Alain Joissains

Alain Joissains, né le , est un homme politique français. Membre de l’UDF et du Parti radical, il est maire d'Aix-en-Provence de 1978 à 1983.

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Carrière professionnelle

Né le 30 juin 1942[1], Alain Joissains, fils de policier, est mousse à l'âge de 15 ans. Engagé en Algérie, il devient docker à Toulon[2]. Avocat à la cour d'appel d'Aix-en-Provence, après avoir passé une capacité en droit (équivalent du bac) et accompli des études à la faculté de droit de la ville, il rencontre Maryse Charton, qui devient son épouse en 1968[2]. Ensemble, ils donnent naissance à Sophie, qui sera élue sénatrice en 2008.

Parcours politique

Débuts (1970-1978)

Déçu par le gaullisme à la suite de la guerre d'Algérie[2], il adhère, avec sa femme, au Parti radical en 1970. Candidat malheureux aux élections législatives de 1973, il est nommé, l'année suivante, conseiller de Jean-Jacques Servan-Schreiber, éphémère ministre des Réformes du gouvernement Chirac.

Maire d'Aix-en-Provence (1978-1983)

Lors des élections municipales de 1977, la liste conduite par Alain Joissains est devancée de justesse au second tour par celle du maire socialiste sortant, Félix Ciccolini. Après annulation du scrutin par le Conseil d'État, Alain Joissains devient maire d'Aix-en-Provence le , sa liste l’ayant emporté aux municipales partielles face à celle de Félix Ciccolini. Lors de nouvelles élections provoquées par une seconde annulation, Alain Joissains l’emporte à nouveau, cette fois dès le premier tour, face à Jean-François Picheral.

L’une de ses mesures phares est la baisse des impôts locaux de plus de 2 %. Il met aussi en place un programme « vert » autour du centre-ville, en augmentant les espaces paysagers et les capacités des parkings autour de la ville. Alain Joissains vend également des logements HLM aux locataires, permettant ainsi aux ménages les plus modestes d'accéder à la propriété.

En 1981, il est candidat aux élections législatives dans la Neuvième circonscription des Bouches-du-Rhône, où il obtient 41 % des voix exprimées au second tour[3],[4].

En , alors qu'il est crédité de 66 % d'intentions de vote[2], Le Canard enchaîné révèle qu'il aurait financé une partie de la villa de son beau-père, située sur les hauteurs de Saint-Antonin-sur-Bayon, avec l'argent de la municipalité. Le couple Joissains dénonce alors une brigue « politico-médiatique » menée par le clan du maire de Marseille et ministre de l'Intérieur de l'époque, Gaston Defferre[2]. Ne se représentant pas à la mairie, il est condamné en appel à deux ans de prison avec sursis pour « recel d’abus de biens sociaux »[5].

Directeur de cabinet de son épouse (2001-2008)

À la suite de la victoire de son épouse, Maryse Joissains-Masini, aux élections municipales de 2001, il est nommé directeur de cabinet du maire d'Aix-en-Provence.

Fin 2008, Alain Joissains prend sa retraite, conséquence de l'annulation de son contrat par le tribunal administratif de Marseille pour rémunération excessive[6]. Il reste cependant conseiller politique après du maire d'Aix-en-Provence. Son contrat est définitivement annulé par le Conseil d'Etat, le [7].

Notes et références

  1. « 1977 – Alain Joissains », laixois.fr.
  2. « Municipales 2001 - Aix-en-provence : La surprise Joissains », Le Point, 22 janvier 2007
  3. Résultats des élections législatives françaises premier tour du 14/06/1981 par circonscription, cdsp_legi1981t1_circ.xls [fichier informatique], Banque de Données Socio-Politiques, Grenoble [producteur], Centre de Données Socio-politiques [diffuseur], février 2009.
  4. Législatives 1981 (Bouches-du-Rhône, 9e circonscription) : professions de foi du 1er tour, (lire en ligne)
  5. « Deux ans de prison avec sursis à l'ancien maire d'Aix-en-Provence pour abus de biens sociaux », Le Monde, 3 mai 1986
  6. « Alain Joissains va-t-il devoir rembourser son trop gros salaire ? », La Provence, 2 novembre 2008
  7. Fixation de la rémunération des collaborateurs de cabinet : de l'arrêt Tarn et Garonne au principe de libre administration des collectivités territoriales, Note sous C.E., 2 février 2015, n° 373520, publié au Recueil Lebon, par Alexandre-Guillaume Tollinchi, docteur en droit, dans la revue Marchés et contrats publics, no 2015/2, Larcier, janvier 2016)

Voir aussi

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