Alchémille commune

Alchemilla vulgaris

L'Alchémille commune ou Pied-de-lion (Alchemilla vulgaris L.) est une plante herbacée de la famille des Rosacées[1] au feuillage caduc[réf. nécessaire]. Cette plante couvre-sol est facile à entretenir[réf. nécessaire], car elle se ressème spontanément et tolère des emplacements très variés[réf. nécessaire].

Synonymie : Alchemilla acutiloba Opiz, Alchemilla acutangula Buser[2]

Noms communs : manteau de notre Dame, patte de lapin, pied de griffon, porte rosée, herbe aux femmes.

Description

Feuille digitée retenant une goutte de rosée au centre.

L'alchémille commune est une plante vivace[1] de 10 cm à 40 cm de haut[3], originaire d'Europe[4], que l'on trouve tant en plaine et colline qu'en montagne[1]. Cependant, en France, la majeure partie des observations sont faites en montagne.

La tige est vert clair teinté de rougeâtre[réf. nécessaire].

Les feuilles sont grandes et palmatilobées (neuf à onze lobes dentés[5]).

Les fleurs sont vert[6] clair, minuscules et apparaissent de mai à octobre.

Utilisation

Usage culinaire

Consommable aussi bien par l'homme que par le bétail, elle donne un goût particulier au lait et au fromage[réf. nécessaire].

On peut utiliser les feuilles séchées, accompagnées de feuilles séchées de primevère officinale, pour parfumer le thé[réf. nécessaire].

Usage thérapeutique

Leclerc préconise son utilisation lors de prurit vulvaire[réf. nécessaire].

L'alchémille est citée pour de nombreux usages par Maria Treben[7].

Selon une étude ethnobotanique publiée par Françoise et Grégoire Nicollier en 1984, relative aux noms patois et aux utilisations domestiques des plante dans la vie quotidienne d'autrefois à Bagnes : pôrta-fozô (qui signifie «porte-rosée» en patois local) désignait Alchemilla vulgaris alors que le nom sinekô désignait Alchemilla alpina et A. conjuncta[8].
Fleurs et jeunes feuilles de ces trois espèces étaient utilisées de la même manière (sinekô étant considérée comme ayant un goût plus fin), surtout pour soulager les « maux des femmes » ; il était recommandé aux mères venant d'accoucher de boire une tasse de tisane d'alchémille à jeun, pendant huit jours. Mais une décoction chaude d'alchémilles était aussi réputée soulager les maux de tête, le rhume de cerveau, les inflamations des yeux et les maux de dents ; les feuilles écrasées étaient appliquées sur les plaies et les abcès ; et séchées, elles étaient utilisées contre la diarrhée et la paralysie des veaux[8]. Les auteur précisent que pour soigner les meurtrissures, on préférait utiliser sinekô en compresse[8].

Contre-indication et effets indésirables

La plante peut perturber les traitements par les anti-vitamines K[réf. nécessaire]. À utiliser avec prudence chez les personnes présentant un risque de phlébite, ne pas cumuler avec les contraceptifs oraux[réf. nécessaire].

Folklore

L'alchémille commune était autrefois prisée des alchimistes qui utilisaient ses grandes feuilles comme réceptacle naturel de la rosée. Appelée « rosée céleste », elle servait à préparer la pierre philosophale[3]. Au Moyen Âge, elle est dédie à la Vierge Marie et réputée traiter les « maux féminins »[3]. À la Renaissance, on lui prête la réputation de faire renaître la virginité ou de rendre leur beauté aux seins flétris, d'où son nom de « Lady's Mantle » (manteau des dames)[9].

Références

  1. Paul Fournier, Les quatre flores de France, Dunod, , 1104 p. (ISBN 2100054635), p. 495
  2. « Achemilla acutiloba - nomenclature », sur http://www.tela-botanica.org/ (consulté le )
  3. Dominique Rueff, Hormones végétales naturelles aujourd'hui, Jouvence, , p. 87.
  4. GBIF, « Alchemilla vulgaris L. - Checklist View », sur www.gbif.org (consulté le )
  5. (de) « Oekonomisch-technische Flora Böhmens, Bd 2, Abt. 1, S. 15 », sur BSB-MDZ (consulté le )
  6. Philippe Julve, « Alchemilla acutiloba - Description baseflor », sur Tela Botanica (consulté le )
  7. Maria Treben. La santé à la pharmacie du Bon Dieu. Ed. Ennsthaler, première édition 1983. IISBN 3850681238. Alchémille : pp. 13-14; la plante est également mentionnée ailleurs dans ce livre pour utilisation conjointe avec d'autres plantes ; voir index des maladies traitables en fin de livre.
  8. Françoise Nicollier et Grégoire Nicollier, « Les plantes dans la vie quotidienne à Bagnes : noms patois et utilisations domestiques », Bulletin de la Murithienne, no 102, , p. 129-158 (ISSN 0374-6402, OCLC 716291575, lire en ligne).
  9. (en) Rosemary Gladstar, Herbal Healing for Women, Simon and Schuster, , p. 245.

Liens externes

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