Alexandre de Senarclens

Alexandre de Senarclens, né le à Genève est un avocat et une personnalité politique genevoise. Membre du parti libéral-radical, il prend la présidence de la section genevoise en 2015. Il est par ailleurs député au Grand conseil depuis 2016.

Alexandre de Senarclens
Fonctions
Député au Grand Conseil du canton de Genève
En fonction depuis
Législature 1re (2013-2018)
2e (2018-2023)
Président du PLR genevois
Prédécesseur Alain-Dominique Mauris
Successeur Bertrand Reich
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Genève
Nationalité Suisse
Parti politique Parti libéral-radical
Profession Avocat

Biographie

Alexandre de Senarclens poursuit des études de droit en Allemagne et aux États-Unis avant de devenir avocat, spécialiste du droit des sociétés[1].

Politique

Comme son grand-père, le conseiller d'état et conseiller national Aymon de Senarclens, Alexandre de Senarclens se positionne politiquement comme un libéral[1]. En 2003, il intègre le parti libéral-radical (PLR) et en devient l'un des membres dirigeants à partir de 2010.

En , il succède à Alain-Dominique Mauris à la tête de la section genevoise du PLR[2].

Depuis , il siège au Grand conseil en qualité de député (suppléant)[3].

En 2017, il est désigné candidat au Conseil d'état au sein du trio investi par le parti, composé également du conseiller sortant Pierre Maudet et de la cheffe de groupe au parlement Nathalie Fontanet[4],[5]. Il termine à la 10e place lors du premier tour de l'élection en 2018 mais est élu au Grand conseil[6],[7]. Le lendemain, il annonce son retrait pour le second tour, afin de favoriser les chances de succès des candidats de l'Entente (coalition PLR / PDC)[8]. Il attribue son échec à son déficit de notoriété auprès de l'opinion, n'étant député que depuis moins de 2 ans.

Il tient un blog politique et économique au sein de la version en ligne du quotidien la Tribune de Genève.

Présidence du parti libéral-radical

Durant sa présidence, Alexandre de Senarclens met l'accent sur les thématiques économiques et financières. Il défend également son approche consensuel des problèmes et met en avant sa connaissance du tissu économique local[1]. Ainsi, il défend les positions du PLR dans les débats sur la troisième réforme fédérale de l'imposition des entreprises (RIE III), n'hésitant pas à dénoncer les positions des partis concurrents comme les socialistes qu'il considère ne pas jouer le jeu de la négociation[9]. Lors de la campagne électorale cantonale, il enjoint également les candidats de gauche à apporter leur soutien à la réforme fiscale PF17[10].

Sur un volet plus social, il critique les résultats du conseiller d'état Mauro Poggia (MCG) en matière de lutte contre le chômage[11]. Il affirme notamment que le nombre de chômeurs en fin de droits a augmenté durant la législature. Si cette critique s'avère fondée, certains spécialistes nuancent la situation, expliquant le rôle de réformes fédérales sur ce résultat et mettant en avant l'augmentation limitée dans le canton par rapport à la moyenne nationale.

À partir de l'automne 2016, il mène une politique d'assouplissement de la position du PLR envers la fonction publique[12]. Ainsi, début 2017, il porte sur le devant de la scène un nouveau positionnement de son parti concernant le fonctionnement de la fonction publique[13]. Issu d'une réflexion menée au sein du mouvement, il indique que le PLR doit abandonner certaines idées trop clivantes et dont l’efficacité est contestable (par exemple le salaire au mérite) et se rapprocher des salariés du secteur public. Il avance une critique plus structurelle du fonctionnement administratif, mettant en cause le grand nombre de directives et le manque de certaines compétences managériales.

Au sujet de la répartition des tâches entre les communes et le canton, il répond à l'été 2017 à la mise en cause du PLR par le conseiller administratif de Genève chargé de la culture, Sami Kanaan[14]. Il explique notamment le souhait de sa formation de mener une véritable répartition des tâches au sujet des institutions culturelles et de mettre fin aux situations de double subventionnement. Il conteste par ailleurs l'idée que le PLR souhaite abattre la culture genevoise.

Durant la campagne électorale pour les élections 2018 au Conseil d'État et au Grand Conseil, il rejette l'idée d'un plafonnement des dépenses de campagne[15]. Sur cette question, le parti libéral-radical se révèle être l'un des plus dépensiers pour cette échéance électorale.

Dans le cadre de l'affaire Maudet, il appelle le conseiller d'État à présenter sa démission afin notamment de préserver l'unité du PLR et l'image de responsabilité du parti envers la population[16]. Désavoué par la base du parti qui apporte son soutien à Pierre Maudet en [17], il démissionne de la présidence du PLR Genève conformément à ce qu'il avait annoncé[18].

Vie privée

Il est marié à Charlotte de Senarclens, née Fauchier-Magnan. Le couple a 3 enfants[19],[20].

Liens externes

Notes et références

  1. Marc Bretton, « Le président du PLR en lice pour le Conseil d’Etat », tdg.ch/, (lire en ligne)
  2. « La présidence du PLR genevois passe en mains d'Alexandre de Senarclens », rts.ch, (lire en ligne)
  3. « Grand Conseil de Genève », sur ge.ch (consulté le )
  4. « Le PLR lance un ticket à trois pour le Conseil d'Etat », 24Heures, 24heures, VQH, (ISSN 1424-4039, lire en ligne)
  5. Eric Budry, « Le PLR choisit l’option du trio pour le Conseil d'Etat », tdg.ch/, (lire en ligne)
  6. « Élection du Conseil d'Etat (premier tour) du 15 avril 2018 », sur www.ge.ch (consulté le )
  7. « Élection du Grand Conseil du 15 avril 2018 - Résultats par Candidats - République et canton de Genève - GE.CH », sur www.ge.ch (consulté le )
  8. Eric Budry, « «Je laisse la place aux trois candidats restant de l'Entente» », tdg.ch/, (lire en ligne, consulté le )
  9. Eric Budry, « RIE III: le président du PLR est furieux contre le PS », tdg.ch/, (lire en ligne)
  10. Eric Budry, « «Les candidats de gauche doivent appuyer la réforme» », tdg.ch/, (lire en ligne, consulté le )
  11. Anna Vaucher, « La hausse des chômeurs en fin de droits ralentit », tdg.ch/, (lire en ligne)
  12. « Fonction publique: le PLR passe à l’action », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
  13. Marc Bretton, « Fonctionnaires: le PLR change son fusil d’épaule », tdg.ch/, (lire en ligne)
  14. Eric Budry, « «Non, le Parti libéral-radical n’est pas le fossoyeur de la culture genevoise!» », tdg.ch/, (lire en ligne)
  15. David Ramseyer, « Trop d'argent versé pour la campagne: élus en moins », 20 Minutes, (lire en ligne)
  16. Laure Lugon, « «Pierre Maudet doit démissionner» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. « Pierre Maudet obtient la confiance d'un PLR genevois divisé », sur rts.ch, (consulté le )
  18. « "Le PLR n'a qu'un seul problème, c'est Pierre Maudet" », sur rts.ch, (consulté le )
  19. « Charlotte de Senarclens, une fille de race prête à tout pour le Musée d’art et d’histoire », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
  20. « Le périple d’un milliardaire chez les calvinistes », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
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