Aire marine protégée

Une aire marine protégée (AMP) est une aire protégée visant une zone intertidale ou subtidale d'un terrain, associée à la colonne d'eau qui la recouvre, sa faune, sa flore, ainsi que ses particularités historiques et culturelles. Il s'agit d'un exemple possible de stratégie de conservation utilisée dans la gestion des ressources naturelles[1].

Pour les articles homonymes, voir AMP.

Le réseau MedPAN propose la définition suivante : « un espace géographique marin clairement défini, notamment un terrain subtidal, intertidal et supratidal et les lacs et lagunes côtiers reliés en permanence ou temporairement à la mer, ainsi que ses eaux sus-jacentes, reconnu, dédié et géré, par des moyens juridiques ou autres, pour assurer la conservation à long terme de la nature avec les services écosystémiques et les valeurs culturelles connexes »[2].

L’objectif 11 d’Aichi mentionne également les « autres mesures spatiales de conservation » (AMSC)[2].

Le concept a été généralisé par la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui recommande de protéger par des mesures spécifiques les zones marines et côtières particulièrement menacées, mais la plupart des conventions régionales pour la protection de l'environnement marin (OSPAR, Convention de Barcelone, etc.) préconisent la création de telles zones de protection.

Principes

Réglementations

Elles varient selon les zones concernées et les États, de même que les moyens et autorités de surveillance. Elles sont établies par les autorités compétentes, nationales, régionales ou locales selon les cas. Rien qu'en Méditerranée, il existe ainsi pas moins de 54 types d'AMP différentes, avec des niveaux de protection et des chaînes de responsabilité extrêmement variés[3].

Elles peuvent évoluer pour s'adapter à de nouveaux problèmes. Par exemple à Saint-Martin aux Antilles : les scooters de mer ont récemment été interdits par décret[4].

Perspectives mondiales : Le concept européen de MESA (Maritime Environmentally Sensitive Area; Zone marine écologiquement sensible) pourrait - sous l'égide de l'ONU, lors de la Conférence d'Hyderabad sur la diversité biologique de 2012 - évoluer en Ecologically or biologically significant areas (EBSAs, établies sur la base de 7 critères scientifiques adoptés dans la 9e COP de la CDB à Bonn en 2008[5].

Intérêts

À condition qu'elles soient suffisamment grandes et judicieusement placées[6], et qu'on lutte aussi contre la dégradation générale de l'océan, les réserves sous marines et aires marines protégées présentent plusieurs intérêts :

  • intérêt écologique (protection et restauration du patrimoine naturel), et gestion restauratoire le cas échéant
  • intérêt touristique, culturel et pédagogique (via la plongée sous-marine, les études, films et images diffusés par les médias, les bateaux avec chambre de vision sous-marine...).
  • intérêt halieutique. Partout où des réserves sous-marines interdites à la pêche ont été créées, le nombre de poissons, mais surtout la taille de ceux-ci et leur capacité à se reproduire ont augmenté (les adultes femelles pondent beaucoup plus d'œufs et les mâles en fécondent bien plus que les immatures[7]).
  • intérêt potentiel sur le plan de l'autorégulation de la pêche par sa rentabilité (Certaines modélisations bioéconomiques laissent penser qu'installer des réserves sur une part modérée du littoral sous-marin aurait un double avantage : conservation de populations-souches susceptibles de contribuer à la reconstitution de stocks, et accélération et accentuation des impacts de la surpêche hors des réserves ce qui diminuerait la rentabilité de la pêche en incitant plus rapidement à diminue la pression sur l'espèce-cible en régression. Selon ces modèles, ceci vaut aussi pour les espèces dont la pêche est coûteuse. Il faudrait cependant pour que cette stratégie soit efficace que les réserves soient assez nombreuses et qu'elles ne soient réellement pas pêchées (La pêche est autorisées dans de nombreuses aires marines protégées). Le rendement global de la pêche serait maximisé avec une pression de pêche modérée, entre les réserves, avec des bénéfices toujours plus élevés pour les pêcheurs que ceux qu'ils toucheraient dans le cadre d'une gestion halieutique classique, selon ces modèles[8]).

Un examen scientifique exhaustif[9] des données disponibles sur l'efficacité des réserves créées sur la Grande barrière de corail, publié en 2010 a montré que la mise en réserve naturelle était efficace pour la protection et restauration des espèces, mais plus pour les petites espèces peu mobiles, inféodées aux récifs que pour les espèces plus mobiles telles que les requins. Les réserves semblent aussi améliorer la santé globale de l'écosystème et sa résilience écologique, même dans ce cas face à l'étoile de mer invasive, qui semble moins fréquentes sur les récifs ou tout prélèvement est interdit. Les réserves nécessitent cependant d'être bien surveillées, car le braconnage peut y causer un effondrement de la population de poissons[9]. Quand elles jouent leur rôle, elles présentent donc un intérêt pour la pêche durable et la conservation de la biodiversité[9]. L'application des principes généraux (bonnes pratiques) de la conservation semblent donner de bons résultats, même là où on manquait de données (pour le dugong par exemple. L'augmentation du réseau des réserves marines en 2004 a eu un impact pour les pêcheurs, mais des études préliminaires d'analyse économique suggèrent des bénéfices nets considérables, sur le plan de la protection des valeurs environnementales et du tourisme. Relative aux recettes générées par le « tourisme de récif », les dépenses courantes en matière de protection sont mineures. « Compte tenu des menaces graves induites par le changement climatique, l'extension du réseau de réserves marines fournit une contribution essentielle et rentable à l'amélioration des capacités de résilience de la Grande Barrière de Corail selon les auteurs de cette étude »[9].

Efficacité

Selon leur taille et leur répartition, elles peuvent efficacement contribuer à

  • protéger les mangroves, marais, herbiers où l'activité photosynthétique est intense, qui freinent l'acidification des eaux et sont des refuges vitaux pour de nombreux organismes[10]
  • protéger des poissons téléostéens méso-pélagiques jouent un rôle majeur dans le réseau trophique et le cycle du carbone[10]
  • réguler la surexploitation des milieux, l’urbanisation côtière ou le dragage non soutenable, tout en sanctuarisent des zones tampons (ex zones humides côtières, vasières et récifs) sauvegardant diverses infrastructures et activités humaines contre l’élévation du niveau marin[10]
  • mieux protéger la fonction de puits de carbone océanique, notamment contre les effets néfastes de la pêche hauturières intensives et en particulier du chalutage - qui participent à la remise en suspension du carbone sédimentaire
  • mieux protéger les ressources marines (alimentaires notamment) pour aujourd’hui et pour les générations futures production[10]

Par exemple, deux estimations de l'efficacité de 3 Aires Marines Protégées (la Réserve naturelle nationale de Cerbère-Banyuls, le Parc Marin de la Côte Bleue et la Réserve naturelle de Scandola), menées à trente ans d'intervalle, ont démontré qu'une protection correcte des coraux rouges permet à cette espèce à haute valeur commerciale de produire de grandes colonies dans des eaux de moins de 50 mètre de profondeur, et ce malgré sa croissance lente. Les colonies de faible profondeur situées hors de ces zones sont extrêmement réduites[11].

Selon C.M Roberts et al. (2017) il faudrait que 30 % de la surface des mers soient réellement protégée en incluant des éléments de tous les écosystèmes et avec une répartition harmonieuse des aires protégées pour efficacement préserver les espèces qui n'ont pas déjà disparu au début du XXIe siècle et pour faire face au changement climatique (c'est 10 fois plus que les environ 3,5 % de couverture existant en 2017[10]. La bonne gestion des aires marines protégées pourrait alors atténuer « l’acidification, la montée des eaux, l’intensification des tempêtes, les changements dans la distribution des espèces, la baisse de productivité et l’appauvrissement en oxygène », ce qui fait des aires marines protégées des moyens efficaces et peu coûteux de diminuer la progression du dérèglement climatique (par leur séquestration et le stockage de carbone) et parce qu'elles limiteraient l'anthropisation du monde[10].

Certains pays déclarent des « papers parks », des aires protégée théoriques mais dans lesquelles aucune contrainte ne s’impose : on peut tout aussi bien y pratiquer de l’extraction minière que de la pêche intensive[12]. L'un des grands problèmes des aires marines protégées est qu'elles sont par ailleurs extrêmement difficiles à surveiller efficacement contre le braconnage : ainsi, nombre d'entre elles subissent une exploitation impitoyable de leurs espèces protégées, en toute impunité[13].

Indicateurs

Les services s'occupant du littoral au sein de l'administration américaine des Océans et de l'atmosphère (NOAA) ont assemblé un inventaire d'outils d'aide à la décision pour AMP basé sur le SIG. Ce rapport se concentre essentiellement sur les outils SIG utiles pour les Aires Marines Protégées[14]. En France, l'Agence française pour la biodiversité développé également un "catalogue des indicateurs" utilisé dans les parcs naturels marins notamment.

Un objectif des aires marines protégées peut être d'augmenter le rendement de pêcheries. Ce type d'objectif peut être vérifier en mesurant l'efficacité et le niveau de l'effort de pêche des activités situées au sein ou en bordure de la zone.

Aires Marines Protégées dans le monde

Carte des « très grandes aires marines protégées » dans le monde

Généralités

L'OMI (Organisation maritime internationale, qui rassemble162 États-membres) a contribué à l'écriture et à la mise en œuvre de plusieurs conventions internationales de portée mondiale, dont plusieurs ont un intérêt pour la protection d'aires marines :

  • Convention internationale pour la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures, adoptée le , amendée en 1962 et 1969),
  • Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets (adoptée , amendée en 1983),
  • Convention MARPOL pour la prévention de la pollution par les navires (adoptée le , amendée en 1978).
  • Convention sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures (adoptée le ).
  • Elle propose depuis le début des années 2000 la mise en place d'un concept d’« Aire marine particulièrement sensible » (AMPS) reconnaissant l'importance écologique de zones d'intérêt majeur afin que les transporteurs maritimes les évitent ou prennent des précautions particulières à l'égard de leur biodiversité. Ce concept pourrait évoluer en « Zone marine d'importance écologique ou biologique » (EBSAs, projet de classification soutenu par l'ONU, reposant sur 7 critères scientifiques adoptés dans la 9e COP de la CDB à Bonn en 2008[15] ;

Le World Wildlife Fund (WWF) a publié en 2015 un chiffrage économique, le premier jamais réalisé en la matière, sur la valeur des océans et de leurs activités. D'après ces calculs effectués par le cabinet international Boston Consulting Group (BCG), les mers du globe totalisent 24 000 milliards de dollars d'actifs, composés notamment de la valeur de la biomasse (stocks de poissons, corail, etc.) accumulée, et de celle des activités commerciales et de transport qu'elles supportent. Leur « produit marin brut » (PMB), bâti sur les mêmes critères que le produit national brut (PNB), estimé à 2 500 milliards de dollars, en ferait la septième puissance économique mondiale. La protection de ce capital est jugée rentable dans une seconde étude du WWF, confiée aux chercheurs de l’Université libre d’Amsterdam: la sauvegarde des milieux marins pourrait générer jusqu’à 920 milliards de dollars de bénéfices d’ici à 2050 et créer 180 000 emplois. Pour obtenir ce résultat, les aires marines protégées devraient être étendues jusqu’à représenter 10 % de la surface des océans d’ici à 2020 et 30 % d’ici à 2030, contre 3,4 % en 2015[16].

En 2000, 4600 aires marines protégées dans le monde couvraient 0,6 % de la surface des océans, contre 9 % des surfaces terrestres[17]. Selon Daniel Pauly, en 2009, cette surface a augmenté, mais ne couvrirait qu'environ 0,8 % de l'océan. Et seul 1/10e environ de ces 0,8 % environ est réellement et efficacement protégé. La croissance de la superficie classée en AMP n'est que de 5 % par an, il faudra donc attendre à ce rythme 15 ans pour espérer un doublement de la surface théoriquement protégée. En 2015, les AMP atteignaient 3,4 % de la surface des océans selon le WWF.


Selon l’objectif 11 d’Aichi (adopté à la Convention sur la diversité biologique en octobre 2010), le but est d'arriver à au moins 10 % de la surface océanique avec un statut de protection significatif et un plan de gestion[2] :

« D’ici à 2020, au moins 17 % des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation efficaces par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin. »

 « Objectif 11 d’Aichi », Convention sur la diversité biologique en octobre 2010[2].

Europe

Environ 1/3 des pays riverains concernés sont européens (Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Slovénie) ont déjà des aires protégées dans leurs eaux territoriales, mais sans atteindre les seuils de la CBD. L'Europe tente d'encourager la protection des milieux marins et des espèces par la création du réseau Natura 2000 en mer, les états ayant jusque mi- pour proposer leurs sites.

France

En France, la coordination en matière d'AMP est assurée, sous la tutelle du ministère chargé de l'environnement, par l'Office français de la biodiversité (anciennement Agence des aires marines protégées créée en 2006[18]).

Relèvent ainsi de cette agence les :

Cette liste est complétée par l'arrêté du portant identification des catégories d'aires marines protégées entrant dans le champ de compétence de l'Agence des aires marines protégées[19]:

En 2007 la France adopte sa 1ère stratégie nationale de création d’AMP qui vise à étendre son réseau d’AMP (alors moins de 1 % des eaux marines françaises) via la création de 10 parcs naturels marins dont le premier est créé l'année même en mer d'Iroise [20] et en la France a proposé 76 sites marins (sur 24 000 km²) au titre du réseau "Natura 2000 en mer", répartis sur les différentes façades maritimes. Ces sites ont été inclus dans le réseau Natura 2000 français.

La DCSMM et le « Grenelle de la mer », lancé en 2009 donnent une impulsion décisive au développement des aires marines protégées en France, en métropole et outre-mer. Les objectifs de la politique maritime française sont énoncés dans la stratégie nationale pour la mer et les océans[21], adoptée par le comité interministériel de la mer de sur la base des conclusions du Grenelle de la mer. En matière d'aires marines protégées, la France se fixe pour objectif de porter leur superficie à 10 % des zones sous juridiction française d’ici 2012, et 20 % d’ici 2020, dont la moitié en moyenne globale en réserves ou cantonnements de pêche.

Dans ce cadre le Gouvernement français a installé trois nouveaux parcs naturels marins, dont deux dans l’Océan Indien (Mayotte en 2010, îles Glorieuses en 2012) et un dans le Golfe du Lion en 2011 et mis à l'étude 4 autres parcs (Golfe normando-breton, Martinique, Estuaires picards et bassin d’Arcachon). Il a également créé le le parc national des Calanques, dont 80 % de la superficie est en mer .

Enfin, un Groupement d’Intérêt Scientifique « Fréquentation, Usages et Gouvernance des aires marines protégées » a été lancé les 8 et [22], après un bilan sur ces thèmes fait à échelle nationale[23]. Les sciences citoyennes sont invitées à participer, via notamment un réseau des observateurs en plongée [24] et une opération « 20 000 yeux sous les mers »[25].

Révision de la stratégie : en , le comité opérationnel no 16 du Grenelle de la mer, placé sous la présidence de Jérôme Bignon a adopté une nouvelle stratégie nationale de création d'aires marines protégées, plus ambitieuse, qui a été adoptée en , donnant de nouveaux objectifs, comme la création de 20 % d’AMP en 2020 dans les eaux françaises (objectif déjà atteint avec plus de 22 % en 2018), et le renforcement du réseau d’AMP, ainsi que la protection de la biodiversité dans les Outre-mer.

En 2019, à la suite d'un Comité interministériel de la mer et en application du plan biodiversité de la France, le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) lance la mise à jour de la stratégie nationale sur les aires marines protégées (SCGAMP) 2012-2020 (en vue d'une stratégie 2020-2030) pour les eaux françaises, métropolitaines et ultra-marines. Elle s'appuiera notamment sur un bilan qui sera présenté au colloque national des aires marines protégées (22-24 oct à Biarritz)[26] sera fait des 10 années écoulées, et une nouvelle stratégie nationale des AMP devrait être publiée en 2020[26].

En Polynésie Française, l'aire marine de Tai Nui Atea est qualifiée de « gérée ».

Italie

Les zones marines protégées italiennes sont actuellement au nombre de 20 suivant la réglementation EUAP (5° modernisation de 2003), auxquelles il faut ajouter depuis 2004 l'aire naturelle marine protégée du Plemmirio en Sicile. Elles sont de deux types, les aires naturelles et les réserves. Elles couvrent au total une superficie de 192 500 hectares.

Canada

Au Canada deux types de protection sont comprises comme aire marine protégée. La première sont les aires marines nationales de conservation (AMNC) dont le niveau de protection ressemble à celui des parcs nationaux[27]. Il y a actuellement 3 AMNC au Canada:

Une autre désignation existe, soit les réserves marines de faune, dont le statut ressemble aux réserves nationales de faune. Il n'y a actuellement aucune réserve marine de faune bien que cette désignation existe depuis 1994[28].

États-Unis

Aux États-Unis, plus de 50 dénominations d'aires protégées sont considérées comme aires marines protégées. La définition officielle les décrit comme « une partie de l'environnement marin qui, à travers des lois fédérales, tribales, territoriales ou locales, ou des règlements a été délimitée pour assurer une protection durable pour tout ou partie de l'espace naturel et culturel »[29]. Moins de 1 pour cent des eaux des États-Unis sont des sanctuaires. La plupart de ces zones permettent à la fois des activités extractrices et non extractrices, telles que pêche, plongée, navigation de plaisance et de natation [30].

  • le premier parc sous-marin américain est le Parc d'État de John Pennekamp Coral Reef inauguré le , qui attirait en 2010 plus d'un million de visiteurs par an avec 130 km2 de fonds sous-marins protégés.
  • La plus vaste et longue aire marine protégée du monde a été créée le , au large des littoraux des îles du nord-ouest d'Hawaii par le gouvernement américain. Le « Monument national marin de Papahānaumokuākea » ou « Monument national marin des îles du Nord-Ouest d’Hawaï ». Il recouvre environ 36 millions d’hectares marins, dont 1,16 million d’hectares de récifs coralliens. Il abrite plus de 7 000 espèces marines (endémiques à 25 % environ). 1 400 phoques hawaïens, les derniers de cette espèce menacée de disparition, ainsi qu'environ 90 % des tortues vertes d'Hawaii (également espèce menacée). Les embarcations non autorisés, extractions de matériaux marins, le déversement de déchets, et même la pêche commerciale devraient y disparaître en cinq ans, ainsi que les activités commerciales et touristiques[31].

Inde

En 2008, l'Inde compte 3 aires marines protégées reconnues par l'UNEP-WCMC, le Parc national marin du Golfe de Kutch, le Parc national marin du Golfe de Mannar, le Parc national marin Mahatma Gandhi.

Notes et références

  1. (en) Robert S. Pomeroy, John E. Parks, Lani M. Watson, How is your MPA doing? : A Guidebook of Natural and Social Indicators for Evaluating Marine Protected Area Management Effectiveness, Gland, Suisse & Cambridge, Royaume-Uni, UICN, 2004 (réimprimé 2007), 216 p. (ISBN 2-8317-0735-8, lire en ligne) .
  2. MedPAN, « Le statut des Aires Marines Protégées de Méditerranée - Édition 2016 », sur MedPAN.org, .
  3. « Les AMP de Méditerranée », sur medpan.org.
  4. Le Journal de la Réserve naturelle nationale de Saint-Martin, avril 08.
  5. UNEP, Portail CBD Ecologically and Biologically Significant Areas.
  6. Stephen R. Palumbi ; Marine reserves and ocean neighborhoods : The Spatial Scale of Marine Populations and Their Management; Annu. Rev. Environ. Resour. 2004. 29:31–68 ; doi: 10.1146/annurev.energy.29.062403.102254.
  7. Article (en anglais) sur la surpêche et l'intérêt des réserves naturelles marines.
  8. Crow White et al. ; Marine reserve effects on fishery profit ; 2008 Blackwell Publishing Ltd/CNRS ; Department of Ecology, Evolution and Marine Biology, University of California, Santa Barbara, CA 93106, États-Unis ; DOI:10.1111/j.1461-0248.2007.01151.x.
  9. L. J. McCook, T. Ayling, M. Cappo, J. H. Choat, R. D. Evans, D. M. De Freitas, M. Heupel, T. P. Hughes, G. P. Jones, B. Mapstone, et al. (2010) ; Marine Reserves Special Feature: From the Cover: Adaptive management of the Great Barrier Reef: A globally significant demonstration of the benefits of networks of marine reserves. ; PNAS 107, 18278-18285 ; ([Résumé]).
  10. C.M Roberts et al. (2017) Marine reserves can mitigate and promote adaptation to climate change, PNA 114, 6167-6175, 2017.
  11. (en) « Marine Protected Areas Conserve Mediterranean Red Coral », Science Daily, FECYT - Spanish Foundation for Science and Technology, (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Biodiversité. « La protection des océans est peu probante » », sur L'Humanité,
  13. Frédéric Ducarme, « Les aires protégées à l’épreuve de la réalité », sur Société Française d'Ecologie, .
  14. http://www.mpa.gov/pdf/publications/FINAL_Decision%20Sup%20Rpt.pdf.
  15. UNEP, Portail CBD Ecologically and Biologically Significant Areas.
  16. La protection des océans rapporte bien plus qu'elle ne coûte, Les Échos du 8 juin 2015.
  17. Jean-Michel Cousteau / Philippe Vallette, Atlas de l'océan mondial, Éditions Autrement, 2007, p. 50.
  18. loi n° 2006-436 du 14 avril 2006 relative aux parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux.
  19. Stratégie nationale pour la création et la gestion des Aires Marines Protégées.
  20. .
  21. stratégie nationale pour la mer et les océans http://www.sgmer.gouv.fr/IMG/pdf/2009-12-08_-_Livre_bleu.pdf.
  22. Séminaire de lancement à BREST, Institut Universitaire Européen de la Mer Groupement d’Intérêt Scientifique « Fréquentation, Usages et Gouvernance des aires marines protégées ».
  23. Document de référence « État de l'art sur les "dispositifs de suivi de la fréquentation des espaces marins, littoraux et insulaires et de ses retombées socio-économiques ».
  24. Portail du programme Réseau des observateurs en plongée, initié par l’Agence des aires marines protégées.
  25. 20 000 yeux sous les mers : un programme pour la communauté des plongeurs sous-marins.
  26. Ce bilan sera présenté au colloque national des aires marines protégées (22, 23 et 24 octobre 2019, au palais des congrès de Biarritz)
  27. Aires marines nationales de conservation, Parcs Canada, consulté le .
  28. Réserve nationale de faune, service canadien de la faune, consulté le .
  29. National Marine Protected Center.
  30. François Féral, « L’extension récente de la taille des aires marines protégées : une progression des surfaces inversement proportionnelle à leur normativité », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Hors-série 9 | Juillet 2011, mis en ligne le 06 juillet 2011, consulté le 10 août 2014. URL : http://vertigo.revues.org/10998 ; DOI : 10.4000/vertigo.10998.
  31. (en) « President Sets Aside Largest Marine Conservation Area on Earth », US National Oceanic and Atmospheric Administration, Northwestern Hawaiian Islands Marine National Monument (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Ouvrages

  • (en) Joachim Claudet, Marine protected Areas : A multidisciplinary approach, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Ecology, Biodiversity and Conservation », , 380 p. (ISBN 978-0-521-76605-0).

Articles et fascicules

Accès en ligne aux bulletins de la MPA (Marine protected areas)

Liens externes

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