : 12 résultats pour "Kow, Alexis" », sur bibliotheques-specialisees.paris.fr, Bibliothèque Forney, Paris (consulté le ).
  14. Images d'art - Les œuvres d'art des musées français (photogr. RMN-Grand Palais / Christian Jean), « Alexis Kow : Projet d'affiche pour Panhard et Levassor », sur art.rmngp.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Pierre Cornette de Saint-Cyr (ill. Alexis Kow), Alexis Kow, 1900-1978 : projets originaux des années trente, Paris, Jean-Pierre Camard, (OCLC 886428051, notice BnF no FRBNF34894543, présentation en ligne).
  • En , peu de temps avant sa mort, un ouvrage, dont on fait également un tirage de luxe limité à 2 000 exemplaires sur papier vélin, rend hommage à sa carrière d'artiste publicitaire :
C.H. Tavard (préf. Maurice Genevoix, ill. Alex Kow), A. Kow : quarante ans de creation publicitaire automobile, Éditions de l'automobiliste, , 176 p. (OCLC 913257567, notice BnF no FRBNF34607795).
  • Il est répertorié dans le livre d'Alain Weill L'Affiche dans le monde, qui fait aussi l'objet d'une édition en anglais, et d'une autre en allemand :
Alain Weill, L'affiche dans le monde, Somogy, , 414 p. (ISBN 2-85056-175-4, OCLC 1176964100, notice BnF no FRBNF34906191, présentation en ligne), p. 212, 213, 388, 408, 413.

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