Al-Hadi (Abbasside)

Al-Hâdî Mûsâ ibn al-Mahdî (en arabe : الهادي موسى بن المهدي) également connu sous son nom de règne (laqab) Al-Hâdî (en arabe : اهادي : le guide), né en 764 et mort en 786 est le quatrième calife abbasside qui succède à son père Al-Mahdî en 785 et règne jusqu'à sa mort en 786. Son frère Hârûn ar-Rachid lui succède.

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Al-Hadi

Dirham de Al-Hadi datant de l'an 170 de l'Hégire
Titre
Calife abbasside
Prédécesseur Al-Mahdi
Successeur Hâroun ar-Rachîd
Biographie
Dynastie Abbassides
Date de naissance
Lieu de naissance Ray
Date de décès (à 22 ans)
Lieu de décès Bagdad
Nature du décès étouffé par des esclaves
Père Al-Mahdi
Mère Al-Khayzuran
Fratrie Banuqa
Abassa
Hâroun ar-Rachîd
Abbasa
Religion Islam

Histoire

Al-Hâdî était l'aîné des fils du calife Al-Mahdî. Il avait été désigné comme successeur devant son frère al-Rachîd qui était le préféré de leur mère al-Khayzurân. Au moment de la mort de leur père, Al-Hâdî était au Tabaristan à faire la guerre contre le gouverneur local en rébellion, alors que son frère al-Rachîd était à Bagdad. Al-Rachîd et donna l’ordre de partir vers le Tabaristan pour remettre à al-Hâdî les insignes du califat. Les troupes stationnées à Bagdad refusèrent de prêter serment sur le nom d'Al-Hâdî si elles ne recevaient pas deux ans de solde en cadeau. Le vizir de la maison barmécide, Yaḥyā négocia et donna dix-huit mois de solde sur le champ. Al-Hâdî sembla très satisfait des initiatives de Yaḥyā.

C’est sous le règne de Hâdî que des lettrés auraient essayé d’écrire un livre aussi parfait que le Coran. Ayant échoué dans leur tentative, la thèse de l'inimitabilité et de la perfection littéraire du Coran s’est trouvé confortée.

Sous son règne s'est aussi développée une contestation religieuse radicale professant le manichéisme (zindiq) Al-Mahdî en avait fait périr un certain nombre, al-Hâdî poursuivit les persécutions. Il abandonna également la modération de son père à l’endroit des ʿAlides. Une révolte ʿalide à Médine déboucha sur le massacre de Faḫḫ (169/786). D’autres révoltes eurent lieu en Égypte et en Iraq au cours de son règne, mais la question principale resta celle de sa succession. Il tenta d’obtenir de Hārūn, conseillé par Yaḥyā al-Barmakī, qu’il renonçât à son droit sur le trône. Celui-ci ayant refusé, il fut jeté en prison, et menacé d’un sort bien pire quand, en 170-786, al-Hādī mourut soudainement, laissant une réputation de dirigeant énergique et brutal, jouisseur. Sa seule réalisation durable fut peut-être l’amélioration des services financiers de l’administration centrale.


Al-Khayzurân[Qui ?] dominait son fils. Al-Hâdî essaya de se défaire de cette tutelle et interdit aux courtisans de rendre visite à sa mère. Il essaya même de l’empoisonner. Lorsque al-Hâdî mourut, elle dit « C’est ce que je désirais.[1] ». La tradition dit qu'Al-Hâdî mourut en trois jours d’un abcès à l’estomac. D’autres disent qu’il est mort ivre étouffé par des esclaves payés par al-Khayzurân.

Notes et références

  1. Tabari, La Chronique (Volume II, L'âge d'or des Abbassides), p. 122

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Janine Sourdel et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, PUF, coll. « Quadrige », , 1056 p. (ISBN 978-2-13-054536-1)
  • Tabari (trad. du persan par Hermann Zotenberg), La Chronique. Histoire des prophètes et des rois, vol. II, Actes Sud / Sindbad, coll. « Thésaurus », (ISBN 978-2-7427-3318-7).
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