Albert Bormann

Albert Bormann ( - ) était un officier allemand du NSKK, qui a atteint le grade de Gruppenführer (Generalleutnant) au cours de la Seconde Guerre mondiale. Bormann a été un des adjudants[1] d'Adolf Hitler et était le plus jeune frère de Martin Bormann.

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Biographie

Albert Bormann est né le à Wegeleben (actuellement dans le land de Saxe-Anhalt) dans le Royaume de Prusse de l'Empire allemand. Il est né dans une famille Luthérienne, fils de Theodor Bormann (1862-1903), employé de la poste, et de sa seconde épouse, Antonie Bernhardine Mennong. Il a deux demi-frères et sœurs (Else et Walter Bormann) issus d'un premier mariage de son père avec Louise Grobler, décédée en 1898. Antonie Bormann a donné naissance à trois fils, dont l'un mourut en bas âge. Martin Bormann (né en 1900) et Albert, né deux ans plus tard, ont tous les deux atteint l'âge adulte.

Carrière en tant que nazi

D'abord employé de banque (de 1922 à 1931), il rejoint le parti nazi et la S.A. en 1927.

il est Gauführer des Jeunesses Hitlériennes pour la région de Thuringe de 1929 à 1931.

En , son frère Martin obtient à Albert Bormann un travail au Fonds d'aide du Parti Nazi à Munich. En , Bormann est rattaché à la Chancellerie d'Hitler (Kanzlei des Führers) du NSDAP. Il était responsable des transactions directes d'Adolf Hitler avec le Parti Nazi et ses organismes associés. Albert Bormann était très différent de son frère aîné Martin. Il était grand, cultivé et évitait de se mettre en lumière[2]. il croyait qu'il servait pour le plus grand bien et n'a jamais utilisé sa position à des fins personnelles. Il est devenu ami avec le SS-Obergruppenführer Philipp Bouhler, le chef de la Chancellerie (Der Chef der Kanzlei des Führers der NSDAP[3])[4].

Hitler appréciait beaucoup Albert Bormann parce qu'il le trouvait digne de confiance. En 1938, Bormann a été rattaché à un petit groupe d'adjutants qui n'étaient pas subordonnées à Martin Bormann[4]. La relation entre Martin et Albert était devenue tellement délétère que Martin faisait référence à lui sans citer son nom, mais comme « l'homme qui suspend le manteau du Führer »[5]. Quand les deux frères étaient dans la même pièce ils ne s'adressaient jamais la parole et s'évitaient au maximum.

Plus tard, en 1938, Bormann est devenu le Chef du bureau Principal I : Persönliche Angelegenheiten des Führers (Affaires Personnelles du Führer) de la Chancellerie du Führer (Kanzlei des Führers). À ce poste, Bormann avait en charge une grande partie de la correspondance de routine d'Hitler[4]. Avant d'être choisie comme secrétaire privé d'Hitler, Traudl Junge a travaillé pour Bormann dans ce service après son arrivée à Berlin[6]. À la même époque il devient député au Reichstag pour la circonscription de Berlin-ouest.

Le , pendant la Bataille de Berlin, Albert Bormann, l'Amiral Karl-Jesko von Puttkamer, le Dr Theodor Morell, le Dr Hugo Blaschke , les secrétaires Johanna Wolf, Christa Schroeder, et plusieurs autres ont reçu l'ordre de Hitler de quitter Berlin par avion pour rejoindre l'Obersalzberg. Le groupe a quitté Berlin par plusieurs vols de l'escadrille du Führer (Fliegerstaffel des Führers) au cours des trois jours suivants[7].

L'après-guerre

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Albert Bormann s'est caché sous le nom de Roth. Il a travaillé dans une ferme jusqu'en , moment où il a été arrêté. Il a été condamné par un tribunal de dénazification de Munich à six mois de travaux forcés, avant d'être libéré en . Bormann n'aimait pas son frère Martin au point de ne jamais vouloir parler de lui dans les interviews réalisées après-guerre. De plus, il a refusé d'écrire ses mémoires. Albert Bormann est mort en , à Munich où il résidait[4].

Distinctions et décorations nazies

Dans la littérature

Dans le roman Bleu de Prusse de Philip Kerr (2018), Albert Bormann est un personnage secondaire où sa détestation de son frère Martin est mise en avant, de même que les secrets qu'il détient sur d'importants responsables du Reich.

Références

  1. En dehors de la France, « adjudant » est une fonction administrative exercée par un officier supérieur et pas un grade de sous-officier.
  2. (en) Hamilton, Charles, Leaders & Personalities of the Third Reich, Vol. 1, R. James Bender Publishing, (ISBN 0-912138-27-0)
  3. (en) Joachimsthaler, Anton, The Last Days of Hitler: The Legends, the Evidence, the Truth., London, Helmut Bögler.Brockhampton Press, (ISBN 978-1-86019-902-8)
  4. Hamilton 1984.
  5. von Lang 1979, p. 140.
  6. (en) Junge, Traudl, Until the Final Hour: Hitler's Last Secretary., Melissa Müller, Arcade Publishing, (ISBN 1-55970-728-3), P 29
  7. von Lang, Jochen, The Secretary: Martin Bormann, the Man Who Manipulated Hitler, Random House, (ISBN 978-0394503219)

Bibliographie

  • Charles Hamilton, Leaders & Personalities of the Third Reich, Vol. 1, R. James Bender Publishing, (ISBN 0-912138-27-0)
  • Anton Joachimsthaler, The Last Days of Hitler: The Legends, the Evidence, the Truth, London, Brockhampton Press, (1re éd. 1995) (ISBN 978-1-86019-902-8)
  • Traudl Junge, Until the Final Hour: Hitler's Last Secretary, Arcade Publishing, (ISBN 1-55970-728-3)
  • Jochen von Lang, The Secretary: Martin Bormann, the Man Who Manipulated Hitler, Random House, (ISBN 978-0394503219)

Liens externes

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