Albert Étévé

Albert Octave Étévé, né le dans le 19e arrondissement de Paris, ville où il est mort le dans le 9e arrondissement[1], est un ingénieur aéronautique français, inventeur de l'anémomètre éponyme.

Carrière

Belle Époque

Sorti de l’École polytechnique en 1902[2], il devient officier du Génie. Il est d’abord affecté dans l’aérostation en 1906, et obtient son brevet de pilote de ballon libre en 1907, puis de pilote de dirigeable en . En 1908, il est promu capitaine pour faits de guerre au Maroc et affecté au laboratoire de Chalais-Meudon. Il obtient son brevet de pilote aviateur (no 89) en sur le premier biplan Wright livré à l’armée. Il participe en 1910 à la Grande Semaine d'aviation de la Champagne. Il invente alors un stabilisateur automatique adapté à ce biplan, puis, en 1911, il crée un indicateur de vitesse à palette, l’anémomètre Étévé, qu’il expérimente sur un biplan Maurice Farman, et qui deviendra réglementaire à bord des aéroplanes militaires avant l’apparition de l’anémomètre de Raoul Badin. Le , il commande les premiers appareils militaires posés à Chartres. En , le capitaine Albert Étévé est promu chef du centre aéronautique de Saint-Cyr-l'École : l'aviation et l'aérostation sont regroupées sous ses ordres. Le terrain en bordure de la « route aux cochons » (l'actuelle rue du Docteur-Vaillant) est retenu, ainsi que la caserne Charles Renard, destinée à recevoir les pilotes.

Première Guerre mondiale

Par la suite, il est chargé entre 1914 et 1918 du contrôle des travaux des constructeurs au Service des fabrications de l’aviation (avions de série et prototypes) et entre 1916 et 1918 à la Section technique de l'aéronautique (avions nouveaux). Il conçoit en 1915 sur un avion Farman le premier système de tourelle de mitrailleuse système Étévé »), qui sera utilisé par les Français comme par les Alliés pendant la Première Guerre mondiale. Il rédige La Victoire des cocardes pour raconter cette période du début de l’aviation. Le commandant Albert Caquot, son supérieur à la STAé, jugera le témoignage « impartial et objectif ».

Entre-deux-guerres

Il est intégré dans le corps des ingénieurs de l'aéronautique à sa création en 1925[3].

Il devient inspecteur général de l’aéronautique en 1935, et dirige des enquêtes techniques. En 1936 et 1937, il effectue une mission sur l'armement aérien, et il est chargé d’organiser la défense des bases aériennes en 1939[4].

Distinctions

Albert Étévé est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur[5].

Œuvres

  • Albert Étévé, Avant les cocardes : Les débuts de l'aéronautique militaire, Robert Laffont, .
  • Albert Étévé, La Victoire des cocardes : L'aviation française avant et pendant la Première Guerre mondiale, Robert Laffont, , 322 p. (ISBN 978-2-2210-2236-8).

L'anémomètre Étévé

Pour approfondir

Bibliographie

  • Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 357.
  • Albert Grandier, « Sur les traces d'Albert Étévé », Le Fana de l'aviation, no 491, , p. 38-43.

Liens externes

Sites Internet

Notes et références

  1. Archives de Paris 19e, acte de naissance no 1522, année 1880 (avec mention marginale de décès)
  2. Fiche d'Albert Étévé dans la base des Personnels de l'aéronautique militaire du site Mémoire des hommes.
  3. Christian Bernadat, Michèle et René Seignette, Philippe Pâris, Cent ans d'aéronautique au Val de Gally, Association Fontenay d'hier à aujourd’hui, 2008 (ISBN 978-2-9532964-0-2).
  4. La Victoire des cocardes l'aviation française avant et pendant la Première Guerre mondiale, Paris, Robert Laffont, 1992 (ISBN 2-221-02236-X) (Repr. d. Ausg. Paris 1970).
  5. « Cote 19800035/1386/60093 », base Léonore, ministère français de la Culture.
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