Alala

Dans la mythologie grecque, Alala (en grec Αλαλά) est une déesse mineure allégorique. Elle personnifie le cri de guerre.

Mythologie grecque

Son nom dérive du mot grec onomatopée ἀλαλή (alalḗ), d'où le verbe ἀλαλάζω (alalázō), « élever le cri de guerre ». Les soldats grecs attaquaient l'ennemi avec ce cri afin de provoquer la panique dans les lignes adverses. Hésiode a affirmé que les Athéniens avaient adopté un cri pour imiter celui de la chouette, l'oiseau de leur déesse protectrice, Athéna. Selon Pindare, Alala était la fille de Polémos (en), personnification de la guerre et était qualifiée par le poète de « prélude des lances, à qui des soldats sont sacrifiés pour le salut de leur ville dans le saint sacrifice de la mort ». Sa tante était la déesse de guerre Enyo et son oncle était le dieu de la guerre Ares, dont l'épithète poétique est Alaláxios (Ἀλαλάξιος). En tant que telle, elle est l'un des assistants d'Arès sur le champ de bataille, avec le reste de son entourage : Phobos et Deimos (ses fils) ; Eris, avec les Androktasiai, Makhai, Hysminai et les Phonoi (enfants d'Eris) ; les Spartoi et les Keres.

Cri de guerre

A la fin de la Première Guerre mondiale, Gabriele D'Annunzio promeut l'utilisation du cri de guerre « Eia ! Eia ! Eia ! Alalà ! » (ou « Eja ! Eja ! Eja ! Alalà ! »)[1],[2]. Il est repris par ses partisans, et rapidement par le mouvement fasciste, par exemple dans leur hymne officiel Giovinezza.

Références

  1. Giovani Bonomo, Storia del Facismo
  2. Nicolas Violle, « La guerre en héros de Gabriele D’Annunzio »,
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