Alban Bensa

Alban Bensa (né le à Paris[1]) est un anthropologue français, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie et de la culture du peuple kanak. Il collabore au journal en ligne En attendant Nadeau.

Publications

Ouvrages

  • Les Chemins de l'alliance : l'organisation sociale et ses représentations en Nouvelle-Calédonie, région de Touho, aire linguistique cèmuhî, avec Jean-Claude Rivierre ; illustrations d'Hélène Bensa, Paris : SÉLAF, 1982.
  • Chroniques Kanak : l'ethnologie en marche, Paris : Peuples autochtones et développement, Survival international (France), 1995.
  • Nouvelle-Calédonie, vers l’émancipation, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 85), Paris, Gallimard, 1998 (Nouvelle édition actualisée et augmentée de l'ouvrage paru sous le titre Nouvelle-Calédonie : Un paradis dans la tourmente, 1990).
  • Ethnologie et architecture : le Centre culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, une réalisation de Renzo Piano, Paris : A. Biro, 2000.
  • La fin de l'exotisme : essais d'anthropologie critique, Toulouse : Anacharsis, 2006
  • Après Lévi-Strauss : pour une anthropologie à taille humaine, entretien mené par Bertrand Richard, Paris : Textuel, 2010.
  • Les sanglots de l'aigle pêcheur. Nouvelle-Calédonie : la Guerre kanak de 1917, par Alban Bensa, Yvon Kagué Goromoedo, Adrian Muckle (Ed. Anacharsis, Toulouse), 2015

Travaux d'édition

  • Les filles du rocher Até : contes et récits paicî, [textes réunis par] Alban Bensa et Jean-Claude Rivierre ; les narrateurs, Barthélémy Bwérékëu, Cécile Göröipëwé, Clément Görömôtö... [et al.], Paris : Geuthner ; Nouméa : ADCK, 1995.
  • Michel Millet (1863-1920), 1878 : carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie, précédés de La guerre d'Ataï : récit kanak, présentation par Alban Bensa, Toulouse : Anacharsis, 2004.
  • Histoire d'une chefferie kanak, 1740-1878, récits paicî traduits et présentés par Alban Bensa et Atéa Antoine Goromido ; titre de l'ensemble : Le pays de Koohnê, Nouvelle-Calédonie, Paris : Éd. Karthala, impr. 2005
  • Les politiques de l'enquête, sous la direction d'Alban Bensa et de Didier Fassin, Paris, La Découverte « Recherches », 2008, (ISBN 9782707156563).

Citations

  • « La société kanak est une société compétitive, segmentée, mobile, à l'intérieur de laquelle les rapports de force jouent un rôle considérable. » (1995, p. 44, article de 1990)
  • « Les nouvelles divisions inévitablement induites par la pratique des institutions occidentales (confessions religieuses, partis politiques, inégalités économiques, etc.) portent en germe le développement de conflits nouveaux, dangereux leviers d'une violence échappant aux régulations coutumières qui pouvaient la coder et la canaliser. » (1995, p. 45)
  • « Les gens expliquent qu'ils « font la coutume » (dons et contre-dons), non seulement pour se protéger des agressions directes de l'autre, mais aussi pour se prémunir des attaques éventuelles des morts du clan visité. Les échanges cérémoniels qui accompagnent toute relation sociale réaffirment d'autant plus les liens positifs qui doivent unir les groupes que la situation peut toujours évoluer vers le conflit et la rupture. » (1995, p. 47, article de 1990)
  • « Les fonctions politico-religieuses des composantes de la chefferie kanak s'ordonnent autour de la personne du souverain : les maîtres de la terre l'installent et lui remettent les insignes du rang le plus élevé (nom prestigieux, habitat, masque, flèche faîtière surmontée d'un oiseau) ; le maître des ignames fait de lui l'horloge vivante du calendrier agraire ; les champions de la sécurité et de la diplomatie prennent soin de sa santé comme de celle d'un enfant choyé. En Kanaky/Nouvelle-Calédonie, le « chef » dépend entièrement de ses soutiens. Hissé et porté par eux, il fait plus que les représenter ; il les incarne, tout comme il incarne la prospérité, l'équilibre entre la vie sociale et la vie cosmique, dont tous les clans de la chefferie à leur tout sont tributaires. » (1995, p. 60, article de 1988)
  • « Fossile humain destiné à mourir aux confins de la colonie, la population indigène se voit assignée à résidence dans des « tribus » ». (2000, p. 117, article de 1988)

Critiques méthodologiques

Elles sont nombreuses dans les ouvrages de Jean Guiart, particulièrement dans Ça plaît ou ça plaît pas, III, 2010.

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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